George N. Barnard

photographe américain (1819-1902)

George N. Barnard, né le et mort le , est un photographe américain, connu pour ses photographies de la guerre de Sécession.

George N. Barnard
George N. Barnard photographié par Mathew Brady, vers 1865.
Biographie
Naissance
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 82 ans)
CedarvilleVoir et modifier les données sur Wikidata
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Biographie

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George Norman Barnard est né le à Coventry dans l'état du Connecticut aux États-Unis, dans une famille de fermiers[1]. Son père meurt en 1826 alors que Barnard a 7 ans ; la famille s'installe à New York. Barnard y grandit puis vit quelque temps chez sa soeur à Gallatin dans l'état du Tennessee. Il suit divers apprentissages dans les entreprises familiales. Il épouse en 1843 Sarah Jane Hodges à New York. Le couple s'installe à Oswego dans l'État de New York ; il y travaille dans l'hôtellerie avant de se tourner vers la photographie et d'y ouvrir son studio en 1846[2],[3],[1],[N 1].

Il commence son activité de photographe en utilisant le daguerréotype, disponible dans le commerce aux États-Unis depuis 1840[4].

Le , un incendie détruit les silos à grains d'Oswego ; Barnard photographie l'événement : il s'agit des premières photographies d'actualité aux États-Unis, qui annoncent le photojournalisme. Il photographie l'inauguration d'Abraham Lincoln comme président en 1861[1]. La même année, il ouvre un studio à Syracuse dans l'état de New York ; il commence à utiliser, en plus du dagueréotype, les procédés de l'ambrotype et du ferrotype.

En 1859, il travaille un temps pour Edward Anthony à New York, comme photographe spécialisé en stéréoscopie[4] ; puis il est recruté comme assistant dans l'atelier du photographe Mathew Brady, aux côtés entre autres de Timothy O'Sullivan et Alexander Gardner[5], à un moment où la demande de portraits de soldats augmentait fortement, avec la guerre de Sécession qui se profilait.

Pendant les trois années de la guerre civile américaine, de 1861 à 1865, Barnard est présent sur les sites des batailles en Virginie, comme celui de la première bataille de Bull Run, de la Bataille de Harpers Ferry et de Yorktown, pour y photographier les événements. En 1863, l'armée du Cumberland, l'une des principales armées de l'Union, l'engage pour réaliser des copies de cartes, afin de créer des cartes topographiques détaillées. À partir de 1864, Barnard est le photographe officiel de la division militaire du Mississippi commandée par le général de l'Union William T. Sherman. Il y est employé par la Topographic Branch du Department of Engineers où il a pour fonction de reproduire des cartes et des documents, de photographier des fortifications et des ponts ; son travail contribue à la création de cartes topographiques que Sherman utilise lorsque ses troupes se déplacent de Chattanooga à Atlanta. Il accompagne la campagne militaire, l'invasion de la Géorgie et la marche de Sherman vers la mer, sans pouvoir prendre toutes les photographies qu'il souhaitait[1]. Après la fin de la guerre en 1865, Barnard retourne sur les champs de bataille qu'il n'avait pas pu photographier et réalise d'autres images de la destruction causée par la guerre[4]. Il photographie ainsi le lieu de la mort du général de l'Union James B. McPherson tué le  : sa photographie met en évidence les os blanchis d'un squelette de cheval, suggérant la tentative ratée du général de s'enfuir à cheval[1].

 
Fortifications confédérées à Atlanta ; au fond, le chariot de Barnard avec sa chambre noire portable, 1864
 
Champ de la bataille de New Hope Church, dit The Hell hole [le trou de l'enfer] : photographie publiée en 1866 dans l'ouvrage Photographic Views of Sherman's Campaign.

