Georges Dufétel

architecte et résistant français

Georges Dufétel, né le à Boulogne-sur-Mer et mort le à Sonnenburg, est un architecte et un résistant français.

Georges Dufétel
Statue Britannia à Boulogne-sur-Mer.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 58 ans)
SonnenburgVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Georges Charles Jules DufételVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Enfant
Autres informations
Membre de
Conflits
Distinctions

Biographie

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Enfance et famille

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Georges Charles Jules Dufétel est né en 1886 à Boulogne-sur-Mer, du mariage de Jules Aimable Dufétel, mécanicien, et de Geneviève Rosalie Lassalle[1].

Georges Dufétel a épousé Marguerite Marthe Leleu, sœur de Jules Leleu, créateur et décorateur français, avec laquelle il a eu deux fils : Robert, l'ainé, fait prisonnier pendant la Seconde Guerre mondiale ; Pierre-André, architecte et résistant[1].

Première Guerre mondiale

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Georges Dufétel est mobilisé lors de la Première Guerre mondiale où il est gravement blessé le , il est amputé d'un bras. Mutilé à 100 %, il n'est pas mobilisable en 1939 pour la Seconde Guerre mondiale[2].

Seconde Guerre mondiale

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Georges Dufétel s'engage en 1940 dans la Résistance : il fait partie du réseau « Uranus du S.R. Kléber ». Il travaille avec G. Horel, chef de district du canton de Cysoing, alias « Leclerc », du groupe Libération-Nord de Lille. Honel a déclaré a posteriori : « Georges Dufetel, alors architecte à Boulogne-sur-Mer, a effectué la liaison entre M. Cremer (ingénieur), directeur des établissements Alsthom à Strasbourg, et moi pendant toute l'occupation allemande pour la transmission de plans, documents et renseignements en provenance de la région d'Alsace. »

Il transmet également de nombreux documents sur les mouvements du port de Boulogne-sur-Mer et les fortifications de la côte d'Opale.

Il est arrêté le à son domicile, 28 rue des Pipots à Boulogne-sur-Mer. Il est interné à la prison de Loos. Il est transféré à Strasbourg, où il voit sa peine de mort commuée en trois années de réclusion. Puis, il est déporté à Torgau[2],[3],[4],[5].

Georges Dufétel meurt en captivité, le à Sonnenburg, (aujourd'hui Słońsk, en Pologne), un bagne de Prusse-Occidentale, où sont incarcérés des résistants et des prisonniers politiques originaires de pays occupés par le Troisième Reich[1],[2],[3].

Son nom est inscrit sur le mémorial national des anciens des services spéciaux de la Défense nationale (ASSDN) de Ramatuelle, dans le Var[6].

Distinctions

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Georges Dufétel est fait chevalier de la Légion d'honneur, décoré de la croix de guerre 1914-1918 avec trois citations[7]. Il est déclaré Mort pour la France et reçoit, à titre posthume, la médaille militaire, pour son action au cours de la Seconde Guerre mondiale[1],[2]. Son nom figure sur le monument « Aux Boulonnais morts pour la France » adossé aux remparts de la vieille ville, boulevard Eurvin à Boulogne-sur-Mer[8].

Principales réalisations

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  • « Mémorial Britannia » situé à Boulogne-sur-Mer, port, à l'extrémité du bassin Loubet, détruit par les Allemands le [9],[10].
  • Monument aux morts dit « Souvenir français », situé 42 rue de Dringhen à Boulogne-sur-Mer[11].

Références

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  1. a b c et d « acte de naissance no 200 de Georges Dufétel », sur archivesenligne.pasdecalais.fr (consulté le ).
  2. a b c et d « DUFETEL Georges, Charles, Jules », sur aassdn.org (consulté le ).
  3. a et b Marcel Degliame-Fouché, Henri Noguères, Jean-Louis Vigier, « Histoire de la Résistance en France », sur books.google.de (consulté le ).
  4. Charles Béné, « L'Alsace dans les griffes nazies (3) », sur books.google.de (consulté le ).
  5. Auguste Gerhards, « Tribunal de guerre du IIIe Reich », sur books.google.de (consulté le ).
  6. « Noms gravés sur le monument », sur aassdn.org (consulté le ).
  7. « Journal Officiel », quotidien, no 27,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « monument « Aux Boulonnais morts pour la France » », sur memoiresdepierre.pagesperso-orange.fr (consulté le ).
  9. « Britannia », sur anosgrandshommes.musee-orsay.fr (consulté le ).
  10. « Mémorial Britannia », notice no IA62000042, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  11. « Monument aux morts dit Souvenir Français », notice no IA62000397, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Liens externes

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