Guillaume Desazars
Guillaume Desazars de Montgailhard[1], né le à Toulouse et mort le à Toulouse, est un magistrat et homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.
Premier président Cour d'appel de Toulouse | |
---|---|
- | |
Avocat Parlement de Toulouse | |
- |
Baron |
---|
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 77 ans) Toulouse |
Nom de naissance |
Guillaume Joseph Jean François Desazars de Montgailhard |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Père |
Jean-François Desazars de Montgailhard |
Mère |
Jeanne-Marie de Peytieu |
Conjoint |
Marie-Rose-Charlotte Pietro de Lombardi |
Distinction |
---|
Biographie
modifierÉlève au collège de Juilly, Guillaume Joseph Jean François Desazars de Montgailhard commence une carrière d'avocat au parlement de Toulouse en 1782. Lors de la Révolution française, il occupe les fonctions d'administrateur du district, puis de président du tribunal civil de Villefranche-de-Lauragais (). D'une famille anoblie en 1753[1], la terreur révolutionnaire l'oblige à se réfugier quelque temps dans l'armée des Pyrénées-Orientales, auprès du général Dugommier. Puis il trouve un abri plus sûr dans les montagnes des Corbières (département de l'Aude).
Il reprend son siège de président à Villefranche le 27 vendémiaire an IV, devient président du Tribunal d'appel de Toulouse et premier président de la cour d'appel de Toulouse le . En 1811, il est le premier président de la Cour impériale, installée par le sénateur Jean-Nicolas Démeunier.
Lorsque l'Académie des Jeux floraux se réunit à nouveau sous l'Empire, il est l'un des premiers appelés à en faire partie : il y occupe le 34e fauteuil le , neuf jours après son élection. On trouve au recueil son éloge de Bernard-André de Miramont en 1807 et ses réponses aux remerciements d'Alphonse d'Ayguesvives (1825) et de Simon-Armand Larrouy (1827).
Officier de la Légion d'honneur, trésorier de la 10e cohorte[2], il est fait baron de l'Empire par lettres patentes du .
Il conserve ses fonctions de premier président durant la première Restauration puis durant les Cent-Jours. Ce n'est qu'au second retour des Bourbons, en 1815, qu'il est remplacé par Hocquart, avec le titre de premier président honoraire.
Il meurt le . Ducos[Lequel ?] prononce son éloge le .
Généalogie
modifierGuillaume Desazars était le fils ainé de noble Jean-François Desazars[3] ( - † ), seigneur de Montgailhard[4], premier consul de la Bourse de Toulouse, capitoul en 1753, et de Jeanne-Marie de Peytieu (1729 - ).
Guillaume épouse Marie-Rose-Charlotte Pietro de Lombardi, d'où :
- Jean Guillaume Prosper ( † - Paris), baron Desazars de Montgailhard, officier de cavalerie, marié en 1846 avec Aimée Adélaïde Louise du Pressoir ( † - Paris), dont :
- Jacques François Léon ( † - Avignonet), baron Desazars de Montgailhard (confirmé dans son titre de baron par décret du ), chevalier de la Légion d'honneur, marié, le , avec Yolande Marie Jeanne Eudoxie d'Holier, dont :
- Marie-Louis Desazars de Montgailhard ( - Toulouse † 1927), baron Desazars de Montgailhard, magistrat, chevalier de l'ordre de Charles III d'Espagne, marié, le , avec Maria Alexandrine -Telcide-Augustine Duplan, dont :
- Charles-Marie-Guillaume dit Guy Desazars de Montgailhard (né le ), maître ès jeux floraux ;
- Louise (ou Léonie) Prospérine Marie ( † - Toulouse), mariée, le , à Jean-Marie-Edouard-Paul de Raynal ( † , dont postérité, et en 2e noces à puis, mariée avec Frédéric de Laparre de Saint-Sernin (1826-1905), comte romain, officier des zouaves pontificaux, dont postérité ;
- Marie-Louis Desazars de Montgailhard ( - Toulouse † 1927), baron Desazars de Montgailhard, magistrat, chevalier de l'ordre de Charles III d'Espagne, marié, le , avec Maria Alexandrine -Telcide-Augustine Duplan, dont :
- Clément Roger Eugène ( - Toulouse † - Bagnères-de-Bigorre), auteur de la branche cadette, marié, le à Bagnères de Bigorre, avec Émilie Anne Raphaëlle de Lugo, dont :
- Auguste-Marie-Jules ( - Toulouse † - Cognac (Charente)), magistrat, marié, le au château de Saint-Brice (Charente), avec Marie-Louise Thérèse de Brémond d'Ars (1851 † - La Barre), dont :
- Roger-Marie-Guillaume-Jacques (né le ), capitaine commandant au 10e chasseur, marié à sa cousine issue de germaine, Blanche de Patras de Compagno (née en 1875), dont :
- Louise (née le ) ;
- Jean (né le ) ;
- Laure-Marie-Emilie-Olympe-Andrée (née le , mariée à Jean, marquis de Goullard d'Arsay ;
- Roger-Marie-Guillaume-Jacques (né le ), capitaine commandant au 10e chasseur, marié à sa cousine issue de germaine, Blanche de Patras de Compagno (née en 1875), dont :
- Marie (née le - Toulouse).
- Auguste-Marie-Jules ( - Toulouse † - Cognac (Charente)), magistrat, marié, le au château de Saint-Brice (Charente), avec Marie-Louise Thérèse de Brémond d'Ars (1851 † - La Barre), dont :
Armes
modifierFigure | Blasonnement |
---|---|
Armes de la famille Desazars de Montgailhard sous l'Ancien Régime, Capitoul de Toulouse en 1753,
D'azur à la croix d'argent (ontrouve également d'or) cantonnée de quatre dés du même, portant tous quatre le point un de sable. [6],[7] Armes parlantes (Dés+hasard = Desazars). | |
Armes du Baron de Montgailhard et de l'Empire (lettres patentes du )
Coupé, le I parti d'azur à un roc d'argent et du quartier des Barons Présidents ou Procureurs généraux en Cour impériale ; au II d'or à un navire de sable voguant sur une mer de sinople ; sur-le-tout d'azur à la croix d'or cantonnée de quatre dés d'argent, portant tous quatre le point un[6],[8]. Armes parlantes (Dés+hasard = Desazars). |
Notes et références
modifier- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 13, pages 320 à 322, Desazars de Montgailhard
- Sur une cloche de l'Église Notre-Dame de la Dalbade de Toulouse, dont il est le parrain en 1806, on lit : Premier Président de la Cour d'Appel Off et Threr de la Légion d'Honneur.
- Jean-François Desazars reçut en donation le , de messire Claude-Louis de Lourdes, seigneur et marquis de Montgailhard, les terres et seigneuries de Montgailhard avec tous ses fiefs, droits utiles et honorifiques de la dite seigneurie, sise dans les Hautes-Corbières, au diocèse de Narbonne, sénéchaussée de Limoux. Il siégeait à l'assemblée de la noblesse de la sénéchaussée de Toulouse en 1789.
- La bonne orthographe est « Montgaillard », mais l'usage est « Montgailhard ». Il s'agit du village de Montgaillard (Aude).
- L'Avenir des Hautes-Pyrénées, 2 mai 1909.
- Armorial de J. B. RIETSTAP - et ses Compléments
- Source : www.labanquedublason2.com
- Source : www. genheral.com