Barnard publie en 1866 à New York un livre de photographies : Photographic Views of Sherman's Campaign, tiré à 150 exemplaires, qui comporte 61 tirages à l'albumine où il montre les dévastations de la guerre, avec des vues de Nashville, de la vallée de Chattanooga, d'Atlanta et de Savannah ; s'y ajoute un portrait en studio de Sherman et de ses généraux[2] ; la revue Harper's Weekly en relève la « délicatesse d'exécution [...] la portée du traitement et [...] la fidélité de l'impression »[6],[7].

Après la guerre, Barnard retravaille dans son studio photographique de Syracuse, en ouvre un à Charleston,puis s'installe à Chicago ; son studio brûle en dans l'incendie de la ville en , que Barnard photographie[2]. Il se réinstalle à Charleston de 1873 à 1880, puis à Henrietta dans l'état de New York ; devenu veuf, il y épouse en 1881 sa seconde femme, Emma Chapin Gilbert. Il est brièvement employé par la Eastman Kodak Company à Rochester, pour laquelle il effectue des démonstrations du nouveau procédé des plaques sèches en gélatine.

Les années suivantes sont à nouveau marquées par les déplacements, Barnard gagnant toujours sa vie en réalisant des portraits : d'abord à Painesville dans l'état de l'Ohio, puis à Gadsden dans l'Alabama, avant de se fixer en 1893 à Cedarvale dans l'état de New York.

George Barnard y meurt à l'âge de 82 ans le  ; il est enterré au cimetière de Syracuse.

Livre de photographies

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  • Photographic views of Sherman's campaign : from negatives taken in the field, New York, Press of Wynkoop & Hallenbeck, 1866, 30 p. (lire en ligne).
réédition : New York, Dover Publications, 1977 avec une préface de Beaumont Newhall.

Photographies

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Vue depuis le sommet de Lookout Mountain (en) dans le Tennessee, février 1864. Tirage sur papier albuminé.

Collections

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Expositions

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Notes et références

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  1. On ne dispose d'aucune indication sur le lieu et la façon dont Barnard a appris la photographie.

Références

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  1. a b c d et e Cindy Schmid 2018.
  2. a b c et d « George N. Barnard », sur Bibliothèque du Congrès.
  3. (en) « George N. Barnard », sur historiccamera.com, .
  4. a b et c Alison Eldridge 2019.
  5. (en) Megan Kate Nelson, « Urban Destruction during the Civil War », dans Oxford Research Encyclopedia of American History, (lire en ligne).
  6. « Photographic Views of Sherman's Campaign by George N. Barnard », Harper's Weekly, vol. X, no 519,‎ , p. 771.
  7. Naomi Rosenblum, Une histoire mondiale de la photographie, Paris, Éditions Abbeville, , 2e éd., p. 185-186, 189.
  8. (en) « George N. Barnard », sur Museum of Modern Art.
  9. « George N. Barnard (1819-1902) », sur Musée d'Orsay.
  10. (en) « Sherman's Campaign: Photographs by George N. Barnard », sur Museum of Modern Art.
  11. (en) Vince Aletti, « Battle Seen », The New Yorker,‎ (lire en ligne).

Bibliographie

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  • (en) Keith F. Davis, George N. Barnard. Photographer of Sherman’s Campaign, Kansas City, Hallmark Cards, , 232 p. (ISBN 978-0-87529-628-9).
  • (en) John Dowling, George N. Barnard, 1819-1902 : pioneer in photography, Syracuse University, , 22 ff.
  • (en) Alison Eldridge, « George N. Barnard – American photographer », dans Encyclopædia Britannica, (lire en ligne).
  • (en) Elizabeth Manton, « Photos from the collection of George N Barnard », sur cnyhistory.org. Onondaga Historical Association Museum & Research Center, (archivé sur Internet Archive).
  • (en) W. F. Rowe, « The Case of the Lying Photographs: The Civil War Photography of George N. Barnard », Journal of Forensic Sciences, vol. 28, no 3,‎ , p. 735-755 (présentation en ligne).
  • (en) Cindy Schmid, « George N. Barnard in Georgia », dans New Georgia Encyclopedia, (lire en ligne  ).

Liens externes

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