Gourara
Le Gourara (en amazigh : Tigurarin) est une région d'Algérie formée d'un ensemble d'oasis. Cerné par le Grand Erg occidental (au nord), le Touat et la Saoura (à l'ouest) et le plateau de Tademaït (au sud et à l'est) - immense étendue plate et pierreuse qui la sépare du Tidikelt (au sud - wilaya d'In Salah).
Tout comme les régions voisines, cette région utilise le système d'irrigation des foggaras (système de captation des eaux d'infiltrations). Sa capitale est Timimoun. Dans les oasis, le berbère zénète est toujours utilisé par ses habitants.
Étymologie
modifierLe nom amazigh de la région est Tigurarin, et sa forme arabisée est Gourara. M. Mammeri considère que Gourara est « le féminin pluriel d’un terme commun au berbère du Nord, agrur, qui désigne d’abord l’enclos où l’on resserre le troupeau pour la nuit, par suite l’enceinte, la surface délimitée par des pierres ; en guanche (berbère des îles Canaries) « tagoror » désignait, par transfert de sens, l’assemblée du peuple »[1],[2].
Populations
modifierLes habitants primitifs des oasis du Gourara furent des populations noires vraisemblablement qui passèrent progressivement à partir des IVe et Ve siècles sous la domination de berbères Zénètes, qui se sédentarisent. Au côté de cette population berbère, vivait une population juive. A partir du XIIe siècle, des populations arabes s'installent dans les oasis[3]. Plus récemment, des populations nomades issues de l’Oued Righ, du pays Châamba et des zones steppiques algéro-oranaises, puis des réfugiés du nord maghrébin, s’implantent dans le Gourara. Les installations progressives de populations nomades modifiaient la structure sociale de dominance Zénète[3].
Villes et localités du Gourara
modifierNotes et références
modifier- MOUSSAOUI, Abderrahmane. Chapitre X. Fonder, construire et habiter In : Espace et sacré au Sahara : Ksour et oasis du sud-ouest algérien [en ligne]. Paris : CNRS Éditions, 2002 https://books.openedition.org/editionscnrs/907?lang=fr
- M. Mammeri, « Culture du peuple ou culture pour le peuple », AWAL, Cahiers d’études berbères,p. 30-57.
- Tayeb Otmane et Yaël Kouzmine, « Timimoun, évolution et enjeux actuels d’une oasis saharienne algérienne », Insaniyat / إنسانيات. Revue algérienne d'anthropologie et de sciences sociales, nos 51-52, , p. 165–183 (ISSN 1111-2050, DOI 10.4000/insaniyat.12686, lire en ligne, consulté le )
Annexes
modifierArticles connexes
modifier- Wilaya d'Adrar
- Qanat (Falaj, Foggara), remarquables systèmes d'adduction d'eau
- Expéditions du Touat et du Gourara
Liens externes
modifierBibliographie
modifier- J. Bisson, « Gourara », Encyclopédie berbère, vol.21, Edisud, 1999, p. 3188-3198 [1]