Grace Channer

artiste canadienne

Grace Channer (née en 1959), est une peintre et artiste visuelle multimédia lesbienne afro-canadienne[1],[2].

Grace Channer
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Naissance
Nationalité
Activité
Artiste multimédiaVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
BFA Queen’s University, MFA York University, PHD Brock University (en cours)

Biographie

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Éducation

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Née en Grande-Bretagne, Channer a reçu son baccalauréat en beaux-arts de l'université Queen's en 1978[3]. Elle a également obtenu un diplôme de troisième cycle en réalisation de films animés du Sheridan College[4].

Carrière artistique

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En 1987, en partenariat avec la peintre Lynne Fernie, la photographe Cyndra MacDowall et la cinéaste Marg Moores, Channer contribue à une exposition intitulée Sight Specific: Lesbians and Representation. L'exposition explora les liens entre les identités lesbiennes et les relations, les récits et les politiques artistiques[5]. La même année, Channer était l'une de six artistes invitées à participer à un projet de peinture murale spécifique au site, Women on Site, organisé par Sarah Denison pour A Space. La peinture murale de Channer, intitulée Black Women Working, était située à la bibliothèque Parkdale à Toronto[6]. Channer est membre du Collectif d'art des femmes africaines de la diaspora (DAWA) et a co-organisé l'exposition itinérante Black Wimmin: When and Where We Enter avec Buseje Bailey en 1989[7].

Elle est le sujet, aux côtés de l'artiste Faith Nolan, du film documentaire datant de 1993 par Dionne Brand, Long Time Comin', qui explore l'activisme intrinsèque à la pratique des deux artistes[8]. Celui-ci peut être visionné sur le site de l'ONF. En 1998, Channer participe à Taking It to the Streets, une série de projets d'art public se déroulant à Toronto et organisé par Savac, le South Asian Visual Arts Collective[9]. Channer participe au Street Art Postering Project, y contribuant des affiches telles It takes Courage to Imagine Peace en collaboration avec Melanie Liwanag Aguila, Courtnay McFarlane, Beeta M. Jafari et Tanya Lena et Gay and Lesbian Human Rights en collaboration encore avec Aguila et McFarlane[9].

En 2005, Channer participa à l'exposition Tribute: The Art of African Canadians organisée par Robert Freeman et David Sommers à la Art Gallery of Peel et à la Art Gallery of Mississauga[10]. Channer y a contribué son œuvre Intolerance (1982), une triptyque peinte à l'huile d'un paysage panoramique qui rappelle le travail de Hieronymus Bosch et Peter Bruegel à travers son exploration de thèmes médiévaux de la fantaisie, l'allégorie et les proverbes bibliques[10]. Channer se sert de cette tradition du triptyque allégorique médiéval pour aborder le thème contemporain du pouvoir hiérarchique. Elle peint des scènes communautaires locales qui révèlent certaines controverses sociales ou morales et explorent, dans leur déroulement, des sujets tels le pouvoir, l'abus, le sexe, la sexualité, la race, la classe et la religion[10]. En 2009, Channer participe au 21e Festival international du film féministe lesbien de Paris avec son court métrage But Some Are Brave où elle remporta le prix du public[11],[12]. Elle est membre du W5ART Collective, un collectif d'artistes fondé en 2011 par elle-même, Buseje Bailey, Alexandra Gelis, Margie MacDonald et Alexandra Majerus[13].

En 2012, Channer était l'une de trois artistes, aux côtés de Sandra Brewster et Jay Stewart, qui ont peint une fresque de 100 pieds de long célébrant les femmes dans les arts visuels et martiaux. Située dans la partie est de Toronto, l'œuvre d'art public est nommée KIA : Unified Movement of Power et met en valeur la force du mouvement dans les arts martiaux[14].

Expositions

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  • Who Will Fight For Our Liberation, Power Plant Gallery, 1992[1].
  • Tribute: The Art of African Canadians, Art Gallery of Peel (Brampton, Ontario) et Art Gallery of Mississauga (Mississauga, Ontario), 2005[10].

En 2009, Grace Channer a mérité la troisième place sous la catégorie courts métrages pour son film But Some Are Brave au festival de films Africa World Documentary[15]. Elle a également remporté en 2009 le prix du public pour son court-métrage But Some Are Brave au 21e Festival international du film féministe lesbien de Paris[12].

Notes et références

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  1. a et b (en) Female Gazes: Seventy-Five Women Artists, Second Story Press, (ISBN 0929005996), p. 158.
  2. (en) George H. Junne, The History of Blacks in Canada: A Selectively Annotated Bibliography, Greenwood Publishing Group, (ISBN 9780313322921, lire en ligne).
  3. Nzegwu, Nkiru, The Creation...of the African-Canadian Odyssey, The Power Plant, 13 p. (ISBN 0-921047-51-7).
  4. (en) « Canadian Filmmakers Distribution Centre: Grace Channer », cfmdc.org (consulté le ).
  5. (en) Ruth Roach Pierson et Marjorie Griffin Cohen, Canadian Women's Issues: Volume I: Strong Voices, James Lorimer & Company, (ISBN 9781550284157, lire en ligne).
  6. (en) Sarah Denison, Women on Site: Buseji Bailey, Grace Channer, Margaret Chen, Sarah Denison, Banakonda Kennedy-Kish, Megan Vun Wong, Toronto, A Space, , p. 32.
  7. (en) Racism, Eh? A Critical interdisciplinary Anthology of Race and Racism in Canada, Captus Press, , 354 p. (ISBN 9781553220619).
  8. (en) Kung, « Long Time Comin' (review) », Canadian Woman Studies, vol. 14, no 2,‎ , p. 125–126.
  9. a et b (en) Kevin DeSouza, Ashok Mathur et Shelly Bahl, Taking it to the Streets, Toronto, Ont., Savac South Asian Visual Arts Collective, (ISBN 978-0-9685468-0-2, lire en ligne).
  10. a b c et d (en) Neville Clarke et Andrea De Shield, Tribute : The Art of African Canadians, Mississauga, Ont., Art Gallery of Mississauga, (ISBN 978-0-9688410-5-1, lire en ligne).
  11. « But some are brave - Cineffable 2009 », cineffable.fr (consulté le ).
  12. a et b (en) « Grace Channer », IMDb (consulté le ).
  13. (en) « Arts Etobicoke - The Photography Project », artsetobicoke.com (consulté le ).
  14. (en) InsideToronto.com, « DeSantos Martial Arts unveils community mural at Main and Gerrard », insidetoronto.com (consulté le ).
  15. (en) « Awards | Africa World Documentary Film Festival », africaworldfilmfestival.com (consulté le ).