Gouvernement Joseph-Alfred Mousseau
Le mandat du gouvernement de Joseph-Alfred Mousseau, devenu premier ministre du Québec à la suite de la démission de son prédécesseur Joseph-Adolphe Chapleau, s'étendit du au . C'est Chapleau lui-même qui lui a demandé de lui succéder car il avait décidé de faire le saut en politique fédérale.
Premier ministre | Joseph-Alfred Mousseau |
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Élection | 1881 |
Législature | 5e |
Formation | |
Fin | |
Durée | 1 an, 5 mois et 23 jours |
Parti politique | Parti conservateur |
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Ministres | 6 |
Femmes | 0 |
Hommes | 6 |
Assemblée législative (1881) |
49 / 65 |
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Caractéristiques
modifierComme Chapleau avant lui, Mousseau subit les attaques de l'aile droite du Parti conservateur mais il est moins habile que lui pour les contrer. Sa position devient vite intenable lorsque les ultramontains commencent à le soupçonner de remettre à jour la loi Chauveau sur l'Instruction publique et ainsi "laïciser" l'éducation. De leur côté, le Parti libéral d'Honoré Mercier accuse le gouvernement de corruption électorale et J. A. Mousseau d'être la marionnette de Chapleau. C'est avec un soupir de soulagement que le premier ministre démissionne en .
Chronologie
modifier- : assermentation du cabinet Mousseau devant le lieutenant-gouverneur Théodore Robitaille. Comme celui de Chapleau, il ne comprend aucun ultramontain.
- : Mousseau sort difficilement vainqueur lors de l'élection partielle dans la circonscription de Jacques-Cartier. Honoré Mercier, le chef libéral, l'accuse ouvertement d'avoir corrompu des électeurs.
- : ouverture de la deuxième session de la Cinquième Législature. Mousseau y subit les attaques successives des libéraux de Mercier et de l'aile ultramontaine de son Parti. Celle-ci le soupçonne de vouloir ressusciter la loi Chauveau sur l'Instruction publique.
- : Mercier conteste en cour l'élection de Mousseau dans Jacques-Cartier. Trois hôteliers lui auraient promis leurs votes contre la levée de leurs amendes.
- : Mousseau consent à l'invalidation de son élection.
- : Mousseau remporte la nouvelle élection partielle de Jacques-Cartier par 109 voix de majorité.
- Automne 1883 : Mousseau tente de faire entrer John Jones Ross et Louis-Olivier Taillon, des ultramontains modérés, dans son cabinet. Ceux-ci lui apposent leur refus.
- : les libéraux remportent l'élection partielle de Lévis. Des conservateurs fédéraux influents commencent à demander la démission de Mousseau.
- : sur le conseil de Chapleau, Mousseau annonce sa démission, Ottawa lui ayant promis un poste de juge. Le lieutenant-gouverneur Robitaille choisit John Jones Ross, président du Conseil législatif, pour lui succéder.
Composition
modifierBibliographie
modifier- Jacques Lacoursière, Histoire populaire du Québec. Tome III, Septentrion, .
- Paul-André Linteau, René Durocher et Jean-Claude Robert, Histoire du Québec contemporain. Tome I, Boréal Express, .
- Robert Rumilly, Histoire de la province de Québec.