Groupe de contact permanent
Le groupe de contact permanent (GCP) est un comité français informel créé en avril 2015 afin d'améliorer la lutte contre la propagande terroriste sur Internet[1].
Description
modifierÀ la suite des attentats du début 2015 (attentats de janvier 2015 en France, attaque du 3 février 2015 à Nice, affaire Sid Ahmed Ghlam) un groupe de contact permanent voit le jour afin de faciliter la coopération entre les grands acteurs d'Internet et les forces de l'ordre[2]. Il se réunit tous les trimestres sous l'égide de la délégation ministérielle aux industries de sécurité et à la lutte contre les cybermenaces (DMISC)[3],[note 1] et regroupe des opérateurs de plateformes, des représentants du ministère de l'Intérieur, du ministère de la Justice et du secrétariat d'État au Numérique. Son premier président a été Jean-Yves Latournerie, préfet chargé de la lutte contre les cybermenaces[4],[5],[6]. Le GCP constitue « une instance de dialogue, fondée sur la confiance mutuelle, entre l'État et les opérateurs »[7].
Le GCP s'est réuni seize fois entre 2015 et 2019, dont à 14 reprises en formation plénière entre mai 2015 et mars 2019 et en formation restreinte au sujet de la manipulation de l'information[8]. En sommeil depuis 2019, le groupe est réactivé à la suite de l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine en octobre 2020[9],[10]. Lors de la première réunion qui s'est tenue le 5 novembre 2020, la ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur chargée de la citoyenneté Marlène Schiappa a annoncé la mise en place de trois groupes de travail sur les réponses aux réquisitions de PHAROS, l’inversion de la logique de signalement[note 2], et le partage d'informations entre les pouvoirs publics et les plateformes[11],[12]. Le groupe de contact permanent est relancé en 2023 à la suite de l'attaque du Hamas contre Israël[13].
Membres
modifierLe GCP regroupe notamment :
Notes et références
modifierNotes
modifier- Devenue la délégation ministérielle aux partenariats, aux stratégies et aux innovations de sécurité (DPSIS) depuis la fusion de la délégation ministérielle aux industries de sécurité et à la lutte contre les cybermenaces (DMISC) et de la délégation aux coopérations de sécurité (DCS) en septembre 2020.
- Au lieu que PHAROS alerte les plateformes, la ministre souhaite que les plateformes signalent aux pouvoirs publics les contenus problématiques.
Références
modifier- « Plateforme opérateurs internet », sur Gouvernement.fr (consulté le )
- « Cybersécurité : la stratégie du Gouvernement », sur Gouvernement.fr (consulté le )
- (en) « Cybersécurité et cybercriminalité : un problème de preuve pour identifier les hackers », sur portail-ie.fr (consulté le )
- « Cyberterrorisme: les opérateurs du Net et l'Etat veulent devenir plus rapides », sur LExpress.fr, (consulté le )
- « Lutte contre la cybercriminalité - Sénat », sur www.senat.fr (consulté le )
- Kader Arif, Rapport d'information sur les moyens de Daech, Assemblée nationale, (lire en ligne)
- « Bernard Cazeneuve, FIC : face aux cybermenaces, le gouvernement renforce son arsenal », sur Global Security Mag Online (consulté le )
- État de la menace liée au numérique en 2019, Délégation ministérielle aux industries de sécurité et à la lutte contre les cybermenaces, (lire en ligne), p. 116
- Paris Match, « Marlène Schiappa va relancer un "groupe de contact" avec les réseaux sociaux », sur parismatch.com (consulté le )
- Marc Rees, « Haine en ligne : la réunion du Groupe permanent de contact reportée « à une date ultérieure » », sur www.nextinpact, (consulté le )
- « Reconfinement : indignation après des appels à "tabasser tous les chinois de France" », sur midilibre.fr (consulté le )
- « Chronique des médias - Lutter contre la menace terroriste en ligne », sur RFI, (consulté le )
- Chloé Woitier, « Attaque du Hamas contre Israël : les réseaux sociaux bientôt reçus par le gouvernement », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le )
- Anaïs Condomines et Emmanuelle Friedmann, Cyberharcèlement, Pygmalion, (ISBN 978-2-7564-2889-5, lire en ligne)
- Marc Rees, « Contenus haineux : mise en cause par l'exécutif, Twitter France se défend », sur www.nextinpact, (consulté le )
- Comité de pilotage Safer Internet France, (lire en ligne)