Gimécourt

commune française du département de la Meuse

Gimécourt est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.

Gimécourt
Gimécourt
L'église.
Blason de Gimécourt
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Commercy
Intercommunalité Communauté de communes De l'Aire à l'Argonne
Maire
Mandat
Mathilde Decheppe
2020-2026
Code postal 55260
Code commune 55210
Démographie
Gentilé Gimécourtois, Gimécourtoises
Population
municipale
39 hab. (2021 en stagnation par rapport à 2015)
Densité 3,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 51′ 00″ nord, 5° 22′ 10″ est
Altitude Min. 262 m
Max. 346 m
Superficie 10,12 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Bar-le-Duc
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Dieue-sur-Meuse
Législatives Première circonscription
Localisation
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Gimécourt
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Gimécourt
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Gimécourt

Géographie

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Hydrographie

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La commune est traversée par la ligne de partage des eaux entre les bassins versants de la Meuse et de la Seine au sein respectivement du bassin Rhin-Meuse et du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Aire, le ruisseau de Lavallee et le Fossé de la Vau Munelotte[1],[Carte 1].

L'Aire, d'une longueur de 125 km, prend sa source dans la commune de Saint-Aubin-sur-Aire, à 324 m d'altitude, et se jette dans l'Aisne, en rive droite à Senuc, à 104 m d'altitude, après avoir traversé 36 communes[2].

 
Réseau hydrographique de Gimécourt[Note 1].

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 028 mm, avec 13,7 jours de précipitations en janvier et 9,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chaumont_sapc », sur la commune de Chaumont-sur-Aire à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 850,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,1 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −15,5 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Gimécourt est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bar-le-Duc, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[11]. Cette aire, qui regroupe 86 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,5 %), forêts (28,4 %), prairies (16,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Le nom de la localité est attesté sous les formes Gillani-curtis super fluvium Heyram en 961 ; Gillamæ-curtis super fluvium Heyram en 967 ; Curtis-Gelleni en 1049 ; Gelini-curtis en 1061 ; Gymaricurtis en 1135 ; Gyrmari-curtis en 1135 ; Gimelcourt en 1373 ; Gimecuria en 1402 ; Gimescourt en 1495-96 ; Gilecourt sur le fleuve de Heyram vulgairement Here en 1549 ; Gilecuria en 1580 ; Gemocour en 1656 ; Gemecour en 1700 ; Gemellicuria en 1711[15].

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -court, caractéristique de la partie nord de la France[16]. Ces formations semblent calquées sur celles -en -hof / -hoven des régions de parlers germaniques (voir par exemple Béthencourt / Bettenhoven). En effet, hof signifie « cour, cour de ferme, ferme », tout comme l'ancien français cort, curt > -court[17]. Le nom commun cour en est issu[17], mais est mal orthographié à partir d'une étymologie erronée, à savoir le latin curia (> curie), alors que le français a paradoxalement conservé l'adjectif courtois qui en dérive. Cour procède du gallo-roman CŌRTE, lui-même du latin vulgaire cōrtem[18] ou bas latin curtis[17].

La nature du premier élément Gimé-, vraisemblablement un anthroponyme germanique au cas régime, selon le cas général[16], est plus difficile à déterminer. Cependant les formes les plus anciennes citées par le Dictionnaire topographique (voir supra) semblent se contredire. C'est pourquoi Albert Dauzat renvoie, dans le cas des formes les plus anciennes, au type Gillancourt (Haute-Marne, Gillencurtis 1147)[18], composé selon lui du nom de femme germanique Gisila[18], au cas régime *Gisilan (*Gislan- > Gillan-, par amuïssement régulier du -s-). Cependant, comme elle ne peut pas expliquer l'évolution en Gimé-, il se fonde sur les formes postérieures du XIIe siècle pour proposer le nom d'homme germanique Girmar[18].

