Germaine Bouret

illustratrice française

Germaine Bouret, née le à Paris, ville où elle est morte le , est une illustratrice française.

Germaine Bouret
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Germaine BouretVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Biographie

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Enfance et formation

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Germaine Bouret naît le dans le 8e arrondissement de Paris[1]. Son père Auguste, était un Berrichon monté à Paris pour des raisons professionnelles et sa mère une Anglaise (nom de jeune fille Helen King). Germaine avait un frère jumeau prénommé Marcel (1907-1986). Toute la vie et l’œuvre de Germaine ont été marquées par cette gémellité et ses souvenirs d’enfance. Très jeune, elle est attirée par le dessin et dessine dès l'âge de quatre ans, mais c’est à l'âge de treize ans qu'elle s’oriente réellement vers ce qui sera la passion de sa vie.

Elle se fait remarquer très tôt en 1922, date à laquelle elle remporte un concours national de dessin (première de la catégorie adolescents) avant de suivre des cours dans cette discipline à l'école de la rue Madame à Paris. À dix-sept ans, le , elle travaille pendant une période de quelques mois comme dessinatrice de mode pour la maison de haute couture Jeanne Lanvin, sise au 22, rue du rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris.

Débuts

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À vingt ans, en 1927, elle crée sa société sous le nom « Éditions Bouret », auteur-éditeur, et commence à dessiner des enfants. Ses premiers travaux concernent des menus et des gravures. C’est son frère caricaturiste et auteur, qui fréquentait le milieu des chansonniers montmartrois, qui rédigera l'intégralité des légendes de ses illustrations, créant ainsi une véritable œuvre artistique commune et indissociable.

En 1928, elle illustre un livre d'Alice Cruppi édité chez Fernand Nathan Touche à tout, ses tragiques mésaventures. Elle travaillera également pour un éditeur de cartes postales. L'année suivante, elle expose au Salon des humoristes Vas-tu te réveiller, Brutus ? et Hum !... ça sent la poule de luxe[2].

Elle réalisera des séries entières thématiques : les petits métiers, les fêtes, les sujets religieux, les bains de mer, les sports d’hiver, la chasse, etc. Ses dessins seront beaucoup repris par les commerçants : boîtes, emballages, calendriers, livres disques... mais aussi la publicité (Nestlé, Blédina[3]...). Un million[réf. nécessaire][4] de ses dessins seront répandus dans le monde. Elle participera à des salons et même à l'exposition universelle de 1937 dans la catégorie Arts et Techniques. Elle collaborera brièvement à la revue Jean-Pierre[5].

Apogée de sa carrière

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Affiche de propagande sous le régime de Vichy, dessinée par Germaine Bouret, célébrant les cantines du Secours national organisées dans le cadre de « l'entraide d'hiver du Maréchal ».

Après l’exposition universelle, elle est au sommet de son art. Elle est maintenant installée avec sa famille au 3, rue du Capitaine-Ferber, dans le XXe arrondissement. La société est devenue « Ateliers Bouret » et l’objet « Études de dessins publicitaires, cartes postales, gravures, calendriers, affiches, menus ».

Au tout début des années 1940, Walt Disney qui recrute en Europe des dessinateurs pour ses studios aux États-Unis va même la repérer et lui demandera de travailler pour lui, ce qu'elle refusera préférant rester dans son pays. Peu avant sa mort, il dira de Germaine Bouret qu'elle était la plus grande dessinatrice de son époque.

Durant la guerre, elle illustre des ouvrages de propagande destinés aux enfants, tel Il était une fois un Maréchal de France[6].

En 1945 sort Nounouk, les aventures d’un petit ourson, qui sera suivi plus tard par Nounouk à la mer et Nounouk en relief, un livre avec découpage, puis Chansons du printemps de la vie, un recueil de chansons.

Après la fin de la guerre, elle réalise de nombreux ouvrages utilisant des techniques élaborées de découpe, de collage et d’animation. Ces livres sont appelés « livres animés ».

