Gilbert Privat
Gilbert Privat, né le à Toulouse et mort le à Soulac-sur-Mer, est un sculpteur et peintre français, lauréat du Prix de Rome en 1921.
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Auguste Gilbert Privat |
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Biographie
modifierFamille et formation
modifierAuguste Gilbert Privat est originaire de Toulouse où son père est sculpteur sur bois. Après un premier apprentissage dans l’atelier paternel, il s’inscrit à l’École des beaux-arts de Toulouse puis à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris où il est l’élève de Jules Coutan dans la section sculpture[1].
Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, il est blessé à quatre reprises et est, à ce titre, décoré de la Médaille militaire.
Carrière de sculpteur
modifierRendu à la vie civile, Gilbert Privat élit domicile dans le 14e arrondissement de Paris ; en 1921, il remporte le second grand prix de Rome dont le lauréat est, cette année-là, Élie-Jean Vézien. Il expose régulièrement dans les divers salons parisiens et en 1937, à l’Exposition internationale à Paris[2].
Il se marie en à Périgueux à Odette de Puiffe de Magondeaux, docteur en droit et avocate ; le couple réside pendant l'Occupation dans le sud de la France et ne regagne la capitale qu’après la Libération. Gilbert Privat a reçu de nombreuses récompenses, notamment une médaille d’or de la Société des Arts et Lettres.
Le couple réside au no 41, rue Boulard (14e arrondissement de Paris). Odette Gilbert-Privat a été adjointe au maire pendant plusieurs années[3].
Il fait l’acquisition d’une villa à Soulac-sur-Mer, où il meurt le .
Mme Odette Gilbert-Privat a publié en 1997 une biographie de son époux[4].
Distinctions
modifierGilbert Privat est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur par décret du . Il est décoré de la croix de guerre 1914-1918 en 1916 et de la médaille militaire en 1918[5].
Hommage
modifierPlusieurs communes ont honoré sa mémoire en donnant son nom à une rue comme Périgueux, Soulac-sur-Mer et Paris où, dans le 14e arrondissement la place Gilbert-Privat a été inaugurée le en présence de Mme Gilbert-Privat.
Œuvres
modifierMonuments aux morts
modifier- Clamart : implanté symboliquement aux abords du bois, (place du Garde), ce monument en pierre, qui a été inauguré le , rend hommage aux préposés des Eaux et Forêts morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale[6].
- Lignières : le monument représente une berrichonne appuyée sur une colonne dans l’attitude du plus profond recueillement et a été inauguré le ; Gilbert Privat en reçut la commande grâce aux liens qu'il tissa avec la comtesse de Bourbon-Lignières qui entretenait l'hôpital militaire installé dans la commune où il effectua sa convalescence en 1915 ; le monument a été restauré en [7].
- Mairie du 14e arrondissement de Paris : le monument aux morts, placé dans l’escalier de cette mairie est de Gilbert Privat qui résidait dans ce quartier de la capitale ; il a été inauguré le par le préfet de la Seine[8],[9].
- Sainte-Anne : la statue de la Victoire du monument aux morts date de 1949[10] et est inscrit aux monuments historiques depuis 2018[11].
Statues
modifier- Statue du Général d'Hautpoul : statue grandeur nature, en pierre blanche, de Jean Joseph Ange d'Hautpoul, général d'Empire, à Gaillac ; érigée le , elle remplace la statue en bronze, réalisée par Jean-Louis Jaley, datant de 1851, qui fut fondue en 1942, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux[12],[13].
- Statue de Michel de Montaigne à Périgueux : allées de Tourny ; elle remplace celle en bronze réalisée par François Lanno installée sur la place Michel-Montaigne, près du Palais de justice, en 1840, et fondue en 1942, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux[14].
- Statue de Fénelon à Périgueux, également dans les allées de Tourny à Périgueux ; autre statue en bronze réalisée par François Lanno, également fondue en 1942, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux. Elle a été remplacée par une œuvre en pierre, inaugurée le [15].
Bustes
modifier- Buste d'Yvon Delbos : devant la mairie de Montignac-Lascaux, œuvre datée de 1965-1966.