Histoire

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Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
17 mai 1945 15 mars 1977      
25 mars 1977   Jean Marie Jules Decheppe   Maire des communes fusionnées
Conseiller général du canton de Pierrefitte-sur-Aire (1970-1985)
15 mars 1977 18 mars 1983 André Polmard   Maire délégué
18 mars 1983 19 janvier 1988 Alain Simon   Maire délégué
19 janvier 1988 22 février 1988 Vital Jochymski   Président de délégation
à la suite de la défusion de la commune
22 février 1988 24 mars 2001 Alain Simon    
24 mars 2001 mars 2008 Guy Jochymski    
mars 2008 mai 2020 Alain Simon    
mai 2020 En cours Mathilde Decheppe[19]    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].

En 2021, la commune comptait 39 habitants[Note 4], en stagnation par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
240266279268263258257243224
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
197187161144145132120119129
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
12010791937991958391
1962 1968 1990 1999 2006 2011 2016 2021 -
7768482933373939-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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  Blason
Coupé : au 1er d'azur à une croix pommetée, au pied fiché d'argent accostée de deux épis d'or ; au 2d d'argent à une tête de lion de gueules couronné d'or et lampassé d'azur.
Ornements extérieurs
Soutiens : à dextre, une tige de chardon et à senestre, un brin de pensée, les deux de sinople fleuris de gueules, passés en sautoir.
Détails
  • Les deux épis de blé constituent des armes parlantes pour le toponyme du village jadis : Gimelcourt (1373), Gemellicuria (1711) ; Gimel serait une variante de gemel « jumeaux » du latin gemellus ; curtis, curia, court, désignent une exploitation agricole. Ils évoquent ainsi le toponyme actuel Gimécourt. Pour certains auteurs, Gimécourt aurait pour origine le nom d’homme germanique Girmar ou le nom de femme germanique Gisila. Les épis rappellent également le caractère agricole du village.
  • La croix pommetée d'argent symbolise l'église paroissiale Saint-Etienne (en grec stephanos – couronné). Les trois boules rappellent la lapidation de ce saint vénéré comme premier martyr de la chrétienté.
  • La tête de lion de gueules couronnée souligne que le village dépendait originairement au comté de Luxembourg et de la prévôté de Ligny illustrée par le chardon du support[24].
  • L'azur, l'or et les pensées rappellent que Gimécourt est passée à la prévôté de Bar par un traité de 1734[25].

    Armoiries composées par Robert A. Louis, adoptées le , Mme Mathilde Decheppe étant maire.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique de Gimécourt » sur Géoportail (consulté le 9 juin 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Fiche communale de Gimécourt », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  2. Sandre, « l'Aire »
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Gimécourt et Chaumont-sur-Aire », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Chaumont_sapc », sur la commune de Chaumont-sur-Aire - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Chaumont_sapc », sur la commune de Chaumont-sur-Aire - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  10. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Gimécourt ».
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bar-le-Duc », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Félix Liénard, Dictionnaire topographique de la France : Dictionnaire topographique du département de la Meuse, vol. 1, Paris, Impr. nationale, , p. 94.
  16. a et b Charles Rostaing, Les Noms de lieux, collection Que sais-je ?, PUF, 1983 (10e édition), p. 71-72-73, chapitre VI : l'apport germanique, III : les formations romano-germaniques.
  17. a b et c Site du CNRTL : étymologie de cour (lire en ligne) [1]
  18. a b c et d Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, , p. 319b
  19. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. Le comté de Luxembourg - Ligny avait pour armes : « d'argent au lion de gueules la queue nouée, fourchue, passée en sautoir, armé et couronné d'or, lampassé d'azur ». La ville de Ligny a pour armes : « d’azur à l’entrelacs de trois croissants d’argent en chef et au chardon à trois têtes d’or en pointe ».
  25. Le duché de Bar avait pour armes : « d'azur semé de croisettes d'or et aux deux bars adossés du même ». La ville de Bar-le-Duc a pour armes : « parti d’azur semé de croix recroisetées au pied fiché d'or à deux bars adossés de même et d’argent à trois pensées feuillées et tigées au naturel 2 – 1 ».