Gloria Mundi (film, 2019)
Gloria Mundi est un film dramatique italo-français réalisé par Robert Guédiguian et sorti en 2019.
Réalisation | Robert Guédiguian |
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Scénario |
Robert Guédiguian Serge Valletti |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Agat Films & Cie / Ex Nihilo |
Pays de production |
France Italie |
Durée | 106 minutes |
Sortie | 2019 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Synopsis
modifierDaniel sort de prison où il était incarcéré depuis de longues années et retourne à Marseille. Sylvie, son ex-femme, l’a prévenu qu’il était grand-père : leur fille Mathilda vient de donner naissance à une petite Gloria.
Le temps a passé, chacun a fait ou refait sa vie…
En venant à la rencontre du bébé, Daniel découvre une famille recomposée qui lutte par tous les moyens pour rester debout. Quand un coup du sort fait voler en éclats ce fragile équilibre, Daniel, qui n’a plus rien à perdre, va tout tenter pour les aider.
Fiche technique
modifierSauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données d'Unifrance.
- Titre : Gloria Mundi
- Réalisation : Robert Guédiguian
- Scénario : Robert Guédiguian et Serge Valletti
- Photographie : Pierre Milon
- Costumes : Anne-Marie Giacalone
- Décors : Michel Vandestien
- Son : Laurent Lafran
- Musique : Michel Petrossian
- Montage : Bernard Sasia
- Production : Agat Films & Cie / Ex Nihilo, Bibi Film
- SOFICA :Cinémage 13, LBPI 12
- Pays d'origine : France (90 %) | Italie (10 %)
- Durée : 106 minutes
- Dates de sortie :
- Italie : (Mostra de Venise)
- France : (sortie nationale)[1]
Distribution
modifier- Ariane Ascaride : Sylvie
- Jean-Pierre Darroussin : Richard
- Gérard Meylan : Daniel
- Anaïs Demoustier : Mathilda
- Robinson Stévenin : Nicolas
- Lola Naymark : Aurore
- Grégoire Leprince-Ringuet : Bruno
- Diouc Koma : Jackie
- Pascal Rénéric : le premier homme
- Yann Trégouët : l'homme urgence
- Adrien Jolivet : le patron de l'entreprise de nettoyage
- Maximilien Fussen : Hassoun
- Géraldine Loup : l'assistante sociale
- Alice Lombard : la jeune femme voilée
Bande originale
modifierLa musique de Michel Petrossian laisse une large place à des œuvres préexistantes[2] :
— Pavane pour une infante défunte, Maurice Ravel ;
— Ma mère l'Oye - Apothéose : le jardin féérique, Maurice Ravel ;
— Deux trois barres, AMG ;
— En attendant, Lossa ;
— Coming Up, The Spectre ;
— Kiss Me Goodnight, La Griffe, Pierre Terrasse ;
— Broken English, Marianne Faithfull.
Quant à la scène d'ouverture, de nombreux sites, induits en erreur par Guédiguian lui-même[3], attribuent la musique à Bach, sans autre précision. Elle provient en réalité de La Messa da Requiem de Giuseppe Verdi, un extrait de l'offertoire, dirigée par Arturo Toscanini[3],[4],[5].
Sortie
modifierAccueil critique
modifierSite | Note |
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Allociné |
Périodique | Note |
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Le Parisien | [6] |
Première | [7] |
Le film est très apprécié de la presse, il obtient une moyenne de 4/5 sur Allociné[8].
Le Parisien a adoré le film et dit que « Le scénario est en acier trempé, adouci par le personnage de Daniel, profondément humain, tendrement bouleversant, cherchant à reprendre pied en rédigeant de brefs poèmes. On est capté, happé, enveloppé par le quotidien de ce clan poursuivi, brutalisé, par une espèce de malédiction qui lui colle à la peau. »[9].
Première a également beaucoup apprécié le film et dit que « Au-dessus de cette humanité blessée, il y a la musique envoûtante de Ravel inspirée d’un conte de Perrault. Tout se rejoue et se déjoue perpétuellement. C’est magnifique. »[10].
Box-office
modifierDistinctions
modifier- Mostra de Venise 2019 : Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine pour Ariane Ascaride[12]
- Festival du film de Cabourg 2020 : Swann d'or du meilleur film[13]
Analyse
modifierLe titre complet est (Sic transit) gloria mundi[réf. nécessaire].
Le film est, entre autres, une dénonciation de l'égoïsme et des rapports d'oppression se développant dans notre société capitaliste, de l'ubérisation de celle-ci. L'exergue de Gloria Mundi est : « L’apogée de la domination est atteint lorsque le discours des maîtres est tenu et soutenu par les esclaves »[14], dont l'auteur est Guédiguian lui-même, qui fustige le discours macronien sur les « premiers de cordée »[15],[16].
Au début du film, Guédiguian rend hommage – par imitation et emprunts visuels et sonores – au court-métrage Vie d'Artavazd Pelechian (1993)[17].
Notes et références
modifier- Site de la société de distribution Diaphana [1]
- Benoit Basirico, « Gloria Mundi (2019) - la BO • Musique de Michel Petrossian • - Soundtrack • :: Cinezik.fr », sur www.cinezik.org (consulté le )
- « Robert Guédiguian – « Gloria Mundi » », sur Culturopoing (consulté le )
- « « Gloria Mundi », le tableau d’un monde ubérisé, au bord de l’épuisement », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Marcos Uzal, « «Gloria Mundi», Guédiguian haut en colères », sur Libération (consulté le )
- « «Gloria Mundi» : Guédiguian, radical et bouleversant », leparisien.fr
- « Gloria Mundi : Guédiguian enchante [Critique] », premiere.fr
- « Gloria Mundi », sur Allociné (consulté le ).
- Par Pierre VavasseurLe 26 novembre 2019 à 18h50, « «Gloria Mundi» : Guédiguian, radical et bouleversant », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « Gloria Mundi : Guédiguian enchante [Critique] », sur Premiere.fr, (consulté le )
- JP-Boxoffice.com ; page du film Gloria Mundi, consulté le 21 décembre 2019.
- Jean-Claude Raspiengeas, la-croix.com, 8 septembre 2019 [2]
- Chiara Mastroianni, Nicolas Bedos et Lambert Wilson primés au 34e festival du film romantique de Cabourg, sur actu.fr, consulté le 30 juin 2020
- Sabrina Guintini, « Robert Guédiguian : « Un film est une réunion de famille » », sur lamarseillaise.fr, (consulté le )
- Marie-Hélène Dacos-Burgues, « Gloria Mundi », sur revue-quartmonde.org (consulté le )
- Jean-Michel Frodon, « «Gloria Mundi», la danse macabre du néo-libéralisme », sur slate.fr, (consulté le )
- Enrique Seknadje, « Robert Guédiguian - "Gloria Mundi" », sur Culturopoing, (consulté le ).
Bibliographie
modifier- Jean-Sébastien Chauvin, « La mauvaise société » ; Jean-Sébastien Chauvin et Stéphane Delorme, « Entre l'émotion et l'intelligence » (entretien avec Robert Guédiguian), Cahiers du cinéma, no 760, , p. 18-24
- Vincent Thabourey, Positif, no 706, , p. 42-43
Liens externes
modifier- Ressources relatives à l'audiovisuel :