Georges Durand-Viel
Georges Durand-Viel né le au Havre (Seine-Inférieure) et mort le à Reims (Marne),est un officier général de la Marine française. Chef d'état-major général de la marine et vice-président du Conseil supérieur de la marine (mai 1931), il joue un rôle primordial dans la construction et l'entraînement de la flotte et a mené de nombreuses études scientifiques. Il a présidé le Bureau des Longitudes et été à la tête de la Société du Canal de Suez.
Georges Durand-Viel | |
Nom de naissance | Georges Edmond Just Durand-Viel |
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Naissance | Le Havre |
Décès | (à 84 ans) Reims |
Origine | France |
Allégeance | France |
Arme | Marine nationale |
Grade | Vice-amiral |
Années de service | 1895 – 1937 |
Commandement | Aigrette Provence 1re escadre |
Conflits | Première Guerre mondiale |
Autres fonctions | Académie de marine Académie des sciences Président du Yacht Club de France |
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Biographie
modifierIl entre à l'École navale en et en sort aspirant de 1re classe en . Il participe alors à une campagne en Extrême-Orient sur le Bayard (1896-1897).
Enseigne de vaisseau (), il sert sur le cuirassé Charles Martel en Méditerranée puis, breveté du bataillon d'apprenti fusiliers de Lorient (1899), passe sur le croiseur Cassard.
Officier instructeur sur l'Élan à l’École de pilotage (1901), il est breveté torpilleur (1902) et se fait mettre en congé pendant une année (1903) pour travailler comme ingénieur chez son beau-père Augustin Normand.
En 1904, il est affecté comme second du groupe Perle-Esturgeon à la station des sous-marins de Toulon où il commande le sous-marin Gymnote pendant les manœuvres de l'escadre et assure le transport, à bord du croiseur Foudre, des deux bâtiments (1905).
Lieutenant de vaisseau (), il commande le sous-marin Aigrette à Cherbourg (juillet) et publie plusieurs études techniques sur les différents types de moteurs à explosion, à gaz et à pétrole. Il travaille alors à l'amélioration des appareils en service sur les sous-marins, cherche à en diminuer la fragilité, étudie les matériels d'artillerie, invente la lunette de pointage qui porte son nom, analyse les méthodes de tir, les périscopes, conseille l'adoption des turbines à engrenages et dresse même les plans d'un cuirassé rapide, premières ébauches du Dunkerque (1932).
En 1908, il est élève officier de l’École de canonnage sur le Pothuau et embarque en 1909 sur le cuirassé Brennus à Toulon avant de devenir officier canonnier sur le cuirassé Démocratie en et de se distinguer lors des tirs d'honneur. En , il est envoyé au cabinet du ministre de la Marine Delcassé pour suivre les questions de personnel.
Élève de l’École supérieure de marine (1912) dont il sort breveté avec les félicitations du ministre, il sert ensuite en armée navale comme aide de camp de l'amiral Lacaze sur le Mirabeau et le Voltaire, service qu'il entrecoupe d'un poste d'officier d'ordonnance du ministre en 1913.
En , il commande le torpilleur Lansquenet et participe aux opérations en Adriatique. En , il devient de nouveau officier d'ordonnance de l'amiral Lacaze devenu ministre de la Marine puis chef de la section militaire du cabinet (avril) où il prépare les instructions sur la lutte anti-sous-marine.
Capitaine de frégate (), il commande en le torpilleur Touareg et une division du Levant et se montre excellent diplomate lors d'une mission qui lui est confiée à Fiume en 1918. Promu capitaine de vaisseau en , il commande en juillet le cuirassé Provence et s'impose lors du procès des mutins du cuirassé France.
Chef du cabinet militaire du ministre Guist'hau (), il commande en , de nouveau le Provence puis, élève de l’École de guerre et du Centre des hautes études navales (), il est nommé sous-chef d'état-major en mai.
Contre-amiral (), chef du cabinet militaire du ministre (avril), il est à la tête du secteur maritime de Toulon en 1925 ainsi que de la division des écoles de Méditerranée sur la Patrie.
Directeur de l’École de guerre et du Centre des hautes études navales (), il est promu vice-amiral en et commande en chef en , la 1re escadre avec pavillon sur la Provence.
Chef d'état-major général de la marine et vice-président du Conseil supérieur de la marine (), il joue un rôle primordial dans la construction et l'entraînement de la flotte et mena de nombreuses études scientifiques. Sous son égide et avec une équipe d'ingénieurs de premiers plans (Abrial, Decoux, Godfroy, Morris), furent ainsi mis au point les cuirassés type Dunkerque et Richelieu, les croiseurs type La Galissonnière, les contre-torpilleurs type Mogador, les torpilleurs type Hardi et Fier.
Étienne Taillemite écrit à son sujet : « Animateur de premier ordre, marin complet, esprit d'une immense culture et d'une grande rigueur morale [...]. Grâce à lui, la marine française disposait en 1939 d'une force de Raid, articulée autour des cuirassés Dunkerque et surtout Strasbourg, unique au monde par sa vitesse et sa puissance de feu »[1].
Élu à l'Académie de marine en qu'il présidera en 1942, puis à l'Académie des sciences en , il prend sa retraite en .
Vice-président de la Compagnie du canal de Suez dont il refuse la présidence en 1948 à cause de son âge, Durand-Viel fut administrateur de plusieurs sociétés et président du Yacht Club de France.
Maurice de Broglie lit à l'Académie des sciences le un discours sur ses funérailles[2].
Distinctions
modifierŒuvres
modifierOn lui doit de nombreux articles et mémoires scientifiques ainsi que l'étude historique Les Campagnes navales de Mohammed Aly et d'Ibrahim, publiée en 1935.
Bibliographie
modifier- Léon Sala, L'Amiral Georges Durand-Viel, Académie de marine, 1960
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, , p. 167-168.
- André Gougenheim, L'Amiral Georges Durand-Viel (1875-1959), Gauthier-Villars, non daté
Notes et références
modifier- Taillemite 2002, p. 168.
- [PDF] Funérailles de Georges Durand-Viel
- « FICHE QUESTION », sur questions.assemblee-nationale.fr (consulté le )
Liens externes
modifier- Georges Durand-Viel sur le site de l’École navale (avec photographies)
- Georges Durand-Viel sur le site du CTHS
- « Cote 19800035/292/39189 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :