Gui de Château-Porcien
Gui de Château-Porcien (ou Jacques de Castel, ou Gui du Chastel), né à une date inconnue et mort le en Égypte, à proximité de Massoure, est un évêque du diocèse de Soissons.
Évêque diocésain Diocèse de Soissons (-Laon-Saint-Quentin) | |
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Raoul de Coudun (d) |
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Biographie
modifierOn ignore la date de naissance de Gui de Château-Porcien. Issue de la maison de Grandpré, il est le fils de Raoul de Grandpré, comte de Porcien, et d'Agnès de Bazoches, sœur de Jacques de Bazoches, évêque de Soissons.
Le doyenné de l’église de Laon lui fut donné en 1233, mais il ne le garda qu'un an.
Dans cette période où le népotisme avait un sens, il fut élu au siège épiscopal de Soissons en décembre 1245.
En 1246, il unit à la cour épiscopale le tribunal de l’officialité[1].
Il suit Louis IX en croisade. En 1250, la situation des Français tourne mal, la croisade est un échec militaire. À l'issue de la bataille de Massoure, Gui, au déshonneur, préféra la mort ; il aspira au martyre et choisit le suicide :
- « Lorsqu'après les suites funestes de cette expédition, saint Louis résolut, le 5 avril de cette année, de reprendre le chemin de Damiette avec les pitoyables restes d'une armée qui achevait de s'anéantir, Gui, n'envisageant dans cette retraite rien qui ne lui parût pire que la mort, aima mieux s'y livrer volontairement en se jetant au milieu des infidèles.»[2] »
- « Il y avait dans l'armée, dit Joinville[3], un très vaillant homme nommé monseigneur Jacques de Castel, évêque de Soissons. Quand il vit que nos gens s'en revenaient vers Damiette, lui, qui avait grand désir d'aller à Dieu, ne voulut pas revenir vers la terre où il était né; il piqua des éperons et s'attaqua tout seul aux Turcs qui de leurs épées le tuèrent et le mirent dans la compagnie de Dieu, au nombre des martyrs. »
Parenté
modifierIl est le cousin de Nivelon de Bazoches qui lui succédera sur le siège épiscopal.
Armoiries
modifier- De gueules à 3 pals de vair, au chef d'or, chargé de 3 coquilles de gueules, et au-dessus d'un lambel de 4 pendants.
Notes et références
modifier- Le tribunal de l'officialité est principalement établi pour maintenir la discipline ecclésiastique par voie de jugement contradictoire.
- Honoré Fisquet, La France pontificale
- Jean de Joinville, Histoire de Saint Louis, credo et lettre à Louis X, traduit par Natalis de Wailly, Paris : Firmin Didot frères, fils & Cie, 1874, p.215 [1]
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Honoré Fisquet, La France pontificale (Gallia christiana), histoire chronologique et biographique des archevêques et évêques de tous les diocèses de France depuis l'établissement du christianisme jusqu'à nos jours, divisée en 17 provinces ecclésiastiques - Métropole de Reims - Soissons et Laon, Paris : E. Repos, 1864-1873, p. 64 [2]
- Claude Fleury, Histoire ecclésiastique, Paris : Pierre-Jean Mariette, 1724, vol.17, livre 83, p.481 [3]
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressource relative à la religion :