Gunabhadra
Guṇabhadra (ch. trad. : 求那跋陀羅 ; ch. simp. : 求那跋陀罗 ; py : Qiúnàbátuóluó ; Wade-Giles : Ch'iu-na-pa-t'o-lo) est un moine bouddhiste mahayana originaire du Madhyadeśa, en Inde (394-468).
Naissance | |
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Décès | |
École/tradition | sarvāstivādin |
Disciples | Bodhiyaśas |
Célèbre pour | traductions |
Éléments biographiques
modifierLa vie de Guṇabhadra nous est connue par l’intermédiaire de deux ouvrages : le Chu sanzang ji ji (ch. trad. : 出三藏記集) de Sengyou (445-518) et le Gaoseng zhuan (ch. trad. : 高僧傳) de Huijiao (497-554)[1].
Guṇabhadra était un brahmane du Madhyadeśa[2], [3] (Inde centrale) converti au bouddhisme de l’école des sarvāstivādin.
Via le Sri Lanka, Guṇabhadra et Gunavarma se rendirent par mer en Chine. Arrivés en 435 à Guangzhou, ils furent reçus en invités de marque par l’empereur Wen (en) de la dynastie Liu Song, le dirigeant de la Chine du Sud à cette époque.
Jingjue (683-c. 750) dans son Mémoire des maîtres et disciples du Laṅkā (ch. trad. : 楞伽師資記 ; py : Lengqie shiziji), fait de Guṇabhadra, et non de Bodhidharma, le père du chan[4], [5], [6].
Traductions
modifierLe travail de traduction commença peu de temps après l’arrivée de Guṇabhadra en Chine, d’abord à Jiankang, puis à Jingzhou[7], [8].
Guṇabhadra n’était pas à proprement parler un traducteur car il ignorait le chinois[1] : il récitait le texte sanskrit et celui-ci était effectivement traduit par le moine Baoyun (376-449), Fayong ou Puti[9].
Les traductions cessèrent en 454, année de la rébellion ratée de Liu Yixuan (zh) (劉義宣), le protecteur de Guṇabhadra[10].
Au VIe siècle, Sengyou cite treize traductions de Guṇabhadra, les quatre dernières étant déjà perdues à cette époque[11] :
- le Saṃyuktāgama (ch. trad. : 雜阿含經)
- le Mahābherīhāraka (ch. trad. : 大法鼓經)
- le Śrīmālāsiṃhanāda (ch. trad. : 勝鬘師子吼一乘大方便方廣經)
- l' Aṣṭamangalasūtra 八吉祥經
- le Laṅkāvatāra sūtra (ch. trad. : 楞伽阿跋多羅寶經)
- l’Aṅgulimālīya-sūtra (ch. trad. : 央掘魔羅經)
- l' Atīta-pratyupanna hetuphala sūtra 過去現在因果經
- le Saṅdhinirmocana-sūtra (ch. trad. : 相續解脫經)
- un texte intitulé 第一義五相略[C'est-à-dire ?]
- un texte intitulé 釋六十二見[C'est-à-dire ?]
- le Mahāparinirvāṇa-sūtra (ch. trad. : 大般泥洹經)
- le Sūtra d'Amitābha (ch. trad. : 無量壽經)
- l'Aśokarāja sūtra 無憂王經
Le Taishō, compilé entre 1924 et 1934, contient 28 textes dont la traduction est attribuée à Guṇabhadra[12].
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Gunabhadra » (voir la liste des auteurs).
- Charles Willemen 2013, p. 36
- Andrew Glass 2008 (2010), p. 197.
- Charles Willemen 2013, p. 33.
- Heinrich Dumoulin 1993, p. 37.
- Charles Willemen 2013, n. 39, p. 50.
- « Laṅkāvatārasūtra » dans Philippe Cornu, Dictionnaire encyclopédique du bouddhisme, Paris, Le Seuil, 2006, pp. 324-325.
- Charles Willemen 2013, p. 36-37
- Andrew Glass 2008 (2010), p. 185
- Andrew Glass 2008 (2010), p. 189
- Charles Willemen 2013, p. 37
- Charles Willemen 2013, p. 37-40
- Charles Willemen 2013, p. 40-41
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (en) Heinrich Dumoulin, « Early Chinese Zen Reexamined : A Supplement to Zen Buddhism: A History », Japanese Journal of Religious Studies, vol. 20, no 1, , p. 31-53 (lire en ligne, consulté le )
- (en) Andrew Glass, « Guṇabhadra, Bǎoyún, and the Saṃyuktāgama », Journal of the International Association of Buddhist Studies, International Association of Buddhist Studies, vol. 31, nos 1-2, 2008 (2010), p. 185-203 (ISSN 0193-600X, lire en ligne).
- (en) Charles Willemen (nl), « Guṇabhadra and Bodhidharma: Remarks about Their School Affiliation », Pacific World, Berkeley, Institute of Buddhist Studies (en), 3e série, no 15, , p. 33-52 (ISSN 0897-3644, lire en ligne).