Golfe du Saint-Laurent
Le golfe du Saint-Laurent est un vaste golfe de l'Est du Canada communiquant avec l'océan Atlantique. Il draine un large bassin versant de 1 600 000 km2[1] comprenant les Grands Lacs nord-américains. Le fleuve Saint-Laurent s'y jette, à l'extrémité orientale du plus grand estuaire du monde.
Golfe du Saint-Laurent | ||
Carte du golfe du Saint-Laurent. | ||
Géographie humaine | ||
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Pays côtiers | Canada France |
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Subdivisions territoriales |
Île-du-Prince-Édouard Nouveau-Brunswick Nouvelle-Écosse Québec Terre-Neuve-et-Labrador Saint-Pierre-et-Miquelon |
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Géographie physique | ||
Type | Golfe | |
Localisation | Océan Atlantique | |
Coordonnées | 48° 36′ nord, 61° 24′ ouest | |
Subdivisions | Baie de Gaspé Baie des Chaleurs Baie Saint-Georges (N.-É.) Baie Saint-Georges (T.-N.) Détroit de Jacques-Cartier Détroit de Canso Détroit de Northumberland Détroit de Cabot Détroit de Belle Isle |
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Superficie | 226 000[1] km2 | |
Profondeur | ||
· Moyenne | 152[1] m | |
· Maximale | 530 m | |
Volume | 34 500[1] km3 | |
Géolocalisation sur la carte : Canada
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Localisation
modifierL'Organisation hydrographique internationale (OHI) définit les limites du golfe du Saint-Laurent de la façon suivante[2] :
- au nord-est : une ligne partant du cap Bauld (pointe nord de l'île Quirpon 51° 38′ 31″ N, 55° 25′ 34″ O), jusqu'à l'extrémité est de Belle Isle et aux récifs de Northeast Ledge (52° 02′ 00″ N, 55° 16′ 00″ O) ; de là, une ligne joignant ces récifs à l'extrémité est du cap Saint Charles, au Labrador (52° 13′ 03″ N, 55° 37′ 16″ O) ;
- au sud-est : une ligne depuis le cap Canso (45° 19′ 16″ N, 60° 57′ 35″ O) à Red Point (45° 34′ 27″ N, 60° 44′ 45″ O), dans l'île du Cap-Breton, ensuite à travers cette île jusqu'au cap Breton et à la pointe Blanche (46° 45′ 18″ N, 56° 10′ 32″ O), dans l'île Saint-Pierre, et de là jusqu'à la pointe sud-ouest de l'île Morgan (Morgans Island) (46° 50′ 37″ N, 55° 49′ 26,63″ O) ;
- à l'ouest : le méridien de 64°30' de longitude ouest, mais de telle façon que l'ensemble de l'île d'Anticosti soit inclus dans le golfe.
Hydrographie
modifierLe golfe du Saint-Laurent est délimité au nord par la péninsule du Québec-Labrador comprenant la Côte-Nord du Québec, à l'est par Terre-Neuve, au sud par la côte sud-est de l'île du Cap-Breton, au sud-ouest par la Nouvelle-Écosse, et à l'ouest par le Nouveau-Brunswick puis par la Gaspésie.
Il communique avec l'Atlantique à travers deux passages : le détroit de Belle Isle entre Terre-Neuve-et-Labrador et le détroit de Cabot entre Terre-Neuve et l'île du Cap-Breton. Une troisième embouchure, le détroit de Canso entre l'île du Cap-Breton et la Nouvelle-Écosse continentale, a été fermée par la construction de la chaussée de Canso en 1955.
Le golfe possède un bras dont font partie la baie des Chaleurs, l'estuaire de la rivière Miramichi, la baie Saint-Georges (Nouvelle-Écosse) (en), et le détroit de Northumberland.
Tributaires
modifierL'estuaire du fleuve Saint-Laurent rejoint le golfe à travers deux détroits de part et d'autre de l'île d'Anticosti : le détroit de Jacques-Cartier au nord, entre l'île et la Côte-Nord, et le détroit d'Honguedo au sud, entre l'île et la Gaspésie.
Outre le fleuve Saint-Laurent, le golfe a pour tributaires la rivière Miramichi, la rivière Natashquan, la rivière Ristigouche, la rivière Margaree, et la rivière Humber.
Îles
modifierLe golfe comprend trois grandes îles : l'île d'Anticosti, l'île du Prince-Édouard et l'île du Cap-Breton.
On y retrouve deux archipels : les îles de la Madeleine et îles Saint-Pierre et Miquelon.