Vers 1950, Germaine illustre une quantité importante de livres et des disques.

Elle meurt le en son domicile dans le 20e arrondissement[7], et est inhumée au cimetière de Villemer (Seine-et-Marne)[8].

Son œuvre

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Germaine Bouret a trouvé l’inspiration dans la rue et les squares en dessinant les enfants, thème quasi exclusif de son œuvre, et rapidement elle s’est spécialisée dans les cartes postales et les gravures en différents formats, qui seront très largement diffusées dans de nombreux foyers français. Elle a également illustré des livres pour enfants comme Alice au pays des merveilles[9] et les contes de Perrault.

Ne dessinant pratiquement que des enfants, elle a naturellement été sollicitée pour des œuvres concernant la jeunesse : colonies de vacances, cantine, sauvegarde de l’enfance.

Elle a aussi travaillé pour la publicité. Lesieur a fait appel à elle pour des feuillets publicitaires et des fiches-recettes réalisés sous forme de bande dessinée, Vittelloise dont elle a aussi créé le slogan « L’eau qui chante et qui danse », Jacquemaire pour l’illustration de ses boîtes de farine Blédine et de nombreuses autres marques. Il est à noter que la corporation utilise encore cette image aujourd’hui, soit depuis plus de cinquante ans. Elle a réalisé également des dessins publicitaires pour les sous-vêtements Petit Bateau.

En 1938, elle signe quelques dessins d’animaux, principalement des chiens, du pseudonyme « King », nom de jeune fille de sa mère.

Son travail et sa vie sont très étroitement liés à celui de son frère jumeau Marcel Bouret, qui rédigera l’intégralité des légendes de ses dessins, pour une œuvre artistique commune et indissociable.

Postérité

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Un rue Germaine-Bouret a été inaugurée à Villemer le 18 septembre 2010[10].

La société « Éditions Germaine Bouret » représente l’ensemble des ayants droit de l’artiste, dont les œuvres ne sont plus protégées par les droits d’auteurs jusqu’au 1er janvier 2024 lorsqu'il s'agit des créations elles-mêmes de l'artiste, mais restent protégées jusqu'au 1er janvier 2057, lorsqu'elles sont accompagnées d'une légende de son frère Marcel Bouret, mort en 1986.

L'association « Les Amis de Germaine Bouret » est créée en 2002, et un site internet lui est consacré[11].

Notes et références

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  1. Archives de Paris 8e, acte de naissance no 1006, année 1907 (avec mention marginale de décès) (vue 8/31)
  2. René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 188
  3. « Publicités » sur germaine-bouret.fr.
  4. « galerie_d_images : Germaine Bouret - Le site officiel », sur www.germaine-bouret.fr (consulté le )
  5. Jean-Pierre : l'hebdomadaire de la famille, s. n., (lire en ligne)
  6. (en) Judith K. Proud, « Occupying the Imagination: Fairy Stories and Propaganda in Vichy France », The Lion and the Unicorn, vol. 22, no 1,‎
  7. Archives de Paris 20e, acte de décès no 383, année 1953 (page 9/31)
  8. Registre des pompes funèbres en date du 29 janvier 1953 (page 10/21)
  9. Alice au pays des merveilles, Monte Carlo, Les flots bleus, , 26 p.
  10. https://actu.fr/ile-de-france/villemer_77506/le-saviez-vous-la-meilleure-dessinatrice-du-monde-selon-walt-disney-est-enterree-en-seine-et-marne_60965266.html
  11. Site germaine-bouret.fr.

Bibliographie

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  • Yves Frémion, Germaine Bouret : le bonheur de l'enfance, Hoëbeke, 1998 (ISBN 9782842300692)
  • Dominique Jaquemin, « L’œuvre de Germaine Bouret : Un univers de fraîcheur au prix d'une existence besogneuse. », Le Chineur,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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