Giorgio d'Aquila
Giorgio d'Aquila, appelé dans certaines sources francophones anciennes Georges de Florence ou Georges Delaigly, est un peintre du xive siècle, né à Florence, sans doute élève de Giotto et ayant en particulier travaillé dans les États des Comtes de Savoie, notamment Amédée V de Savoie et son fils Aymon.
Décès | |
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Autres noms |
Georges de Florence Georges Delaigly |
Activité |
peintre |
Maître | |
Mécène |
Biographie
modifierOn ignore sa date exacte de naissance, mais on sait qu'il fut formé, au moins en partie, par Giotto[1].
Après qu'il eut commencé à œuvrer pour la Maison de Savoie, il demeura dans ces États jusqu'à sa mort, qui survint en 1348, durant et à cause de la Grande peste[2].
Principales œuvres
modifierEn 1314, il fut appelé pour décorer le château des comtes de Savoie, devenu château des ducs de Savoie, à Chambéry. Il travailla également sur une église à Borghetto en 1318, sur la chapelle ducale du château de Pignerol, vers 1325[3], et sur la Chapelle des Princes, nécropole de la Maison de Savoie dans l'Abbaye d'Hautecombe entre 1135 et 1342[2].
Certains archéologues rattachent l'œuvre de Giorgio d'Aquila à celle d'un « maître Jacques » notamment nommé dans la comptabilité savoyarde pour la décoration de la chapelle du château de Chillon[4].
Technique
modifierIl semblerait, d'après plusieurs auteurs du xixe siècle, que Giorgio d'Aquila ait, sinon découvert, du moins effectué des recherches sur la peinture à l'huile. Aubin Louis Millin de Grandmaison, dans son Voyage en Savoie, en Piémont, à Nice et à Gênes, cite ainsi un baron Vernazza qui rapporte que Giorgio d'Aquila, lors de l'exécution des travaux de la chapelle de Pignerol, avait commandé « deux cents livres d'huile de noix pour peindre »[3]. Guy Loumyer, dans Les traditions techniques de la peinture médiévale, rapporte le même fait[5]. L'utilisation infructueuse de l'huile de noix est également rapportée dans l'ouvrage La conservation des peintures murales[6].
Tous trois insistent cependant sur le fait que ces essais furent relativement infructueux. Claudius Blanchard, pour sa part, réfute absolument l'idée d'une peinture à l'huile à Hautecombe, où il suggère que d'Aquila aurait plutôt utilisé une tempera à l'œuf ; il émet l'hypothèse que, si peinture à l'huile il y a eu, elle fut employée de préférence sur des fonds autres que le mortier, tandis que les fresques étaient exécutées à tempera[2].
Références
modifier- Jean-Pierre Leguay et Thérèse Leguay, Histoire de la Savoie, Jean-Paul Gisserot, , 128 p. (ISBN 978-2-87747-812-0, lire en ligne), p. 60.
- Claudius Blanchard, Histoire de l'abbaye d'Hautecombe en Savoie : avec pièces justificatives inédites, Chambéry, F. Puthod, , 744 p. (lire en ligne), p. 216-217.
- Aubin-Louis Millin, Voyage en Savoie, en Piémont, à Nice et à Gênes, vol. 1, Paris, C. Wassermann, , 415 p. (lire en ligne), p. 371-372.
- [René Cagnat 1911] Jean Mesqui, « Chillon. La Chapelle », Bulletin Monumental, vol. 159, no 3, , p. 279-280 (ISSN 0007-473X, lire en ligne).
- Guy Loumyer, Les traditions techniques de la peinture médiévale, Slatkine, , 230 p. (ISBN 978-2-05-101644-5, lire en ligne), p. 158-159.
- Paolo Mora, Laura Mora et Paul Philippot, Les traditions techniques de la peinture médiévale, Compositori, , 539 p. (lire en ligne), p. 150.