Grône
Grône est une commune suisse du canton du Valais, située dans le district de Sierre. Elle est composée du village de Grône et de cinq hameaux : Daillet, Loye, Erdesson, Pramagnon et Itravers.
Grône | ||||
Le village de Grône vu depuis la colline de Pintset en . | ||||
Armoiries |
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Administration | ||||
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Pays | Suisse | |||
Canton | Valais | |||
District | Sierre | |||
Localité(s) | Daillet, Erdesson, Itravers (les momotna), Loye, Mayens de Réchy, Pramagnon | |||
Communes limitrophes | Saint-Léonard, Chalais, Sierre, Anniviers, Mont-Noble | |||
Président | Antoine Fournier (PDC) | |||
NPA | 3979 | |||
No OFS | 6238 | |||
Démographie | ||||
Gentilé | Grônard | |||
Population permanente |
2 545 hab. (31 décembre 2022) | |||
Densité | 120 hab./km2 | |||
Langue | Français | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 46° 15′ 11″ nord, 7° 27′ 32″ est | |||
Altitude | 513 m |
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Superficie | 21,14 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : canton du Valais
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Liens | ||||
Site web | www.grone.ch | |||
Sources | ||||
Référence population suisse[1] | ||||
Référence superficie suisse[2] | ||||
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Géographie
modifierLa commune se trouve à 540 m d'altitude, à l'extrémité de la vallée du Rhône, sur la rive gauche du fleuve. Elle se situe à 8 km à l'est de Sion et à 7 km au sud-ouest de Sierre[3].
Le territoire de Grône s'étend sur 21,14 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 8,5 % de sa superficie, les surfaces agricoles 19,1 %, les surfaces boisées 65,7 % et les surfaces improductives 6,5 %[4].
Sur le territoire de la commune se trouve le marais de Poutafontana, protégée depuis 1948[5]. Cette réserve naturelle de 32 hectares est la plus grande zone humide du canton et abrite un observatoire installé sur la digue du Rhône[6].
Toponymie
modifierL’origine du nom de la commune est incertaine. Il pourrait désigner une rivière, avec le suffixe hydronymique celtique -ŏna[7].
Sa première attestation écrite remonte au XIe siècle, sous la forme de Gruona[7].
L'ancien nom allemand de la commune est Grün[7].
Histoire
modifierAu Xe siècle, Grône appartient à la seigneurie de Granges. Celle-ci sera plus tard vendue à la bourgeoisie de Sion et transformée en châtellenie, avant d'être supprimée en 1798[5].
Entre 1245 et 1250, Pierre III de la Tour, fait ériger le château de Morestel[8]. Au XIXe siècle est construite la scierie hydraulique de Loye, suivie des moulins à farine hydrauliques d'Itravers et du Vallon de Réchy[9].
Devenue commune, Grône rachète en 1802 les fiefs de la bourgeoisie de Sion, marquant ainsi le début de son développement[5].
En 1865, à Itravers sur la commune de Grône est tué le dernier ours valaisan[10].
Durant les deux guerres mondiales, Grône a contribué à l'exploitation de mines de charbon anthracite[5]. Dès 1920, la mine de Grône est en effet l'une des plus grandes productrices de charbon du Valais[11]. Employant alors 80 ouvriers, la mine de charbon de Grône ferme subitement le 11 novembre 1957, sans préavis[11].
Un projet de fusion avec Chalais, Chippis et Sierre a été annoncé en 2018. La commune s'est retirée du projet en 2021. Le président Antoine Fournier justifie alors ce retrait par la crainte de perdre la proximité entre la population et l'administration communale et par le fait que Grône se serait retrouvé en périphérie de la nouvelle commune[12].
Population et société
modifierGentilé et surnoms
modifierLes habitants de la commune se nomment les Grônards[13].
Ils sont surnommés les Crepegnons, soit ceux qui se tiennent accroupis en patois valaisan, et les Mammouths[14].
La premier surnom viendrait du fait qu'une grande partie des habitants étaient originaires du val d'Hérens, qui comptait une large population d'origine sarrasine : le surnom évoquerait leur habitude de s'asseoir à la mode orientale ; le second surnom aurait été hérité par les habitants de la commune parce qu'on les voyait porter une grosse luge sur le dos pour se rendre dans le localités de Loye et d'Itravers[14].
Démographie
modifierÉvolution de la population
modifierGrône compte 2 545 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 120 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 10,9 % (canton : 10,5 % ; Suisse : 9,4 %)[2].
Pyramide des âges
modifierEn 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 32,7 %, au-dessus de la valeur cantonale (31,7 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 26 %, alors qu'il est de 26,6 % au niveau cantonal[16].
La même année, la commune compte 1 213 hommes pour 1 272 femmes, soit un taux de 47,7 % d'hommes, inférieur à celui du canton (48,4 %)[16].
Éducation
modifierLa commune possède un Cycle d'orientation qui accueille également les élèves des communes de Chippis et Chalais. Les élèves de la région de Granges et de Lens (Flanthey) y sont également accueillis pour cette période du degré secondaire I[17].
Manifestations culturelles
modifierInaugurée en 2016, la salle polyvalente Recto Verso offre chaque saison une dizaine de spectacles humoristiques et artistiques[18].
Chaque premier dimanche de juin, le parcours de la SlowUp Valais traverse le village de Grône[19].
Héraldique
modifierBlasonnement : |
Voir aussi
modifierFonds d'archives
modifier- Fonds : Grône, Commune (1311-1967) [22,65 mètres]. Cote : CH AEV, AC Grône. Sion : Archives de l'État du Valais (présentation en ligne).
Liens externes
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- Site officiel
- Ressource relative au spectacle :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
Références
modifier- « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » , sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- Charles Knapp (dir.), Dictionnaire géographique de la Suisse, vol. 2 : Engadine Alpes d' - Langenberg, Neuchâtel, Victor Attinger, 1902-1910, p. 423 [détail des éditions] [lire en ligne (page consultée le 1.3.2023)]
- Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux » [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
- Bernard Monnet, « Grône » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- « Pouta Fontana - - vs.ch », sur www.vs.ch (consulté le )
- fc/ks, « Grône » , sur toponymes.ch (consulté le ).
- « Valais Wallis : château de Morestel à Grône - schloss Morestel , Grône », sur www.swisscastles.ch (consulté le )
- « Bisse de Grône - Itravers :: Administration Communale de Grône », sur www.grone.ch (consulté le )
- Alexandre Scheurer, « Retour sur la disparition de l’ours en valais », Passé Simple n°8, , p. 28-30
- « La mine de Grône », sur rts.ch, (consulté le )
- Florent Bagnoud, « Fusion du bassin sierrois : Grône se retire du projet », Le Nouvelliste, (lire en ligne , consulté le ).
- Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 64
- Raphy Rappaz, Les sobriquets des localités du Valais romand, Sion, Éditions Fiorina, , 3e éd., 290 p., p. 16
- « Évolution de la population des communes 1850-2000 » , sur Office fédéral de la statistique, (consulté le ).
- « Population résidante permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, la nationalité (catégorie), le lieu de naissance, le sexe et la classe d'âge » , sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- « Cycle d'Orientation :: Administration Communale de Grône », sur www.grone.ch (consulté le )
- (de) Kultur Wallis, Rue de Lausanne 45, CH-1950 Sitten, Telefon +41 (0)27 606 45 69, « Salle Recto Verso, Grône », sur agenda.culturevalais.ch (consulté le )
- « slowUp Valais », sur www.slowup.ch (consulté le )
- « Grône », sur www.aveg.ch (consulté le ).