Gervold
Saint Gervold (ou Gerwald, ou Gerbaud) est un moine, chargé de mission de Charlemagne, évêque d'Évreux vers 785, puis 15e abbé de Fontenelle à partir de 787. Il est mort en 806 ou 807.
Gervold | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | VIIIe siècle | |||||||
Ordre religieux | Ordre de Saint-Benoît | |||||||
Décès | 806 ou 807 Abbaye Saint-Wandrille de Fontenelle |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Évêque d'Évreux | ||||||||
vers 785[1] – 806 ou 807 | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction religieuse | ||||||||
Abbé de Saint-Wandrille |
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Fonction laïque | ||||||||
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Il est l'oncle de Saint Anségise qu'il tonsura et fit clerc vers 795. Gervold l'emmena ensuite à la cour de Charlemagne à Aix-la-Chapelle où il supervisa les travaux royaux.
Début de carrière
modifierGervold serait issu d'une famille noble, de Walgaire et Walda[2]. Gervold a été chargé de différentes missions diplomatiques par Charlemagne, particulièrement auprès du chef breton Anowarith qui détenait le Cotentin et l'île d'Angia (actuellement Jersey)[3], mais aussi auprès d'Offa, roi de Mercie[1] pour tenter de négocier le mariage de leurs enfants.
Il était par ailleurs chargé de collecter les droits de douane dans les ports et marchés entre Rouen et Quentovic[1],[4].
À l'abbaye
modifierChapelain de Bertrade de Laon[2],[5], il avait une belle voix et connaissait l'art du chant.
Charlemagne, à la demande de sa mère, le nomme vers 785 évêque d'Évreux. Il quitte peu après l'évêché pour redevenir moine à Abbaye de Saint-Wandrille de Fontenelle[5].
À la mort de Witlaic le [6], il lui succède à la tête de l'abbaye[2]. Il établit une école dans le monastère de Fontenelle. Cette école a été célèbre auprès des religieux[7]. Il enrichit la bibliothèque et développe le cantilène, l'arithmétique et l'art des copistes[1]. C'est durant son abbatiat que le moine Hardouin († 811), reclus dans l'ermitage de Saint-Saturnin, recopie les manuscrits rapportés de Rome, écrit la vie de saint Vulfran, et enseigne la calligraphie et l'arithmétique à de jeunes enfants[8].
D'autre part, il fit réédifier l'infirmerie, les cuisines, le chauffoir[9] et plusieurs autres parties de l'abbaye[10]. Son neveu Anségise de Fontenelle a continué son œuvre.
Il était fêté à Fontenelle le 1er juillet[2].
Sources
modifier- Dictionnaire bibliographique et historique, Édouard frère, Librairie Guénégaud.
- Histoire sommaire de l'architecture religieuse, militaire et civile au Moyen Âge, de Caumont, 1836.
- (fr + de) Hartmut Atsma (dir.) (préf. Karl Ferdinand Werner), La Neustrie : Les pays au nord de la Loire de 650 à 850: colloque historique international (2 tomes), Sigmaringen, Jan Thorbecke, (ISBN 3-7995-7316-X, ISSN 0178-1952), p. 543-593
- (fr) Elisabeth Deniaux, Claude Lorren, Pierre Bauduin et Thomas Jarry, La Normandie avant les Normands : de la conquête romaine à l’arrivée des Vikings, Rennes, Éditions Ouest-France, coll. « Université », , 435 p. (ISBN 2-7373-1117-9)
Notes
modifier- Elisabeth Deniaux, Claude Lorren, Pierre Bauduin et Thomas Jarry, La Normandie avant les Normands : de la conquête romaine à l’arrivée des Vikings, Rennes, Éditions Ouest-France, coll. « Université », , 435 p. (ISBN 2-7373-1117-9), p. 285
- Alphonse Chassant et G.-Er. Sauvage, Histoire des évêques d'Évreux : avec des notes et des armoiries, Imprimerie de L. Tavernier, Évreux, 1846, p. 23-24.
- Recueil des historiens des Gaules et de la France, t. V, Poitiers, 1869, page 455.
- (en) Lohier and Laporte 1936; trans. Whitelock, EHD, no. 20
- François Neveu, L'aventure des Normands : VIIIe – XIIIe siècle, Paris, Perrin, coll. « Tempus », , 368 p. (ISBN 978-2-262-02981-4), p. 57.
- Bibliothèque de l'École des hautes études, 4e section, Sciences historiques et philologiques, no 204 à 206, H. Champion, 1913, p. 19
- La revue française N° 10, Paris, André Mesnier, libraire, juillet 1929
- La Neustrie, tome 2, p. 301, 314.
- Sur Viktionnaire
- Histoire sommaire de l'architecture religieuse, militaire et civile au Moyen Âge par M. de Caumont - 1836