Gilles Marcotte

journaliste, critique et écrivain canadien

Gilles Marcotte, né à Sherbrooke le [1], mort à Montréal le [2],[3], est un écrivain, professeur du Département d’études françaises de l’Université de Montréal[4], critique littéraire et musical, et journaliste québécois.

Ses travaux sur les littératures québécoise et française[5],[6],[7] lui ont valu une reconnaissance internationale.

Biographie

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Il a fait ses études de littérature à l'Université de Montréal et à l'Université Laval, où il a respectivement obtenu une maîtrise et un doctorat dans cette discipline.

Journaliste à La Tribune, puis directeur des sections littéraire et artistique du Devoir (1948-1955)[8] et de La Presse (1961-1966), il a travaillé à titre de réalisateur à Radio-Canada (1955-1957) et de scénariste-recherchiste à l'ONF (1957-1961)[9], avant de devenir professeur de littérature à l’Université de Montréal en 1965. Jusqu’à sa retraite en 1995, il y a formé des générations de lettrés, à qui il a communiqué sa passion. Il y a été nommé professeur émérite en 1997.

Gilles Marcotte compte plus de 25 titres à son actif et pas moins de 1 500 articles, dont plusieurs sont parus dans les Écrits du Canada français, Liberté et Cité libre. Il a été critique littéraire au magazine L'Actualité durant plus d’un quart de siècle. Outre la littérature, il a aussi écrit sur la musique, en particulier dans la revue Liberté, et réuni en recueil plusieurs de ses chroniques.

Son œuvre de romancier et d’essayiste est notable. De son premier roman, Le poids de Dieu (1962), en passant par son dernier recueil de nouvelles, La mort de Maurice Duplessis et autres récits (1999), jusqu’à son dernier roman, Le manuscrit Phaneuf (2005), il aura tracé un portrait intellectuel et moral d’une extrême acuité du Québec depuis « la Révolution tranquille »[10].

L’Anthologie de la littérature québécoise (1978-1980), dont il a dirigé la rédaction, est une somme étudiée partout où sont enseignées la littérature et la culture québécoises. Avec ses quatre volumes qui totalisent près de 2 000 pages, elle constitue un legs colossal.

Publications

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Ouvrages

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Articles et chapitres de livres (sélection)

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  • « Poésie canadienne française : une poésie d’exil », Mercure de France, no 333,‎ , p. 5-9.
  • « La poésie de Saint-Denys Garneau », Une littérature qui se fait, Montréal, Éditions HMH, 1962, p. 140-218 ; rééd. Bibliothèque québécoise (1994), coll. « Essais littéraires québécois ». (ISBN 978-2-8940-6099-5)
  • « Des miroirs, pour quoi faire ? », Liberté, vol. 20, no 27,‎ , p. 96-98.
  • « Force de Saint-Denys Garneau », Voix et images, vol. 20, no 1, 1994, p. 41-49
  • avec Jean-Marie Goulemot et Thomas Steinfeld, « La place de la littérature dans les médias en notre fin de millénaire », Études françaises, vol. 36, no 3,‎ , p. 149-160 (lire en ligne)
  • « Professeur de poésie ? », Études françaises, vol. 41, no 3,‎ , p. 21-30 (lire en ligne).

Filmographie

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Honneurs

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Notes et références

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  1. Marcotte, Gilles dans l'Encyclopédie canadienne.
  2. Annonce du décès sur radio-Canada.
  3. « Actualités et Infos au Québec et dans le monde », sur La Presse (consulté le ).
  4. L’Université de Montréal reconnaît Gilles Marcotte comme l'un de ses pionniers, lors de ses Fêtes du 125e, en 2003-2004.
  5. Patrick Imbert, Le Roman à l’imparfait de Gilles Marcotte ou l’histoire absente, Voix et Images, vol. 2, no 2, 1976, p. 281-284. [PDF].
  6. Joseph Bonenfant, Gilles Marcotte ou la pensée critique de l’inachèvement, Voix et Images, vol. 6, no 1, 1980, p. 51-61. [PDF].
  7. Gilles Marcotte, Ouvrages de, sur le site LivresQuebecois.com de Les librairies indépendantes du Québec.
  8. Moi, mes souliers..., par Félix Leclerc, critique littéraire de Gilles Marcotte, Le Devoir, 2 avril 1955.
  9. C'est Gilles Marcotte qui a incité Gilles Carle à venir œuvrer à l'ONF (en 1960). Ils étaient des collègues au journal Le Devoir (jusqu'en 1955).
  10. Gilles Marcotte, critique et romancier. Entretien [PDF] avec André Brochu, dans Voix et Images, vol. 6, no 1, 1980, p. 5-34.
  11. « Recherche - L'Île », sur litterature.org (consulté le ).
  12. Les 32 coauteurs : Table des matières des Miscellanées en l’honneur de Gilles Marcotte (au moment de sa prise de retraite de l'Université).
  13. Henri Gagnon, organiste.
  14. Médaille annuelle, L’Académie des lettres du Québec.
  15. Gilles Marcotte, Lauréat de la médaille Lorne Pierce (1991).
  16. Les Prix du Québec - le lauréat Gilles Marcotte, Prix Athanase-David 1997.
  17. Gilles Marcotte, Officier (2008) de l'Ordre national du Québec.

Sources

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  • Écrits de Gilles Marcotte. Bibliographie 1948-1995. Établie par Alain Charbonneau et Geneviève Sicotte, Montréal, Université de Montréal, Faculté des arts et des sciences, Département d’études françaises, Centre d’études québécoises (CÉTUQ), coll. « Cahiers de recherche », 7, 1996, xiii/141 p. [1]
  • Mailhot, Laurent, « Des nouvelles d’un “auteur nouveau” : La vie réelle dans l’œuvre de Gilles Marcotte », Études françaises, vol. 33, no 1, printemps 1997, p. 69-93.[2] (ISSN 0014-2085) (ISBN 2-7606-2304-1)
  • Popovic, Pierre, « L’École de Montréal », Spirale, no 223, novembre-, p. 16-19.
  • Popovic, Pierre, « La sociocritique : présupposés, visées, cadre heuristique — L’École de Montréal », Revue des sciences humaines, no 229, juillet-, p. 13-29.
  • Popovic, Pierre, « La sociocritique. Définition, histoire, concepts, voies d’avenir », Pratiques, nos 151-152, , p. 7-38.
  • « Présences de Gilles Marcotte », Études françaises, vol. 53, no 1, 2017, 169 p. Numéro préparé par Micheline Cambron, Pierre Popovic et le Comité de rédaction. [3] (ISBN 978-2-7606-3740-5) (ISSN 0014-2085)

Liens externes

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