Georges Amigues

dessinateur français

Georges Amigues, né le à Paris et mort le à Enghien-les-Bains, est un militant bonapartiste ainsi qu'un peintre, dessinateur, illustrateur, affichiste et caricaturiste français, qui a signé la plupart de ses œuvres du pseudonyme « Japhet ».

Georges Amigues
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Biographie

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Né le 24 février 1856 dans l'ancien 3e arrondissement de Paris, Georges-Julien-Auguste Amigues est le fils de Marie-Laure-Élina Amigues, née De Muller, et de Michel-Jules-Émile-Laurent Amigues[1], un homme de lettres qui deviendra une figure majeure du bonapartisme dans les années 1870. Georges et son frère Jacques partageront et poursuivront les combats de leur père en faveur de la dynastie napoléonienne et, en particulier, du prince Victor, érigé en prétendant au trône par les « victoriens » face aux « jérômistes »[2],[3].

Georges Amigues signe ses premiers dessins avant 1877 dans Le Droit du peuple, suivi en 1879 par Le Droit du peuple illustré, un hebdomadaire bonapartiste dont il est le rédacteur en chef et dont son père est un collaborateur important. Ces deux titres sont étroitement liés au Petit Caporal. Par la suite, Georges Amigues collabore à d'autres journaux satiriques bonapartistes, tels que La Jeune Garde et Le Pilori[4].

Il signe ses dessins du pseudonyme de « Japhet », clin d’œil à un grand caricaturiste de l'époque, Cham, dont le vrai nom est Amédée de Noé. En effet, dans la Genèse, Cham et Japhet sont deux des fils de Noé[5]. D'autres dessinateurs, tels qu'Alexandre Jazet (1814-1897) et Charles de Frondat (1846-1903), ont eu la même idée, ce qui a entraîné des confusions dans les notices biographiques consacrées à ces artistes[6]. Dans le catalogue de l'Exposition internationale de blanc et noir de 1885, Japhet est présenté comme « élève de Cham »[7].

Le 27 mars 1883, Georges Amigues, « artiste-peintre », épouse à Lisieux Hélène-Juliette-Théodorine Marais, la fille d'un fabricant de bonneterie bonapartiste. Ils divorceront en 1890[1], date à laquelle Georges a déjà eu plusieurs enfants avec une autre femme, Blanche-Eugénie-Gabrielle Lamothe, qu'il n'épousera qu'en 1914[8].

En 1888, Japhet illustre Le Nu au Salon d'Armand Silvestre. Reproduite dans Le Courrier français, la couverture de ce livre vaut à Amigues et à son éditeur-imprimeur d'être accusés d'outrage aux bonnes mœurs. Les deux hommes seront finalement acquittés en 1889[9]. En 1891, un autre de ses dessins, publié dans La Vie parisienne, sera poursuivi pour le même motif et vaudra à l'artiste une peine de 100 francs d'amende avec sursis[10].

En octobre-novembre 1888, Amigues est le secrétaire général de l'Exposition internationale de blanc et noir[11].

Outre ses travaux de caricaturiste et d'illustrateur, Amigues est également connu pour avoir dessiné de nombreux costumes de scène[5] ainsi que des affiches publicitaires. Il a également peint des éventails.

En 1904, une représentation est donnée à l'Athénée au profit d'Amigues, qu'une paralysie des bras et des doigts empêche de travailler[5].

En 1905, Georges Amigues dessine plus de 200 costumes pour le spectacle Engalley-le qui marque la réouverture de La Cigale[12]. Il crée encore en 1907 les costumes de La Revue de la Femme, le nouveau spectacle du Moulin Rouge[13].

Georges Amigues meurt le 29 septembre 1921 à Enghien-les-Bains[14].

Il ne doit pas être confondu avec son homonyme, le journaliste sportif Georges Amigues (1875-1907).

Notes et références

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  1. a et b Archives départementales du Calvados, état civil de Lisieux, registre des mariages de 1883, acte no 29 (vue 121 sur 359).
  2. L'Ordre, 18 juillet 1883, p. 1.
  3. Le Petit Caporal, 2 août 1883, p. 2.
  4. La Vie parisienne, 1935, p. 100.
  5. a b et c Séverine, « Médaillon : Japhet », Gil Blas, 30 mai 1904, p. 1.
  6. Le Dico Solo attribue ainsi à Alexandre Jazet plusieurs des réalisations d'Amigues. Cf. François Solo et Catherine Saint-Martin, Plus de 5000 dessinateurs de presse & 600 supports en France de Daumier à l'an 2000 (Dico Solo), Vichy, Aedis, 2004, p. 438.
  7. François Bournand, Catalogue illustré de l'Exposition internationale de blanc et noir, Paris, Bernard, 1885, p. XXXVII.
  8. Archives de Paris, état civil du 17e arrondissement, registre des naissances de 1890, acte no 31 (vue 7 sur 31).
  9. Le Petit Caporal, 7 avril 1889, p. 3.
  10. Le Droit, 9 juillet 1891, p. 2-3.
  11. La Petite République, 14 septembre 1888, p. 2.
  12. « La Nouvelle Cigale », La Presse,‎
  13. « Spectacles et concerts », Gil Blas,‎
  14. Archives départementales du Val-d'Oise, état civil d'Enghien-les-Bains, tables décennales des décès 1913-1922 (vue 64 sur 87).

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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