Georges Hénocque

résistant français

Georges Hénocque (1870-1959) est un aumônier militaire catholique français qui a exercé son sacerdoce sur le front durant la Première Guerre mondiale, puis à l'école militaire de Saint-Cyr, et qui a été résistant déporté pendant la Seconde Guerre mondiale.

Georges Hénocque
Biographie
Naissance
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Distinctions

Biographie

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Il naît le à Amiens, d'un père tourneur en métaux et d'une mère repasseuse[1].

En 1890, il est « étudiant ecclésiastique » au séminaire de Saint-Riquier, et à ce titre il est dispensé de service militaire[2].

Devenu prêtre, ses nominations le conduisent à Berck (1895), Amiens (1895), Oissy (1897), Montdidier (1906), Amiens (1911) puis Saint-Sauveur, de 1911 à la guerre de 1914-1918[2],[3].

Première Guerre mondiale

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Il est mobilisé en août 1914 en qualité d'aumônier divisionnaire dans le 2e corps d'armée, dont il devient aumônier des brancardiers de corps[3].

Sa conduite héroïque et son dévouement vis-à-vis des soldats au combat lui valent trois blessures[4], douze citations, la croix de guerre et la Légion d'honneur[3], et les poilus lui décernent le titre d’« as des aumôniers militaires »[5],[6],[7].

Aumônier de Saint-Cyr

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De 1921 à 1939, il est responsable de l'aumônerie de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr [8].

Seconde Guerre mondiale

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En 1944, il dessert la paroisse d'Enghien-les-Bains. Ses prises de position publiques ouvertement anti-allemandes provoquent son arrestation par la Gestapo, son emprisonnement à la prison de Fresnes, et sa déportation en Allemagne, à Buchenwald puis à Dachau, où il poursuit sa mission d'aumônier, ce qui l'amène à échapper de justesse à la mort[5].

Il est officiellement reconnu déporté résistant du au par les autorités françaises[9],[10].

Fin de vie

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Il cesse son activité pastorale en 1959[11] et meurt à Paris le au 277bis rue Saint-Jacques (une des adresses de l'hôpital du Val-de-Grâce)[12],[13].

Il est inhumé au cimetière de Gentilly[14].

Ouvrages

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Distinctions

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Notes et références

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  1. Archives de la Somme, « État civil - Amiens : 1870 - Naissances », Acte de naissance de Georges Jean-Baptiste Hénocque (avec report décès), 5MI_D227, sur archives.somme.fr (consulté le ), p. 38.
  2. a et b Archives de la Somme, « Registres matricules (1880-1921) : Hénocque Georges Jean-Baptiste (classe 1890-Amiens, matricule 807, p2/2) », sur archives.somme.fr (consulté le ).
  3. a b c et d Paul Tillette de Mautort et al., Le clergé picard et l'ordre de la Légion d'honneur : contribution à l'histoire contemporaine du diocèse, F. Paillart, , 70 p. (OCLC 944700103, BNF 31470298, lire en ligne), p. 61.
  4. a et b « Le clergé à l'honneur », La Croix,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
  5. a et b R. G. Grivel Delillaz, Comité d'action de la Résistance, « La voix du souvenir : L'abbé Hénocque » [PDF], N° 249, sur www.fondationresistance.org, La Voix de la Résistance, (consulté le ), p. 13-15.
  6. « Les auxiliaires : Au Tableau d'Honneur – L'abbé Hénocque cité à l'ordre du jour de sa division », sur gallica.bnf.fr, Dieu et Patrie, (consulté le ) : « Hénocque (Georges), aumônier militaire du Groupe de Brancardiers Divisionnaire, [...servant] d'abord en Argonne et surtout en Woëvre, [...] se dépense jour et nuit dans les postes de secours et jusque dans les tranchées de première ligne, encourageant les blessés et exaltant le courage de tous », p. 575.
  7. Selon le documentaire De Verdun aux plages du débarquement... Traces de guerre, diffusé le sur France 3 (émission Histoire immédiate), lorsque des cadavres de soldats étaient trop ensevelis ou démembrés pour être exhumés, Georges Hénocque bénissait la terre sous laquelle ils étaient enfouis.
  8. Liam Libert, Geneanet, « Georges Jean Baptiste Hénocque », sur gw.geneanet.org (consulté le ).
  9. Archives de la Somme, « Registres matricules (1880-1921) : Hénocque Georges Jean-Baptiste (classe 1890-Amiens, matricule 807, p1/2) », sur archives.somme.fr (consulté le ).
  10. Mémoires des hommes, « Seconde Guerre mondiale : Georges Jean Baptiste Hénocque, déporté résistant », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
  11. a et b Amiens hier et aujourd'hui, « Rue de l'Abbé Hénocque : Délibération du 29 juillet 1960 », Source : Arch. municipales d'Amiens, sur jehan.sauval.free.fr (consulté le ).
  12. Paris Archives, « 1959, Décès, 05 : Hénocque » (Acte de décès), 5D 298, sur archives.paris.fr (consulté le ), p. 23.
  13. Il était alors domicilié 23 square des Peupliers dans le 13e arrondissement.
  14. « (Plan du cimetière de Gentilly) » [PDF], sur www.colleensparis.com, (consulté le ).
  15. « Cote 19800035/293/39357 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  16. Georges Raynaud et Françoise Pernot (recherches), « KL Buchenwald – Kommando Rebstock : Témoignage de Georges Raynaud (1944-1945) » [PDF], sur mahnmalkoblenz.de (consulté le ) : « L’abbé Hénocque, aumônier de St Cyr, est magnifiquement courageux », vues 6, 17, 66.
  17. « Abbé Hénocque : [devant l'église St Augustin, le ] » (Photographie de l'abbé avec ses médailles pendantes), sur gallica.bnf.fr (consulté le ).
  18. « Georges Hénocque (1870-1959) : Prix général Muteau », sur Académie française, (consulté le ).
  19. Office de tourisme et des congrès, « Plan de ville : Enghien-les-Bains » [PDF], sur enghienlesbains-tourisme.fr (consulté le ).
  20. « Préfecture de Paris : Attribution du nom de « Abbé Georges Hénocque » à la place actuellement dénommée place des Peupliers (13e arrondissement) », Bulletin municipal officiel de la ville de Paris,‎ , p. 456 (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

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Liens externes

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