Gussainville

commune française du département de la Meuse

Gussainville est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.

Gussainville
Gussainville
Blason de Gussainville
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Verdun
Intercommunalité Communauté de communes du Pays d'Étain
Maire
Mandat
Francis Lefort
2020-2026
Code postal 55400
Code commune 55222
Démographie
Gentilé Gussainvillois, Gussainvilloises
Population
municipale
33 hab. (2021 en évolution de −2,94 % par rapport à 2015)
Densité 3,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 10′ 18″ nord, 5° 40′ 47″ est
Altitude Min. 190 m
Max. 218 m
Superficie 10,48 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Étain
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Gussainville
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Gussainville
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Gussainville
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Gussainville

Géographie

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Hydrographie

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Réseau hydrographique

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La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par l'Orne, le ru Braquemis, le ru de Butel et le ruisseau d'Eix[1],[Carte 1].

L'Orne, d'une longueur de 86 km, prend sa source dans la commune de Ornes et se jette dans la Moselle à Richemont, après avoir traversé 25 communes[2].

Le ru Braquemis, d'une longueur de 12 km, prend sa source dans la commune de Ronvaux et se jette dans l'Orne à Buzy-Darmont, après avoir traversé huit communes[3].

Le ru de Butel, d'une longueur de 13 km, prend sa source dans la commune de Manheulles et se jette dans l'Orne à Saint-Jean-lès-Buzy, après avoir traversé huit communes[4].

Le ruisseau d'Eix, d'une longueur de 15 km, prend sa source dans la commune de Eix et se jette dans l'Orne à Warcq, après avoir traversé six communes[5].

 
Réseau hydrographique de Gussainville[Note 1].

Gestion et qualité des eaux

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Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification concerne le périmètre des anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants hydrographiques associés qui s’étend sur 2 418 km2. Les bassins versants concernés sont celui de la Chiers en amont de la confluence avec l'Othain, et ses affluents (la Crusnes, la Pienne, l'Othain), celui de l'Orne et ses affluents et celui de la Fensch, le Veymerange, la Kiesel et les parties françaises du bassin versant de l'Alzette et de ses affluents (Kaylbach, ruisseau de Volmerange). Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[6].

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 845 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rouvres-en-woevre », sur la commune de Rouvres-en-Woëvre à 5 km à vol d'oiseau[9], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 668,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,2 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −15,4 °C, atteinte le [Note 2],[10],[11].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[12]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Gussainville est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle est située hors unité urbaine[15] et hors attraction des villes[16],[17].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (51,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,7 %), terres arables (27,3 %), prairies (24,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,5 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Le nom de la localité est attesté sous les formes Gunseiville (1168) ; Gunseivilla (1206)[19] ; Gunzeivilla (1236) ; Gunzeiville (1249) ; Guxenville, Guxenvilla (1346)[19] ; Guissainville (1450) ; Guisseinville (1481) ; Guissanville (1570) ; Gussonville (1700) ; Gussani-villa (1738) ; Gussainvilla (1749)[20].

Histoire

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La famille des Ancherins puis la famille de Rouyn au XVIIe siècle résidaient à Saint-Maurice-en-Woëvre. Leur château, reconstruit au XVIIIe siècle, a été détruit en 1915[21]. Roch Hyacinthe du Hautoy, général et député de la noblesse du Barrois aux états généraux de 1789, qui résidait au château, fut le dernier représentant de cette famille.

L'église paroissiale Saint-Maurice construite au XVIe siècle, où la famille de Rouyn avait sa sépulture, a été détruite d'abord pour l'alignement de la route en 1833, puis durant la Première Guerre mondiale, et les derniers vestiges supprimés vers 1975.

En , le village connaît soudainement une notoriété médiatique nationale à la suite des propos controversés de son maire UMP, André Valentin, en marge du débat national sur l'identité nationale[22] : « Dix millions que l'on paye à rien foutre ! C'est les gens qui travaillent qui payent pour eux ! (...) il est temps qu'on réagisse parce qu'on va se faire bouffer (...) ». L'association SOS Racisme condamne ces propos dans un communiqué, et engage des actions en justice[23]. En , André Valentin est ainsi cité à comparaître devant le tribunal de grande instance de Paris pour incitation à la haine raciale et diffamation raciale[23]. En , André Valentin a été relaxé et l'association SOS Racisme déboutée de ses demandes[24].

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2014 André Valentin UMP  
mars 2014 mai 2020 Adeline Delorme    
mai 2020 En cours Francis Lefort[25]   Ancien cadre

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].

En 2021, la commune comptait 33 habitants[Note 3], en évolution de −2,94 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
11210085686077839171
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
787977687172697052
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
635458425657494360
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
665636301419324034
2015 2020 2021 - - - - - -
343133------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

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Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • Le château du Hautoy où a été enterré le célèbre peintre tête de file expressionniste allemand Franz Marc. Décédé à Braquis le , son corps a été rapatrié à Kochel am See, en Bavière, à la fin de la guerre. Le château actuel n'est qu'une grosse maison remplaçant le château détruit en 1915.
  • Des fonts baptismaux datant du XIe siècle provenant de l'ancienne chapelle du château de Saint-Maurice en pierre calcaire ornée d'enroulements sont transformés en bac à fleurs dans une ferme de Saint-Maurice[30].
  • Une sculpture d'un christ en croix du XVIIIe siècle orne une ferme située rue grande[31].
  • L'ancienne église paroissiale dédiée à saint Maurice, datait du XVIe siècle. Elle fut en partie détruite en 1833 pour l'alignement de la route, et le fut de nouveau en 1914-1918. Ses derniers vestiges disparurent en 1975.

Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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  Blason
D’or au lion de gueules, armé et lampassé de sable ; au pal d’argent brochant sur le tout.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique de Gussainville » sur Géoportail (consulté le 9 juin 2024).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Fiche communale de Gussainville », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  2. Sandre, « l'Orne »
  3. Sandre, « le ru Braquemis »
  4. Sandre, « le ru de Butel »
  5. Sandre, « le ruisseau d'Eix »
  6. « SAGE Bassin ferrifère », sur gesteau.fr (consulté le ).
  7. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  8. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  9. « Orthodromie entre Gussainville et Rouvres-en-Woëvre », sur fr.distance.to (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Rouvres-en-woevre », sur la commune de Rouvres-en-Woëvre - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  11. « Station Météo-France « Rouvres-en-woevre », sur la commune de Rouvres-en-Woëvre - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  12. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  13. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  14. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  15. Insee, « Métadonnées de la commune de Gussainville ».
  16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  19. a et b Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 938 - (ISBN 2600001336).
  20. Félix Liénard, Dictionnaire topographique de la France : Dictionnaire topographique du département de la Meuse, vol. 1, Paris, Impr. nationale, , p. 100.
  21. Notice no IA00036935, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  22. « Quand un maire UMP dérape sur l'identité nationale », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. a et b « Racisme : le maire de Gussainville devant le tribunal le 18 mars », L'Est républicain,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. Frédéric Plancard, « « Je suis satisfait » », L'Est républicain,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. Notice no IM55002624, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  31. Notice no IM55002623, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.