Gouvernement Johnson (2)
Le gouvernement Johnson II (en anglais : Second Johnson ministry) est le gouvernement du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord entre le et le , sous la 58e législature de la Chambre des communes.
(en) Second Johnson ministry
Reine | Élisabeth II |
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Premier ministre | Boris Johnson |
Vice-Premier ministre | Dominic Raab (2021-2022) |
Élection | 12 décembre 2019 |
Législature | 58e |
Formation | |
Fin | |
Durée | 2 ans, 8 mois et 21 jours |
Parti politique | Conservateur |
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Ministres | 22 |
Femmes | 7 |
Hommes | 15 |
Chambre des communes |
365 / 650 |
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Chef de l'opposition |
Jeremy Corbyn (2019-2020) Keir Starmer (2020-2022) |
Il est dirigé par le conservateur Boris Johnson et formé à la suite des élections générales anticipées. Il se compose de 22 membres et fait l'objet de deux remaniements ministériels, dont un qui réinstaure le titre de vice-Première ministre.
Majoritaire à la Chambre des communes, il est constitué du seul Parti conservateur.
La fin de son mandat est marquée par une succession de démissions déclenchant la chute du Premier ministre et une crise politique, qui trouve ses origines dans le scandale des rassemblements festifs illégaux au 10 Downing Street pendant la pandémie de Covid-19 (Partygate).
Il succède au premier gouvernement Johnson et cède le pouvoir au gouvernement de la conservatrice Liz Truss, élue cheffe du Parti conservateur.
Historique du mandat
modifierCe gouvernement est dirigé par le Premier ministre sortant Boris Johnson, au pouvoir depuis . Il est constitué et soutenu par le Parti conservateur, qui dispose seul de 365 députés sur 650, soit 56,2 % des sièges de la Chambre des communes.
Il est formé à la suite des élections générales anticipées du 12 décembre 2019.
Il succède donc au gouvernement Johnson I, constitué du seul Parti conservateur mais minoritaire au Parlement et disposant du soutien sans participation du Parti unioniste démocrate (DUP).
Formation
modifierLe , deux semains après avoir rejeté la proposition d'accord pour organiser le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne, la Chambre des communes votes par 438 voix contre 20 en faveur de l'organisation de nouvelles élections, sur proposition de Boris Johnson, avec les voix du Parti du travailliste (Labour), du Parti national écossais (SNP) et des Libéraux-démocrates (LibDems)[1].
Au cours du scrutin, le Parti conservateur remporte une nette victoire avec 365 sièges sur 650 contre 202 au Parti travailliste, un succès conservateur inédit par son ampleur depuis et une défaite historique depuis pour le Labour, tandis que le Parti national écossais s'impose dans 48 des 59 circonscriptions écossaises[2],[3].
La composition du gouvernement est annoncée quatre jours après le scrutin, et voit simplement la nomination de Simon Hart au poste de secrétaire d'État pour le Pays de Galles ainsi que la confirmation de Nicky Morgan en qualité de secrétaire d'État au Numérique, à la Culture, aux Médias et aux Sports après son accession à la Chambre des lords, alors qu'elle avait renoncé à se représenter à la Chambre des communes[4].
Évolution
modifierLe Premier ministre procède dès le à un remaniement ministériel qui voit notamment le remplacement du chancelier de l'Échiquier Sajid Javid par Rishi Sunak, tandis que le départ du secrétaire d'État pour l'Irlande du Nord Julian Smith, qui avait réussi à relancer les institutions autonomes du territoire, est unanimement regretté[5]. Un nouveau remaniement est orchestré le , au cours duquel la secrétaire d'État au Commerce international Liz Truss remplace Dominic Raab, devenu secrétaire d'État à la Justice, comme secrétaire d'État aux Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement, tandis que les impopulaires secrétaire d'État à l'Éducation Gavin Williamson et secrétaire d'État au Logement, aux Communautés et aux Collectivités locales Robert Jenrick sont remerciés[6].
Démissions
modifierLe chancelier de l'Échiquier, Rishi Sunak, et le secrétaire d'État à la Santé, Sajid Javid, remettent leur démission le . Le premier se justifie par un désaccord avec Boris Johnson dans la préparation d'un discours commun sur l'économie, tandis que le second explique sa décision par le fait que le gouvernement n'a pas réussi à réconcilier l'opinion publique et les parlementaires[7]. Le lendemain, alors que les secrétaires d'État pour le Pays de Galles, Simon Hart, et pour l'Irlande du Nord, Brandon Lewis, ainsi que huit personnalités de second rang ont également quitté leurs fonctions, le Premier ministre affirme son intention de se maintenir au pouvoir et limoge le secrétaire d'État au Logement, Michael Gove[8],[9].
Composition
modifierInitiale (16 décembre 2019)
modifier- Par rapport au gouvernement Johnson I, les nouveaux membres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions le sont en italique.
Remaniement du 13 février 2020
modifier- Par rapport à la composition précédente, les nouveaux membres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions le sont en italique.
Remaniement du 15 septembre 2021
modifier- Par rapport à la composition précédente, les nouveaux membres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions le sont en italique.
Notes et références
modifier- « Les députés britanniques approuvent la tenue d'élections anticipées le 12 décembre », France 24, (lire en ligne, consulté le ).
- Lucas Médiavilla et Alexandre Counis, « Elections au Royaume-Uni : large victoire de Boris Johnson », Les Échos, (lire en ligne, consulté le ).
- Éric Albert, « Victoire écrasante de Boris Johnson », Le Temps, (lire en ligne, consulté le ).
- Thomas Pierre, « Brexit : une semaine au pas de course pour Boris Johnson », RTL, (lire en ligne, consulté le ).
- Sonia Delesalle-Stolper, « Boris Johnson remanie à la hache », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
- Ingrid Feuerstein, « Boris Johnson remanie son gouvernement pour tourner la page de la pandémie », Les Échos, (lire en ligne, consulté le ).
- « Au Royaume-Uni, la démission de deux ministres importants affaiblit encore Boris Johnson », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- « Royaume-Uni : Boris Johnson n’entend toujours pas quitter son poste malgré des démissions en série au sein de son gouvernement », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Boris Johnson sacks Michael Gove amid cabinet revolt », The Herald, (lire en ligne, consulté le ).