Hallux
L'hallux (du latin Hallus) est le plus gros orteil des membres inférieurs[note 1] chez les tétrapodes qui possèdent des doigts aux membres inférieurs. Les primates et les oiseaux en possèdent. On parle de gros orteil, ou pouce chez l'humain.
Chez les rapaces, la griffe de l'hallux est opposable aux griffes des autres doigts, comme le pouce est opposable aux autres doigts de la main chez l'humain. Ces griffes se nomment les serres.
Chez l'humain, il existe différentes pathologies pouvant toucher ce doigt, notamment l'hallux valgus, l'hallux rigidus, ou une atteinte inflammatoire de type rhumatisme psoriasique.
Anatomie humaine
modifierMusculature
modifierInnervation
modifierVascularisation
modifierAnatomie comparée
modifierChez l'homme, l'hallux est plus fort que chez la plupart des autres primates, et parallèle aux autres et non plus divergent (il n'est plus opposable aux autres orteils, ni même fortement abductile). Il a perdu la capacité de préhension halluci-digitale[note 2] fournie par la pince qu'il forme avec les autres orteils chez les primates, en relation avec l'arboricolisme. Les autres orteils sont courts et adaptés à la course, contrairement aux orteils longs des primates qui ne gêneraient pas la marche mais casseraient durant la course sous l'effet des forces de torsion, selon la théorie du coureur de fond[1].
La disposition des doigts des pattes chez les oiseaux montre que leur hallux bien développé est devenu porteur et complètement retourné vers l'arrière, ce qui leur permet de fonctionner comme une sorte de pince au moyen de laquelle les espèces arboricoles peuvent se fixer sur une branche[2].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Chez l'humain, le gros orteil est le plus long pour les pieds dits égyptiens, mais c'est le second orteil qui est le plus long pour les pieds grecs, et pour les pieds carrés, les trois premiers orteils sont de même longueur.
- Prise qui fait appel au gros orteil et à d'autres doigts de pied.
Références
modifier- Alain Froment, Anatomie impertinente. Le corps humain et l’évolution, Odile Jacob, , p. 235-236.
- Guillaume Lecointre (dir.), Guide critique de l'évolution, Belin, , p. 510.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- J Norbert Kuhlmann, « Contribution à l’étude de la mobilité de l’hallux et de la phylogénie des primates actuels », Revue de primatologie, vol. 6, (DOI 10.4000/primatologie.2278).