Guillaume Chpaltine
Guillaume Chpaltine, né le à Verviers, est un romancier, dramaturge, scénariste et traducteur français.
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Française |
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Biographie
modifierSon père, résistant, a été déporté et est mort à Auschwitz. Guillaume Chpaltine a été un enfant caché de 1942 à 1945, enfant caché chez la comtesse Clémentine d'Oultremont au château de Duras de 1942 à 1945 sous le faux nom de Willy Vieillevoix[1].
Il est diplômé de l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles.
Carrière
modifierÀ l’occasion de la parution en 1960 de son premier roman, La Renonce, Maurice Nadeau, historien de la littérature française contemporaine, écrit dans France Observateur : « s’il est un jeune auteur de l’avenir duquel je sois assuré, c’est bien M. Guillaume Chpaltine »[2]. Le critique littéraire Pierre Demeron le surnomme dans Arts « le Beatnik de Paris[3] ».
Guillaume Chpaltine vit plus de 30 ans en Italie où il est le correspondant culturel de France Observateur dans les années 1960. Il couvre le Festival du Cinéma Libre de Porretta où il découvre le réalisateur John Cassavetes qu’il sera le premier à signaler au public français.[réf. nécessaire]
Il travaille dans les années 1970 avec Federico Fellini sur les films La Cité des femmes et Prova d'orchestra dont il écrit une version macaronique, produite par la Gaumont Italie sous la houlette de Daniel Toscan du Plantier et Renzo Rossellini. Il dirige Fellini dans la sonorisation de Prova d’Orchestra à Cinecittà et le peaufine à la moviola dans un studio d’enregistrement de la via Margutta à Rome.[réf. nécessaire]
Sperlonga
modifierAvec le comédien Raf Vallone, Guillaume Chpaltine découvre Sperlonga, un village sur la mer à mi-chemin entre Rome et Naples, qui deviendra vite un pôle culturel et mondain attirant nombre d’intellectuels romains[réf. nécessaire]. Se retrouvent à Sperlonga des écrivains américains, John Becker, Julian Hallevy, Karl Jaeger, le compositeur Steve Lacy et de nombreux auteurs italiens : Lorenza Mazzetti, Nelo Risi, Edith Bruck, Natalia Ginsburg, Vincenzo Loriga, Brianna Caraffa ou encore Fabio Carpi.[réf. nécessaire]
Le poète Leone d’Ambrosio évoque ce milieu littéraire dans La Malattia di Scrivere, conversation avec Guillaume Chpaltine[4].
Guillaume Chpaltine a favorisé l’éclosion littéraire de Lorenza Mazzetti qui a écrit à Sperlonga Le Ciel s’est écroulé (Ed. Sellerio). Il a signé l’adaptation cinématographique de Diario londinese de Lorenza Mazzetti (éditions Sellerio).[réf. nécessaire]
Il a collaboré régulièrement tout au long des années 1970 à la revue littéraire Elsinore de Elena Croce (it) et Vincenzo Loriga.[réf. nécessaire]
Ses collaborations dans les revues littéraires de Franco Beltrametti (Grosse Teste Review, Montagna Rossa, Sperlonga-Manhattan Transfer) attestent ses rapports avec l’avant-garde américaine. Le comédien Louis Waldon de la Factory d’Andy Warhol (Lonesome Cow-boy, Fuck) passe plusieurs années à Sperlonga, y entraînant de nombreux autres membres de la Factory.[réf. nécessaire]
Œuvres
modifier- 1960 : La Renonce - roman, Éditions Julliard[5]
- 1968 : Une Préhistoire - récit, Éditions Christian Bourgois[6]
- 2012 : Satellite avec vue - théâtre, Les Presses de Lassitude[7]
- 2013 : Butin de guerre - théâtre, Les Presses de Lassitude[8]
Traductions
modifier- Vivre ou portraiturer - essai de Antonio Tabucchi (Ed. Grasset)
- Senior Service de Carlo Feltrinelli - biographie de son père l’éditeur Giangiacomo Feltrinelli (Ed. Christian Bourgois)
- Œil de vieux, de Tiziano Scarpa, roman (Ed. Christian Bourgois)
- Amore, de Tiziano Scarpa, nouvelles (Ed. Christian Bourgois)
- Venise est un poisson, de Tiziano Scarpa (Ed. Christian Bourgois)
- La nuit du Tigre, de Giorgio Scerbanenco, nouvelles (Ed. 10/18)
- Péchés et Vertus, de Giorgio Scerbanenco, nouvelles (Ed. 10/18)
- La Reine dépouillée, de Maurizio Maggiani, roman (Ed. Bourgois)
- La Faute à Fidel, de Domitilla Calamai (Ed. Actes Sud)
- Le Centre, de Marc Saudade, roman (Ed. Grasset)
Notes et références
modifier- La comtesse Clémentine d'Oultremont a été nommée Juste parmi les nations par le Yad Vashem pour avoir sauvé des enfants juifs dont Guillaume Chpaltine alias Willy Vieillevoix. [1]
- France Observateur du 14 avril 1960 : Trois romanciers de vingt-cinq ans par Maurice Nadeau
- Arts : Guillaume Chpaltine : Le beatnik de chez Julliard par Pierre Demeron
- (it) « Conversazione con Guillaume Chpaltine », Patria Letteratura, (lire en ligne, consulté le )
- Guillaume Chpaltine, La Renonce, Paris, Julliard - Numéro Editeur 2018,
- Guillaume Chpaltine, Une Préhistoire, Paris, Christian Bourgois - Numéro Editeur 24,
- Guillaume Chpaltine, Satellite avec vue, (ISBN 979-10-91219-00-6)
- Guillaume Chpaltine, Butin de guerre, (ISBN 979-10-91219-03-7)
Liens externes
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