Witold Gombrowicz

écrivain polonais
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Witold Gombrowicz, né le à Małoszyce, près de Opatów, en Pologne alors russe, mort le en France à Vence, près de Nice (Alpes-Maritimes), est un écrivain polonais qui a influencé de nombreux écrivains, tels que Milan Kundera.

Witold Gombrowicz
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Witold Gombrowicz.
Naissance
Małoszyce, alors dans l'Empire russe, Gouvernement de Radom
Décès (à 64 ans)
Vence, France
Activité principale
écrivain, dramaturge
Distinctions
Prix International des Editeurs - Formentor 1967, proposé au Prix Nobel de Littérature en 1966, 1967, 1968 et 1969
Auteur
Langue d’écriture polonais
Mouvement existentialisme, postmodernisme polonais, proto-dadaïsme, structuralisme, surréalisme
Adjectifs dérivés gombrowiczien

Œuvres principales

Compléments

witoldgombrowicz.com - portail officiel de l'écrivain

Biographie

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Issu d'une famille de la noblesse terrienne de la région de Varsovie originaire de Lituanie, il étudie le droit à l'Université de Varsovie, puis la philosophie et l'économie à l'Institut des hautes études internationales[1] de Paris. La publication des Mémoires du temps de l'Immaturité en 1933, puis de Ferdydurke en 1937 l'impose comme l'enfant terrible de la littérature moderne polonaise. Il se lie avec les écrivains d'avant-garde Bruno Schulz et Stanislas Witkiewicz (Witkacy).

Arrivé en Argentine pour un court séjour en 1939, l'invasion de la Pologne par l'Allemagne nazie le dissuade de rentrer en Europe. Il finit par y rester pendant vingt-quatre ans, entre Buenos Aires et Tandil[2], à quelque 300 km de la capitale. Sa vie argentine et ses rares fréquentations dans l'intelligentsia de l'émigration polonaise sont racontées dans son Journal, publié à Paris dans la revue polonaise Kultura ; on en trouve également des échos romancés dans son roman Trans-Atlantique. L'œuvre de Gombrowicz, interdite en Pologne par les nazis, puis par les communistes, tomba dans un relatif oubli jusqu'en 1957, année où la censure fut levée pendant quelques mois et où les premières traductions de ses œuvres commençaient à paraître en Europe.

Gombrowicz n'y revient qu'en 1963, à Berlin d'abord, grâce à une bourse de la fondation Ford. Son œuvre connaît alors un succès croissant en France et en Allemagne. En , il s'installe en France à Royaumont, près de Paris. Il y emploie comme secrétaire Rita Labrosse, une Canadienne de Montréal qui devient sa compagne, puis sa femme. En , il déménage définitivement à Vence (près de Nice), petite ville où résident de nombreux artistes et écrivains. En 1967, Cosmos reçoit le Prix international de littérature. Gombrowicz épouse Rita Labrosse le (après cinq ans de vie commune). Il meurt à Vence en 1969 d'insuffisance respiratoire, à la suite d'une longue maladie.

En 2013, Rita Gombrowicz décide de publier le journal intime de son époux, intitulé Kronos, qui révèle les expériences homosexuelles de Witold Gombrowicz[3].

Les œuvres de Gombrowicz sont caractérisées par une analyse psychologique profonde, un certain sens du paradoxe, un ton absurde et anti-nationaliste. En 1937, il publie son premier roman, Ferdydurke, qui présente de nombreux thèmes explorés dans ses écrits précédents : le problème de l'immaturité et de la jeunesse, le masque que revêt l'homme face à autrui et un examen critique du rôle des classes dans la société polonaise et la culture, spécialement parmi les nobles, représentatifs de l'église catholique. Ferdydurke a suscité des critiques acerbes et deux camps rivaux, ses partisans d'une part et ses farouches opposants d'autre part, se sont vite affrontés.

Gombrowicz s'est débattu avec la tradition polonaise et l'histoire difficile de son pays. Souvent, ce combat est le point de départ de ses œuvres, qui restent profondément ancrées dans la tradition et l'Histoire.

