Guilielmus Messaus
Guilielmus Messaus, aussi Messaulx ou Missau, etc., baptisé à Anvers le et décédé dans la même ville le , est un compositeur baroque des Pays-Bas espagnols.
Naissance |
baptisé le Anvers |
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Décès |
(à 50 ans) Anvers |
Activité principale | compositeur |
Style | Musique baroque |
Lieux d'activité |
Anvers Marquisat d'Anvers Pays-Bas espagnols |
Éditeurs | [Héritiers de] Pierre Phalèse |
Descendants | Guilielmus Messaus |
Biographie
modifierOn sait qu’il était sacristain de l’église Saint-Georges d'Anvers en 1609-1610 et qu’il devint maître d'école et sacristain de l’église Saint-Willibrord en 1613. De 1614 à 1618, il enseigna aux églises Sainte-Walburge et Saint-André d’Anvers ; il dut, toutefois, abandonner ces fonctions à cause de son mauvais comportement.
Messaus fut maître de chapelle de l’église Sainte-Walburge d’Anvers dans de pareilles circonstances conflictuelles. Dès avant 1620, il était devenu chanteur et maître de chapelle à l’église Sainte-Walburge, un poste qu’il occupera jusqu'à sa mort. En 1620, il fut suspendu pour un certain temps de ses fonctions après avoir refusé d'exécuter une messe de Requiem grégorienne, en plain-chant, au lieu d’une missa de angelis (ou messe des anges) polyphonique pour un enfant défunt. Il alla jusqu'à agresser le chef de chœur remplaçant et essaya, avec ses chanteurs, de couvrir de chant polyphonique le chant grégorien. En 1613 ou en 1614, Messaus épousa Magdalena de Masereth ; ils eurent cinq enfants, dont Guilielmus (né en 1619), qui chanta, en 1649-1654, comme ténor à l’église Saint-Georges. Après la mort de Magdalena, Messaus convola en secondes noces avec Clara Loycx en 1639.
Œuvres
modifierMessaus a composé au moins 14 messes, y compris la Missa Victorius Fernandus, inédite mais registrée comme faisant partie de la succession et signalée dans la bibliothèque du roi Jean IV de Portugal. En outre, on a de lui 57 motets et hymnes sur des paroles néerlandaises (dont quatre canons), des chants de Noël en néerlandais et en latin et trois madrigaux profanes néerlandais.
Il est possible que plusieurs ouvrages, sous son nom répertoriés dans les inventaires de l’église Saint-Jacques d’Anvers (1677), de l’église Saint-Michel de Gand (1730-1742) et de l’église Saint-Sauveur de Gand (1754), remontent à des recueils imprimés en 1633 et en 1635.
Messaus est probablement l’éditeur des Laudes Vespertinæ de 1629 (RISM 16292 ; le premier recueil à contenir un nombre considérable de cantiones natalitiæ (chants de Noël). Presque la moitié du contenu de ce recueil est de sa plume et il est le compositeur de neuf des chants de Noël. Le plus souvent, il s’agit d’harmonisations assez simples à quatre voix de chants de Noël traditionnels remontant à la fin du Moyen Âge, comme Een kindeken is ons gheboren (Un enfant nous est né) et Het viel eens hemels dauwe (La rosée céleste tomba).
Hormis de nombreux motets, il a copié trois livres de musique pour le clavecin de John Bull. D'autres copies de sa main ont été acquises par Pepusch ; l’un d’entre eux nous est parvenu (GB-Lbl Add.23623).
Ressources
modifierListe d’œuvres
modifierToutes les œuvres imprimées sortirent des presses anversoises.
Musique sacrée
modifierMesses
modifier- [16] Missæ, à cinq, à six, à huit, à dix et à douze voix ) [ bc (orgue)] … quibus inserta sunt moteta aliquot, à dix et à douze voix (1633).
- Missa Victorius Fernandus, le manuscrit de cette messe est perdu.
Motets et autres chants sacrés
modifier- [29] Cantiones sacræ præcipuis anni festis accommodatæ, à huit voix, cum Missa Maiali, à deux voix/insts, bc (orgue) (1635).
- 20 motets et cantiones natalitiæ, 1629/2, 1648/2 ; 5e éd. A. Bank (Amsterdam, 1961) ; 2e éd. {dans Frits Noske, Six Seventeenth-Century Carols from the Netherlands for Mixed Voices (Londres, 1965) ; 5e éd. K. Cooremans, Drie Kerstlieden, i-ii (Malines, 1970); 9e éd. Rudolf Rasch, Cantiones natalitiæ, i (Amsterdam, 1980) ; 1re éd. dans Rasch (1985).
- 1 motet, à trois voix, dans Luscinia sacra (1633).
- 2 motets, à deux et à trois voix, 1634/2.
Musique profane
modifier- 3 chansons néerlandaises, à quatre voix, dans : Livre septième des chansons vulgaires de diverses autheurs (5/1636).
Bibliographie et sources
modifier- (fr) DE LA FAGE, Juste Adrien. Extraits du catalogue critique et raisonné d´une petite bibliothèque musicale, Rennes, Vatar, 1857, p. 34.
- (en + nl) GRIJP, Louis Peter. Cantiones natalitiæ [notices du CD de l'ensemble de musique ancienne Camerata Trajectina, sous la direction du musicologue Louis Peter Grijp], Globe 6033, 1995.
- (nl) LENAERTS, René Bernard. Het Nederlands polifonies lied in de zestiende eeuw, Malines, Het Kompas, 1933.
- (en) NOSKE, Frits. The Cantiones Natalitiae, Essays in Musicology: a Birthday Offering to Willi Appel, Bloomington (IN), H. Tischler, 1968, p. 123-130.
- (nl) RASCH, Rudolf. De Cantiones natalitiae en het kerkelijke muziekleven in de Zuidelijke Nederlanden gedurende de zeventiende eeuw, Utrecht, Vereniging voor Nederlandse Muziekgeschiedenis, 1985.
- (nl) RASCH, Rudolf. « Meerstemmige kerstliederen in de katholieke kerk », Een muziekgeschiedenis der Nederlanden (réd. Louis Peter Grijp et Ignace Bossuyt), Amsterdam : University Press-Salomé / Pelckmans, Belgique, 2001 (ISBN 90 5356 488 8) (ISBN 90 289 30000), p. 200.
- (en) SPIESSENS, Godelieve. The New Grove Dictionary of Music and Musicians, Londres, 2001.
- (nl) WILLEMS, L. « Vlaamsche polyphonische kerstliederen van Willem van Messaus », Verslagen en mededeelingen van de Koninklijke Vlaamsche academie voor taal- en letterkunde, Gand, Koninklijke Vlaamsche academie voor taal- en letterkunde, 1934, p. 387.
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :
- « Guilielmus Messaus » (partitions libres de droits), sur le site de l'IMSLP
- Un chant de Noël de Guilielmus Messaus, exécuté par Camerata Trajectina :
- (nl) Lof sy dat soete kindeken cleyn, de 1629 (fichier vidéo sur YouTube).