L'île Saint-Paul, au large de l'île du Cap-Breton, est surnommée le cimetière du golfe, en souvenir des nombreux naufrages qui s'y sont produits. L'île Bonaventure près de la Gaspésie ainsi que l'île Brion et l'ancien phare du Rocher-aux-Oiseaux au nord-est des îles de la Madeleine sont d'importants refuges d'oiseaux migrateurs entretenus par le Service canadien de la faune.
Estuaire du Saint-Laurent
modifierL'eau salée du golfe, provenant de l'océan Atlantique, remonte dans le fleuve Saint-Laurent jusqu'à l'Île d'Orléans, près de la ville de Québec. L'eau est saumâtre de l'embouchure du Fjord-du-Saguenay à "entre l'île d'Orléans et Montmagny", et salée à l'est du Fjord.
Histoire
modifierLe premier échange assez bien documenté entre Européens et Amérindiens dans la région du golfe eut lieu le , dans la baie des Chaleurs, où Jacques Cartier, l'envoyé officiel du roi de France, avait fait la traite avec des indigènes, probablement des Micmacs[3]. On sait par ailleurs que des pêcheurs européens (Basques, Bretons, Normands…) avaient précédé ce dernier, car ils fréquentaient les côtes du golfe (et leurs occupants) chaque été, depuis belle lurette. Cela, pas seulement sur les bancs de Terre-Neuve (le plateau continental de cette grande île à la sortie du golfe), mais partout où abondait notamment la morue.
Puisqu'ils faisaient longtemps sécher leurs prises au soleil et au vent, sur des vigneaux (treillis horizontaux surélevés) installés sur la grève, les pêcheurs voyaient inévitablement des autochtones approcher, avec qui ils échangeaient des produits métalliques européens (couteaux, hameçons, chaudrons…) ou des morues… contre des produits locaux (maïs, viandes de gibiers, saumons, petits fruits, fourrures…).
Plus tard, lors des guerres franco-britanniques qui se prolongèrent en Amérique, le contrôle des pêcheries dans le Golfe du Saint-Laurent fut un enjeu de taille. Ce Golfe fut d'ailleurs le théâtre de nombreuses batailles navales opposant les colons anglais aux colons français.
Le Saint-Laurent dont il est question dans le toponyme est Laurent de Rome, diacre martyrisé dans les premiers siècles de la chrétienté.
Parcs nationaux
modifierLa région du golfe comprend plusieurs parcs nationaux canadiens : parc national de Forillon, parc national de Miguasha, parc marin du Saguenay–Saint-Laurent, parc national de l'Île-du-Prince-Édouard, parc national de Kouchibouguac, parc national de l'Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé, parc national des Hautes-Terres-du-Cap-Breton, parc national du Gros-Morne, et l'Archipel-de-Mingan.
Géographie
modifierDes observations topométriques sous-marines du golfe du Saint-Laurent indiquent la présence d'une formation circulaire d'environ 290 km de diamètre dont le centre est situé entre les îles de la Madeleine et l'île-du-Prince-Édouard[4]. Cette structure est peut-être un astroblème[5].
Notes et références
modifier- « Atlantic region », Gouvernement du Canada, p. 86
- « Limites des Océans et des Mers, Publication spéciale no 23, 3e édition », Organisation hydrographique internationale, (consulté le )
- « Biographie – CARTIER, JACQUES (1491-1557) – Volume I (1000-1700) – Dictionnaire biographique du Canada », sur www.biographi.ca (consulté le )
- Coordonnées précises : 47° 06′ N, 63° 03′ O.
- Jehan Rondot (1995). Les impacts météoritiques à l'exemple de ceux du Québec. Éditions MNH inc. p. 43.
Annexes
modifierArticles connexes
modifier- Le fleuve Saint-Laurent
- L'estuaire du Saint-Laurent
- Îles de l'estuaire et du golfe du Saint-Laurent
- Archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon
- Océan Atlantique
- Liste des affluents du golfe du Saint-Laurent
- Marguerite de La Rocque (abandonnée vers 1542 sur un îlot)
Bibliographie
modifier- Augeron Mickel, Jacques Péret, Thierry Sauzeau, dir., Le golfe du Saint-Laurent et le Centre-Ouest français. Histoire d'une relation singulière (XVIIe – XIXe siècle), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2010.
- Auger D & Désilets H (2003) Les impacts environnementaux de l'exploration pétrolière et gazière dans le Golfe du Saint-Laurent.
- Mouy X (2007) Détection et identification automatique en temps réel des vocalises de Rorqual bleu (Balaenoptera musculus) et de Rorqual commun (Balanaenoptera physalus) dans l'estuaire du Saint-Laurent, Mémoire présenté à l'Université du Québec à Rimouski comme exigence partielle du Programme de Maîtrise en Océanographie), Oct. 2007
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à la géographie :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :