Gilbert Devèze
Gilbert Devèze, né le à Lyon, mort le à Boulogne-sur-Mer, est un résistant et homme politique français.
Gilbert Devèze | |
Gilbert Devèze | |
Fonctions | |
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Député européen | |
– (3 ans, 3 mois et 8 jours) |
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Législature | 2e |
Groupe politique | GDE |
Prédécesseur | Jean-Pierre Stirbois |
Sénateur français | |
– (8 ans, 11 mois et 29 jours) |
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Élection | 26 septembre 1971 |
Circonscription | Aisne |
Groupe politique | RI |
Prédécesseur | Jacques Moquet |
Successeur | Jacques Pelletier |
Député français | |
– (3 ans et 10 mois) |
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Élection | 30 novembre 1958 |
Circonscription | 1re de l'Aisne |
Législature | Ire (Cinquième République) |
Groupe politique | IPAS |
Prédécesseur | Circonscription créée |
Successeur | Guy Sabatier |
Conseiller général de l'Aisne | |
– (11 ans, 5 mois et 23 jours) |
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Circonscription | Canton de Craonne |
Prédécesseur | Yvonne Curtil |
Successeur | Pierrette Curtil |
Maire de Bièvres | |
– (29 ans, 5 mois et 1 jour) |
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Biographie | |
Nom de naissance | Gilbert Gonzague Paul Devèze |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lyon 6e (Rhône) |
Date de décès | (à 88 ans) |
Lieu de décès | Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) |
Parti politique | IPAS puis CNIP (1958-1962) RI (1971-1980) FN (1986-1989) |
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Biographie
modifierFils d'un industriel lyonnais, petit-fils d'Auguste Isaac, député du Rhône et ministre du Commerce, il fait sa scolarité secondaire en Suisse, puis entame des études d'agronomie qui sont interrompues par la guerre. Mobilisé, fait prisonnier, il rejoint la Résistance dès 1940[1] et s'engage dans la lutte contre l'occupant[2] en participant à un réseau de résistance polonaise en France[3]auquel participent, par exemple, Pierre Fraysse, Georges Benoit ou Marthe Viennot, avant de s'engager dans les Forces françaises libres. Il participe alors aux campagnes de Libye, puis d'Italie.
Démobilisé en 1945, ses activités pendant la guerre lui vaudront de nombreuses décorations, dont la Légion d'honneur, la croix de guerre et la médaille de la résistance.
Il s'installe alors dans l'Aisne, dans le petit village de Bièvres, dont il est élu maire en 1947. Directeur d'une scierie à Coucy-lès-Eppes, il est ensuite, à partir de 1954, gérant des sociétés de produits chimiques pour l’automobile Holt-Products et Romac-Industries, société dont il sera PDG à partir de 1970.
Candidat de la droite indépendante, proche du CNIP et du président départemental de la FNSEA René Blondelle, il est, en 1958, élu député de l'Aisne[4], battant au second tour le sortant socialiste Marcel Levindrey.
Inscrit au groupe des indépendants et paysans d'action sociale, il intervient sur les questions agricoles, mais aussi sur d'autres dossiers moins attendus, comme l'aviation civile ou la situation de la Guyane.
Opposé à toute évolution de l'Algérie vers l'indépendance, il vote la motion de censure qui renverse le gouvernement Pompidou le .
Lors des élections législatives anticipées qui suivent, il est distancé au premier tour par le gaulliste Guy Sabatier, et perd son siège. Il se consacre alors à l'animation de divers réseaux associatifs locaux : anciens résistants, amicale des parachutistes, aéro-club, Rotary...
Élu conseiller général de l'Aisne, dans le canton de Craonne, en 1967, il est l'année suivante de nouveau candidat aux législatives, sous l'étiquette Progrès et Démocratie Moderne, mais n'est qu'en troisième position au premier tour.
Vice-président du conseil général en 1970, il est en 1971 élu sénateur de l'Aisne, et siège parmi les Républicains indépendants. À la Haute Assemblée,où il siège jusqu'en 1980, il défend des positions de droite assez traditionnelle et défend à de multiples reprises les intérêts agricoles.
Au niveau local, il est à l'initiative de la création du Parc de l'Ailette.
Opposé à la loi Veil sur l'IVG, il prend de plus en plus de distances vis-à-vis de Valéry Giscard d'Estaing, dont il avait été, en 1974, un des plus importants soutiens dans l'Aisne. Contestant la politique d'immigration du gouvernement, il se rapproche de l'extrême-droite et, sans adhérer au Front national, fréquente les réunions de cette organisation.
Cette nouvelle ligne politique lui fait perdre son siège de conseiller général en 1979, au profit de la maire socialiste de Corbény, Pierrette Curtil, puis celui de Sénateur l'année suivante, où il n'obtient que 162 voix (9,7 %).
Il adhère en 1982 au FN, et participe à la sortie de ce parti de la marginalité. Candidat aux élections européennes de 1984 sur la liste menée par Jean-Marie Le Pen, il entre au Parlement européen (Groupe des droites européennes) en 1986[5], en remplacement de Jean-Pierre Stirbois[6] qui venait d'entrer à l'Assemblée nationale. Son mandat de député européen n'est pas renouvelé en 1989. Cette même année, il échoue à retrouver son siège de sénateur. Après avoir brièvement été secrétaire départemental du Front national dans l'Aisne[7], il se brouille avec la direction nationale du parti après avoir soutenu un candidat UDF contre celui du FN lors d'une cantonale partielle, en 1991. Il est alors exclu du parti, et s'éloigne de la vie politique.
Il meurt le à Boulogne-sur-Mer[8].
Annexes
modifier- Mandats[9] : Député indépendant de l’Aisne (1re circ. : Laon) (1958-62)[10], Secrétaire général du groupe d’étude de l’aviation civile (1958-62), Sénateur de la Communauté (1959-60), Conseiller général du canton de Craonne (1967, réélu en 1973), Vice-président du Conseil général de l’Aisne (1970), Sénateur de l’Aisne (1971-80), inscrit au groupe des républicains indépendants d’action sociale)[11], Parlementaire européen (1986-89) (groupe Droites européennes), Vice-président de la Commission de l’agriculture, de la pêche et de l’alimentation du Parlement européen (1986)[5], Ancien membre de la Haute Cour de justice[12].
- Décorations : Officier de la Légion d’honneur, Croix de guerre 39-40 et 40-45, Médaille de la Résistance, Croix du combattant volontaire, Croix des combattants volontaires de la Résistance, Médaille des évadés, Chevalier du Mérite agricole, Officier de la Croix de vaillance de l'armée polonaise[13].
Notes et références
modifier- « DEVEZE Gilbert », sur senat.fr (consulté le ).
- « Au front, dès 39… », National-Hebdo no 304 - Semaine du 17 au 23 mai 1990
- « Pologne Résistance - Polska Walczaca », sur le site Mémoire et espoirs de la résistance
- Notice de l'Assemblée nationale
- « Gilbert Devèze », sur la base de données des députés au Parlement européen.
- Roland Gaucher, La Montée du FN 1983-1997, éd. Jean Picollec, 1997, p. 39.
- R. Gaucher, op.cit., Annexe 1
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- AyDRYJXXnMwJ:www.senat.fr/senateur/deveze_gilbert58043x.html
- « Assemblée nationale - Les députés de la Ve République : M. Gilbert Devèze », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
- « Anciens sénateurs Ve République : DEVEZE Gilbert », sur www.senat.fr (consulté le )
- « Gilbert Devèze - Politiquemania - Politiquemania », sur www.politiquemania.com (consulté le )
- « Biographie Gilbert Devèze Agriculteur, Industriel, Homme politique », sur www.whoswho.fr (consulté le )
Lien externe
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :