La guerre du Kalinga (261 av. J.-C.[2]) est un conflit militaire qui opposa l'empire Maurya au Kalinga, un État du centre-est de l'Inde. Ce fut la seule grande guerre menée par Ashoka, et l'une des plus sanglantes de l'histoire militaire de l'Inde. Le Kalinga, bien qu'ayant longuement résisté, n'était pas de taille à affronter les armées de l'empire Maurya, qui comprenaient près de 400 000 soldats[3]. La violence inouïe de cette guerre, évoquée en particulier dans l'édit no 13 d'Ashoka, serait la raison pour laquelle Ashoka aurait adopté les principes non violents du bouddhisme :

Guerre du Kalinga
Description de cette image, également commentée ci-après
L'empire Maurya avant la guerre du Kalinga.
Informations générales
Date 261 av. J.-C
Lieu Kalinga,
centre-est de l'Inde
Issue Le Kalinga est annexé par l'empire Maurya
Belligérants
Empire Maurya Kalinga
Commandants
Ashoka Rani Padmavati (hypothèse)
Forces en présence
400 000 hommes 60 000 soldats,
1000 cavaliers,
700 éléphants de guerre[1]
Pertes
100 000 200 000 (chiffre exagéré par Ashoka)

« Après huit années de règne, le roi Piyadasi, cher aux Devas, conquit la contrée de Kalinga. Des centaines de milliers de créatures y ont été enlevées, cent mille y ont été frappées, bien des fois le même nombre y sont mortes [dans cette conquête]. Alors, le roi cher aux Devas s’est aussitôt, depuis l’acquisition du Kalinga, tourné vers le Dharma, il a conçu le zèle du Dharma, il s’est appliqué à la diffusion du Dharma, si grand est le regret qu'a ressenti le roi cher aux Devas au regard de la conquête du Kalinga. »

— Extrait de l'édit no 13 d'Ashoka[4].

Notes et références

modifier
  1. Pline l'Ancien, L'Histoire naturelle VI, 22.1, d'après Mégasthène (IIIe siècle av. J.-C.)
  2. (en) Sudeshna Sengupta, History & Civics 9, 160 p. (ISBN 978-81-8332-364-2, lire en ligne), p. 95.
  3. (en) Vincent Arthur Smith, Asoka, the Buddhist Emperor of India, , 278 p. (ISBN 978-81-206-1303-4, lire en ligne), p. 16.
  4. adapté de : Les Inscriptions De Piyadasi par E. Senart, (1886), pp.308-311. Texte dans le domaine public. Corrections modernes : Romilla Thapar, A translation of the Edicts of Ashoka p.255-257.