- Buste de faune antique : marbre vers 1912, (h. 45 cm) ; à la préfecture d’Albi[16].
Œuvres religieuses
modifierSes œuvres religieuses sont mal connues, surtout en ce qui concerne leur localisation. Quelques-unes sont répertoriées.
- Vierge à l'Enfant ; terre cuite beige (h. 74 cm) au musée de la Piscine (musée André-Diligent) à Roubaix, don de Mme Privat en 1996[17].
- Les bas-reliefs du chemin de la croix de l'église de Magnac-sur-Touvre[18].
- Une Vierge au lis[19].
- Bas-relief : Méditation de sainte Thérése de l'Enfant-Jésus[20].
Sculptures
modifier- Fontaine aux enfants : groupe d’enfants nus assis autour d’un mascaron d’où jaillit l’eau dans le parc Léon-Salagnac à Malakoff, inaugurée en 1955[21],[22].
- Fontaine square de l'Aspirant-Dunand (14e arrondissement de Paris)[3].
- Scène pastorale, à Paris, square du Docteur-Calmette : bas-relief en pierre daté de 1932 représentant deux jeunes femmes et un mouton[23].
- « Avril » : plâtre à glacis argenté daté de 1929 (h. 60 cm) ; au musée des Beaux-arts de Bordeaux[24].
- Les « Âges de la vie » et « Bordeaux et sa vie » : deux bas-reliefs encadrant la porte d'entrée du centre de traumatologie de l'hôpital Pellegrin ; ce travail est inauguré par Jacques Chaban-Delmas et le professeur Georges Portmann en 1961[24].
- « Chanson de geste » : bas-relief au musée franco-américain du château de Blérancourt[25].
- « Jeune femme sortant du bain » : plâtre, au musée de la Piscine (musée André-Diligent) à Roubaix, don de Mme Privat en 1996[26].
- « La petite fille aux macarons » : plâtre représentant une jeune fille à corps de triton, au musée de la Piscine (musée André-Diligent) à Roubaix, don de Mme Privat en 1996[27].
- « Jeune fille à la colombe » : plâtre, (h. 74 cm) au musée de la Piscine (musée André-Diligent) à Roubaix, don de Mme Privat en 1996[28].
- « Vénus à la biche » ou « Femme à la biche » : bronze patiné noir (h. 81 cm) fondeur : Fonderie des artistes à Paris ; au musée de Mont-de-Marsan[29].
Petits bronzes
modifierGilbert Privat a réalisé de très nombreux bronzes qui se négocient toujours, sur le marché de l'art, à des cotes estimables[30].
- « Maternité joyeuse » : bronze (h. 30 cm) au musée des années 1930 à Boulogne-Billancourt[31].
- « Vénus aux colombes et aux raisins », 1927 : épreuve en bronze (h. 80 cm)[32], cachet d'éditeur de la Fonderie Susse Frères à Paris.
- « Jeune fille au drapé », datée de 1927 : sculpture en bronze à patine noire, fonte d'édition ancienne, fondeur CFA Paris[30].
- « Jeunesse » : bronze daté de 1949 à patine verte nuancée (h. 47 cm)[30].
Aquarelles
modifierAutres œuvres
modifier- « Deux têtes de jeunes filles » : fusain (61 × 35,5 cm), au palais des beaux-arts de Lille[36].
- Statuette « Flore » : biscuit de porcelaine (h. 34 cm) réalisé par la Manufacture nationale de Sèvres ; au musée des arts décoratifs de Paris[37].
- « Vénus et l'Amour » : groupe en barbotine (l. 44 cm)[38].
- « Maternité » : sculpture en taille directe sur ardoise (h. : 29 cm)[39].
Notes et références
modifier- Notice no 00650012988, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Christian Jean dit Cazaux, « L'école bordelaise au Musée de Soulac », Actes de l'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, , p. 159 (SUDOC 039373843)
- « Relief : le printemps. », sur inventaire.iledefrance.fr, (consulté le ).
- « Gilbert Privat, 1892-1969 », Centre Pompidou, consulté le 14 octobre 2016.
