Georgette Vacher
Georgette Vacher, née Fabre le à Hà Giang et morte par suicide le à Bron, est une religieuse, militante politique et syndicaliste féministe française.
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Georgette Rose Julie Fabre |
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Religieuse ( - |
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Archives conservées par |
Bibliothèque Marguerite-Durand (Boîte I-X, -)[1] |
Biographie
modifierDans les années 1950, Georgette Fabre est enseignante à Oullins[2]. Elle perd son mari et ses deux jumeaux dans un accident de la route[2].
En 1953, elle devient sœur du Prado et le reste jusqu'en 1962[2].
En 1963, elle quitte l'ordre du Prado et devient ouvrière spécialisée chez Calor. Elle devient également syndicaliste CGT et, à partir de 1975, elle est membre du bureau de l’UD-CGT du Rhône. À partir de 1977, elle est responsable du secteur féminin de l’UD-CGT[2].
En 1973, elle épouse Marcel Vacher (? - 1977), l'ancien curé de la paroisse Saint-Alban[2]. Elle s'investit grandement dans le magazine féminin(iste) de la CGT Antoinette[3].
En 1980-1981, alors qu'elle est sous le coup d'une procédure de licenciement de la part de Calor, elle est remise en cause par l'UD-CGT. Ses liens avec l'extrême gauche, avec la CFDT ainsi que sa conduite du secteur féminin constituent autant de sujets de critiques[2].
La veille du XXIe congrès de l’UD-CGT du Rhône, Georgette Vacher se suicide[2]. Elle écrit : « Ceci est la fin d’une grande histoire d’amour avec la classe ouvrière… Je suis le dos au mur[4]. » Elle laisse plusieurs lettres d'adieu :
- à destination de la cellule PCF de Calor ;
- à destination du secteur féminin de l'UD-CGT ;
- à destination de la commission exécutive de l’UD du Rhône ;
- à destination du Bureau confédéral de la CGT.
Cette dernière lettre est particulièrement critique envers les pratiques internes de la CGT[5].
Son suicide semble-t-il lié à son militantisme a suscité une vive émotion au sein de la CGT[5] et, plus globalement, a entraîné un débat d'idées sur la place des femmes dans le syndicalisme français[6],[7].
Œuvres
modifier- Avec Marcel Vacher, Il faut aimer, La pensée universelle, 1980 (recueil de poésie)
- Chacun compte pour un, M.B. Composition/Edition-Lyon, 1989
Au cinéma
modifier- Le film Je t'ai dans la peau (1989) de Jean-Pierre Thorn s'inspire librement de la vie de Georgette Vacher pour son personnage de Jeanne[4].
Références
modifier- « https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/FRCGMNOV-751135101-0S8 » (consulté le )
- « VACHER Georgette », sur maitron.fr (consulté le ).
- Michelle Zancarini-Fournel, « Jocelyne George, Les Féministes de la CGT. Histoire du magazine Antoinette (1955-1989). Paris, Éditions Delga », Clio. Femmes, Genre, Histoire, no 38, , p. 333–335 (ISSN 1252-7017, lire en ligne, consulté le ).
- « Je t’ai dans la peau », sur autourdu1ermai.fr (consulté le ).
- « Le suicide à Lyon d'une responsable de la CGT suscite une vive émotion au sein du syndicat », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Christiane Passevant, « Georgette Vacher, Chacun compte pour un, Lyon, M. B. Composition/Édition, 1989 », L'Homme et la société, vol. 98, no 4, , p. 132–132 (lire en ligne, consulté le ).
- « La CGT et les femmes : du “familialisme” au féminisme », sur npa2009.org, 2015-08-14cest01:267200 (consulté le ).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Christiane Passevant, « Georgette Vacher, Chacun compte pour un, Lyon, M. B. Composition/Édition, 1989 », L'Homme et la société, vol. 98, no 4, , p. 132–132 (lire en ligne, consulté le )
- Fanny Gallot, « Les vies posthumes de Georgette Vacher dans les années 1980 : entre histoire, mémoires et fiction », in Vincent Flauraud et Nathalie Ponsard (dir.), Histoire et mémoire des mouvements sociaux au XXe siècle. Regards croisés sur la France et le Puy-de-Dôme, Nancy, l’Arbre bleu, 2013
- « C'est un joli nom camarade », IRL (Informations et réflexions libertaires), n° 44 de mars-, p. 9-10-11 et 23, [PDF] [lire en ligne]
Liens externes
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