Granmoun Lélé
Julien Ernest Philéas de son vrai nom[1], Granmoun Lélé est un chanteur réunionnais né le à Saint-Benoît et décédé le . Il est considéré comme un des plus grands artistes réunionnais.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Julien Ernest Philéas |
Surnom |
Pépé Dynamite |
Pseudonyme |
Granmoun Lélé |
Nationalité | |
Activités | |
Période d'activité |
- |
Instrument | |
---|---|
Genre artistique | |
Site web |
Biographie
modifierLe mot Granmoun qui apparaît dans son surnom est un terme du créole réunionnais désignant les personnes âgées. Et lélé vient du fait que sa mère l'appelait toujours pour le goûter Julien, lé lait![2].
Adolescent, il travaille comme ouvrier-ajusteur dans une usine sucrière. Après sa semaine de travail, Gramoun Lélé chante dans les Kabars, ces lieux où, selon l’héritage malgache, les hommes et les femmes se réunissent pour danser au son des instruments traditionnels de l’île. Dans ces Kabars, l’on joue aussi du Maloya, cette musique héritée des ancêtres réduits en esclavage qui, depuis l’Afrique, amenèrent leurs percussions et leurs rythmes mystiques.
Initié très jeune aux rites tamouls par son père, et aux cérémonies malgaches par sa mère, Gramoun Lélé conserve dans son Maloya une dimension spirituelle. Il s’inspire de ses rêves, de ses expériences et de la nature qui l’entoure. Mais c’est dans le cadre de la famille que l’artiste cultive réellement ses racines musicales. Ces dernières années, parmi les douze musiciens qui accompagnaient sa voix unique, sept d’entre eux étaient ses enfants.
Il était aussi membre du Parti communiste réunionnais (PCR) de la section de Saint-Benoît[1].
Gramoun Lélé décède à l'âge de 74 ans, le 14 novembre 2004, des suites d’une longue maladie rénale[3]. Il lègue plus de 200 titres à la culture du maloya[2] dont il est une des plus grandes figures.
Discographie
modifierNo | Titre | Durée |
---|---|---|
1. | Palto Pou Fé (« Veste Sur Mesure » en créole réunionnais) | 5:02 |
2. | Bien De Fon (« Patrimoine ») | 4:36 |
3. | Namouniman (« Fête En Mémoire De Nos Ancêtres ») | 4:57 |
4. | Hidale (« Ambition ») | 4:37 |
5. | Lélé | 3:32 |
6. | Ilang Ilang (« Ylang Ylang ») | 4:53 |
7. | Andermine | 4:22 |
8. | Masseno (« Un Coup Dans L'Oeil ») | 3:17 |
9. | Konndion Nielpou (« Un Peu De Braise ») | 3:52 |
10. | Mon Gayar (« La Classe ») | 5:18 |
Honneurs et distinctions
modifierLe 20 décembre 2008, le Conservatoire de Saint-Benoît est renommé le Centre Granmoun Lélé[5].
Annexes
modifierBibliographie
modifier- (en) Frank Tenaille, Music is the weapon of the future : fifty years of African popular music, Chicago, Lawrence Hill Books, , 305 p. (ISBN 9781556524509, OCLC 48920137), « Granmoun Lélé and Danyel Waro : the pulse of Réunionese Maloya : the memory of the Maroons and the return of identity »
- (fr + rcf) So-y-sen Maumont et Willy Philéas, Granmoun Lélé, la voix des ancêtres : biographie officielle, Saint-Denis, Éditions Orphie, , 169 p. (ISBN 9782877639859, OCLC 899374831, BNF 44228968, LCCN 2016341372)
Liens externes
modifier
- Site officiel
- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Références
modifier- « Phileas Julien Ernest », sur Réunion Du Monde,
- « Disparition de Granmoun Lélé : 10 ans déjà », hit-lokal, (consulté le )
- Nago Seck, « Namouniman », sur Afrisson.com, (consulté le )
- (en) « Granmoun Lélé – Namouniman », sur Discogs
- « L’hommage à Gramoun Lélé », sur Clicanoo,