- « Le dossier de Légion d'honneur de Gilbert Privat », sur La base de données Léonore des archives nationales (consulté le ).
- « Clamart, préposés des Eaux et Forêts », Les Monuments aux Morts sculptés de la Première Guerre Mondiale en France, consulté le 14 octobre 2016.
- « Lignières » Les Monuments aux Morts sculptés de la Première Guerre Mondiale en France, consulté le 14 octobre 2016.
- « Inauguration du monument aux morts du XIVe arrondissement », La Croix, 21 février 1928.
- « 14-18 Monuments aux morts de la Grande Guerre » sur le site de la Ville de Paris, consulté le 1er mars 2016.
- Séverine Laborie, « Eléments remarquables de la commémoration des morts de la Guerre 14-18 : Les monuments aux morts de Guadeloupe », Bulletin de la Société d'histoire de la Guadeloupe, Société d'histoire de la Guadeloupe, no 168, mai–août 2014, p. 169–198 (lire en ligne)
- Notice no PA97100072, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Statue (grandeur nature) et son socle : Général Jean-Joseph d'Hautpoul », notice no IM81000212, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, Inventaire général du patrimoine culturel, consulté le 14 octobre 2016.
- Photo de la statue du Général d'Hautpoul, Flickr, consulté le 14 octobre 2016.
- Monument à Montaigne – Périgueux (fondu et remplacé), e-monumen.net, consulté le 14 octobre 2016.
- Guy Penaud, Le Grand Livre de Périgueux, éditions la Lauze, 2003, (ISBN 2-912032-50-4), p. 209-210.
- Notice no AR451295, base Arcade, ministère français de la Culture, consultée le 14 octobre 2016.
- « Vierge à l'Enfant », Réunion des musées nationaux, consultée le 14 octobre 2016.
- « L'église de Magnac-sur-Touvre », La Croix, 12 septembre 1934.
- Germaine Maillet, « La Charité aux Journées d'Art religieux », Regnabit, Revue universelle du Sacré-Cœur, avril 1927, p. 424.
- « Le Salon de 1926 », L’Art et les Artistes, mars 1926, p. 279.
- « Fontaine monumentale, groupe sculpté », notice no IM92000152, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, Inventaire général du patrimoine culturel, consulté le 14 octobre 2016.
- La fontaine aux enfants (Gilbert Privat, 1955), Malakoff, Patrimoine et mémoire, consulté le 14 octobre 2016.
- Le square du Docteur Calmette - Paris 15e, paris1900.lartnouveau.com, consulté le 14 octobre 2016.
- « Avril », notice no 00650012988, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture, consultée le 14 octobre 2016.
- « Chanson de geste », Réunion des musées nationaux, consultée le 14 octobre 2016.
- « Jeune femme sortant du bain », Peintures des musées de France, consultée le 14 octobre 2016.
- La petite fille aux macarons, Réunion des musées nationaux, consultée le 14 octobre 2016.
- « Jeune fille à la colombe », Réunion des musées nationaux, consultée le 14 octobre 2016.
- « Vénus à la biche », notice no 000SC020679, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture, consultée le 14 octobre 2016.
- « Gilbert Auguste Privat », Arcadja, consulté le 14 octobre 2016.
- « Maternité joyeuse », boutiques de musées.fr, consulté le 14 octobre 2016.
- « Vénus aux colombes et aux raisins, 1927 », artnet, consulté le 14 octobre 2016.
- « Aquarelles de Gilbert Privat » (archive), toutvendre.fr, consulté le 14 octobre 2016.
- « Venise », catalogue Drouot, consulté le 14 octobre 2016.
- « Quelques aquarellistes français disparus au 20e siècle », Le Monde, consulté le 14 octobre 2016.
- « Deux têtes de jeunes filles », Réunion des musées nationaux, consulté le 14 octobre 2016.
- « Statuette Flore », Les Arts décoratifs, consulté le 14 octobre 2016.
- « Vénus et l'Amour », artvalue.com, consulté le 14 octobre 2016.
- « Lot 150 - Privat Gilbert Auguste (1892-1969) - Maternité », auction.fr, consulté le 14 octobre 2016.
Pour approfondir
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative au sport :