Thèmes

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Comme romancier, Gombrowicz part de la tradition du roman comique (au sens de Rabelais, Cervantes, Fielding). Il traite les problèmes existentiels de façon légère et gaie, comme provocatrice, ce qui a souvent été mal compris. Il considère le roman comme stérile et malhonnête par rapport à la réalité. Parmi ses thèmes récurrents, on trouve :

  • la Forme comme seule réalité de notre existence,
  • l'Immaturité,
  • la Jeunesse,
  • l'inter-humain, c'est-à-dire la façon dont les relations inter-personnelles façonnent les personnes (lire en particulier Ferdydurke)
  • l'importance de la philosophie (existentialisme)

Œuvres

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Romans et nouvelles

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  • Mémoires du temps de l'immaturité (Pamiętnik z okresu dojrzewania), 1933
  • Ferdydurke, 1937, ; traduit du polonais par Brone [Roland Martin] ; préface de K. A. Jelenski, Paris, R. Julliard, 1958. FRBNF32179096 .
  • Les Envoûtés (Opętani), 1939
  • Trans-Atlantique (Trans-Atlantyk), 1953
  • Bakakaï (Bakakaj), 1957 (=Mémoire du temps de l'immaturité réédité et complété)
  • La Pornographie (Pornografia), 1960
  • Cosmos (Kosmos), 1964 (Prix international de littérature en 1967)

Théâtre

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  • Yvonne, princesse de Bourgogne (Iwona, księżniczka Burgunda), achevée en 1935, publiée en 1938 et créée en 1957 à Varsovie[4]
  • Le Mariage (Ślub), 1953[5]
  • Opérette (Operetka), 1967

Journal (Dziennik)

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À l'origine publié successivement en 3 volumes:

  • Première partie (1953-1956), 1957
  • Deuxième partie (1957-1961), 1962
  • Troisième partie (1961-1966), 1966

le Journal est aujourd'hui publié en 2 tomes par Gallimard dans la collection Folio.

  • Kronos, (journal intime), Stock, 2016

Adaptations de ses œuvres

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Adaptations cinématographiques

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Adaptations musicales

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Notes et références

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  1. Dépendant aujourd'hui de l'Université Paris II.
  2. « Witold Gombrowicz. Sur les traces de son fantôme dans la pampa », Philosophie Magazine,‎ (lire en ligne)
  3. AFP, « Un journal intime inédit de Witold Gombrowicz dévoile son homosexualité » sur e-llico.com.
  4. a b c d et e (en) Allen J. Kuharski, « Ivona Buffa, Ivona Seria: Philippe Boesmans's Yvonne princesse de Bourgogne, Opéra national de Paris, Palais Garnier, February 5, 2009 », Slavic and East European Performance, vol. 29, no 2,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ), introduction.
  5. La pièce est adaptée en 1964 par Coucou Chanska et Georges Sidre sur une musique de Diego Masson et une mise en scène de Jorge Lavelli, et est représentée au théâtre Récamier. Critique de cette reprise par Bernard Dort dans Théâtre populaire no 53, 1er trimestre 1964, p. 124-129
  6. (en) Margaret Ross Griffel, Operas in German : A Dictionary, Greenwood Press, , 735 p. (ISBN 978-0-313-25244-0, lire en ligne), p. 340.
  7. (en) Notice d'éditeur, « Blacher, Boris: Yvonne, Prinzessin von Burgund », Boosey & Hawkes (consulté le ).
  8. a b et c « Bibliographies - Yvonne : mises en scène », sur grombowicz.net (consulté le )

Annexes

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Bibliographie

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  • Collectif, Face, facettes et grimaces de Witold Gombrowicz. Vingt inédits de Gombrowicz à Polac et Polanski, éditions Neige, 2004.
  • Pierre Piotr Bilos, Exil et modernité, vers une littérature à l'échelle du monde (Cz. Milosz, G. Herling-Grudzinski, W. Gombrowicz), Paris, Classiques Garnier, 2012 (ISBN 978-2-8124-0624-9).
  • Normand Corbeil, À la conquête de l'immaturité, Spirale, Montréal, septembre 1984, n° 45.
  • Michał Głowiński, Gombrowicz ou la parodie constructive, éd. Noir et Blanc, 2004.
  • Rita Gombrowicz, Gombrowicz en Argentine, 1939-1963, éd. Noir et Blanc, 2004.
  • Rita Gombrowicz, Gombrowicz en Europe, 1963-1969, éd. Denoel, 1988.
  • Lakis Proguidis, Un écrivain malgré la critique, Gallimard, coll. « L'Infini », 1989.
  • Jean-Pierre Salgas, Witold Gombrowicz, Seuil, coll. « Les contemporains », 2000.
  • Dominique de Roux, Gombrowicz, coll. « 10/18 », 1971, rééd. Christian Bourgois Éditeur, 1996.

Filmographie

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Articles connexes

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Liens externes

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