Groupement de scientifiques pour l'information sur l'énergie nucléaire

Association antinucléaire française

Le Groupement de scientifiques pour l’information sur l’énergie nucléaire (GSIEN) est une association de scientifiques française créée en 1975 par Monique Sené à la suite de l'« appel des 400 » physiciens opposés au programme nucléaire. Le GSIEN publie également La Gazette nucléaire.

Groupement de scientifiques pour l'information sur l'énergie nucléaire (GSIEN)

Cadre
Fondation
Fondation Novembre 1975
Fondateurs Monique Sené, Jean-Paul Shapira, Vincent Comparat, Dominique Lalanne, Patrick Petitjean, Raymond Sené, Théo Leray [1]
Identité
Président Marc Denis
Méthode Diffusion d'informations sur les questions que soulève le développement de l'industrie nucléaire en France
Publication La Gazette nucléaire
Site web gazettenucleaire.org

Ses membres sont consultés par les médias au sujet de projets nucléaires, notamment lors de la catastrophe de Tchernobyl ou de l'accident nucléaire de Three Mile Island. Le GSIEN fait partie de plusieurs institutions officielles.

Présentation

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De 1976 à 2019, le GSIEN a publié chaque année au moins un numéro de La Gazette nucléaire. De Three Mile Island (1979) — le GSIEN a fait partie des premiers organismes ayant communiqué sur les causes et conséquences de la catastrophe — à Tchernobyl (1986) et Fukushima (2011), la Gazette traite des questions de la sécurité des installations nucléaires, notamment de l'EPR, de l’Autorité de sûreté nucléaire et des procédures prévues en cas de catastrophe du type Tchernobyl.

Le GSIEN a rédigé plus de 200 dossiers thématiques publiés dans La Gazette nucléaire. Il a aussi édité plusieurs livres et réalisé de nombreuses interventions devant des organismes officiels ou pour le public, et répondu à de nombreuses demandes d'enseignants, journalistes et associations écologistes.

Ainsi le GSIEN a-t-il établi des dossiers pour le Conseil supérieur de la sûreté nucléaire puis (CSSIN, de 1981 à 2007) et pour l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques. Il a participé au Comité scientifique de l'Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN, 1991-2001), à la Commission Turpin sur le Centre de stockage de la Manche (1996), à la Commission Castaing sur Superphénix.

Dans les années 2000, outre la poursuite de diverses missions d’expertise, le GSIEN était représenté au Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire[2], participe à la mise en place du Réseau national de mesures (Comité de pilotage) et est membre du Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques[3].

Par ailleurs, le GSIEN était engagé au sein de l'ANCCLI (vice-présidence, groupe permanent EPR, groupe permanent Matières et déchets radioactifs, groupe permanent Radioprotection) et participe à son comité scientifique[réf. nécessaire].

Il travaillait aussi directement avec les Commissions locales d'information : en 2004, 2010 et 2011, à leur demande, le GSIEN a été observateur lors de visites décennales des réacteurs de la centrale nucléaire de Fessenheim[4], de celle du Blayais[5], de Gravelines[6] et de Golfech[7].

Le 12 septembre 2023, à l'initiative du GSIEN et Global Chance, plus de 1000 personnes lancent un appel contre la relance du nucléaire en France[8]. Ces personnes se qualifient de scientifiques mais cette appellation est contestée par différents acteurs politiques, journalistiques et scientifiques[9].

La Gazette nucléaire

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La Gazette nucléaire
 

Pays France
Langue Français
Périodicité Trimestriel
Format A4
Prix au numéro 5 €
Date de fondation Juin 1976
Éditeur GSIEN
Ville d’édition 2 allée François Villon
91400 Orsay

Directeur de publication Monique Sené
ISSN 0153-7431
Site web Site du GSIEN

La Gazette nucléaire est la revue d'information éditée par le GSIEN à partir de , c'est-à-dire peu de temps après la création de l'association. Près de 300 numéros ont été publiés de 1976 à 2019.

Notes et références

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  1. Cahiers d'histoire, n°102
  2. « Qui sommes-nous ? », sur HCTISN (consulté le ).
  3. « Conseil Supérieur de la Prévention des Risques Technologiques (CSPRT) », sur Ministère de la Transition écologique et solidaire (consulté le ).
  4. Sylvie Meuer, « Mise en œuvre de la visite décennale 3 de la centrale nucléaire de Fessenheim-Tranche 1 » [PDF], sur IRSN, (consulté le ).
  5. Xavier Paulmaz, « Quel suivi de la CLIN après une visite décennale ? » [PDF], sur IRSN, (consulté le ).
  6. « La société civile s’implique dans les réexamens de sûreté », Repères, IRSN, no 34,‎ (lire en ligne [PDF]).
  7. « Activités », sur www.cligolfech.org (consulté le ).
  8. André Thomas, « Plus de 1000 scientifiques lancent un appel contre la relance du nucléaire en France », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  9. Elsa de La Roche Saint-André, « Que sait-on de l’appel de «1 000 scientifiques» opposés à la relance du nucléaire en France ? », sur Libération (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Sezin Topçu, « Les physiciens dans le mouvement antinucléaire : entre science, expertise et politique », Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique, no 102,‎ , p. 89-108 (ISSN 1271-6669, lire en ligne)
  • Sezin Topçu, « Nucléaire : de l'engagement “savant” aux contre-expertises associatives », Natures Sciences Sociétés, EDP Sciences, vol. 14, no 3,‎ (lire en ligne)
  • « Présentation du GSIEN », sur CERN solar club (consulté le ).
  • Sylvie Meyer, « Participation de GSIEN à la visite décennale de Fessenheim » [PDF], sur IRSN, (consulté le )
  • « L'arrêté INB se doit d'être clair et accessible à tout lecteur intéressé (entretien avec Monique Sené) », Contrôle. La revue technique de la sûreté nucléaire et de la radioprotection, ASN, no 197,‎ (lire en ligne)
  • Martin Leers et Edmond Soularac, « Les systèmes de secours dépassés des réacteurs nucléaires », Le journal de l'énergie,‎ (lire en ligne)

Article connexe

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Liens externes

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