Guerre civile de Guinée-Bissau

La guerre civile de Guinée-Bissau fait suite au coup d'État contre le président João Bernardo Vieira dirigé par le général de brigade Ansoumane Mané en . La guerre civile est étroitement liée au conflit en Casamance.

Guerre civile de Guinée-Bissau
Description de cette image, également commentée ci-après
Un char T-55 détruit pendant la guerre à Bissau
Informations générales
Date -
(11 mois et 3 jours)
Lieu Guinée-Bissau
Issue Chute du gouvernement de João Bernardo Vieira
Belligérants
Drapeau de la Guinée-Bissau Guinée-Bissau
Drapeau du Sénégal Sénégal
Drapeau de la Guinée Guinée
Drapeau de la Guinée-Bissau Forces rebelles
MFDC
Commandants
Drapeau de la Guinée-Bissau João Bernardo Vieira Drapeau de la Guinée-Bissau Ansumane Mané
Forces en présence
Drapeau de la Guinée-Bissau 600 hommes (garde présidentielle[1])
Drapeau du Sénégal 1 300 hommes
Drapeau de la Guinée 400 hommes
3 000 à 6 000 rebelles[2]
Pertes
6 000 morts (civils, militaires et rebelles)
350 000 déplacés[3]

Impacts de balles sur un mur

Déroulement

modifier

En , une dizaine de séparatistes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) sont tués et 43 autres arrêtés près de la frontière sénégalaise. Les forces armées de la Guinée-Bissau sont déployées le long de la frontière afin d'empêcher toute incursion séparatiste dans le pays. À la fin du mois de janvier, après la saisie en Guinée-Bissau d'une cache d'armes, un certain nombre d'officiers des forces armées ont été arrêtés sur des accusations de fournir des armes aux séparatistes casamançais. Au début du mois de février, le ministre de la Défense a annoncé la suspension du chef d'état-major des forces armées, le Brigadier-général Ansumane Mané, sur un motif de « manquement au devoir ».

En , après les protestations des partis d'opposition concernant des retards dans l'organisation des élections législatives, une commission nationale indépendante a été établie. Les élections devaient avoir lieu en juillet. Au sixième congrès du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) tenu en , le président João Bernardo Vieira est réélu chef de l'État, obtenant ainsi un second mandat.

Ansumane Mané tente un coup d'État contre le président sortant en , aboutissant en une guerre civile. Les affrontements entre les forces gouvernementales, soutenues par les États voisins (Sénégal et Guinée, opération Gabou)[4], et les rebelles ont finalement abouti à des accords de paix le [5] , qui prévoyaient la formation d'un gouvernement d'union nationale et la tenue de nouvelles élections l'année suivante. De brefs combats reprennent en et voient le renversement de João Bernardo Vieira.

Notes et références

modifier
  1. (en) Timeline Guinea-Bissau, consulté le 5 janvier 2012
  2. (en) Uppsala conflict data expansion. Non-state actor information. Codebook, p.357
  3. (en) Health Effects of Civil War in Guinea-Bissau, 12 mars 2009
  4. « Guerre de Bissau en 1998 : comment la capitaine Ngom avait été tué, puis décapité ? », sur setal.net,
  5. Yvan Conoir, Gérard Verna, Faire la paix: Concepts et pratiques de la consolidation de la paix, Presses Université Laval, 2005

Annexes

modifier

Bibliographie

modifier
  • (en) Richard Lobban et Peter Karibe Mendy, « Civil war (1998-1999) », in Historical dictionary of the Republic of Guinea-Bissau, Scarecrow Press, Lanham (Md.), Londres, 2013 (4e éd.), p. 93-96 (ISBN 9780810880276)

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier