George Morland

peintre britannique

George Morland, né le à Londres et mort le à Brighton, est un peintre et graveur anglais de scènes rustiques et animalières.

George Morland
Autoportrait (v. 1775-1780).
Naissance
Décès
(à 41 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Anne Morland (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
William Ward (beau-frère)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Morland étudie avec son père, le peintre Henry Robert Morland (en), et à l'âge de dix ans il expose ses premiers dessins à la Royal Academy. Voyant son talent son père se l'attache comme apprenti et l’emploie à partir de 1777, aux travaux de commande qui le font vivre. Il copie et fabrique pendant sept ans des paysages hollandais du XVIIe siècle, et quelques marines d'après Claude-Joseph Vernet.

Il fréquente l'école académique de façon très sporadique, lui préférant les brasseries, et en 1780, il a refusé un apprentissage avec Romney. L'année suivante, à l'insu de son père, il commence à travailler pour un marchand londonien. À la fin de son apprentissage en 1784, il gagne sa vie en peignant des tableaux de genre sentimentaux à la manière de Francis Wheatley, qu'il vend sur les marchés. Il devint très vite populaire et refuse en 1787, une commande du prince de Galles pour décorer une salle de Carlton House. L'année suivante, au moins trente trois de ses tableaux sont gravés et publiés[1].

Il trouve son style propre après les années 1790[2]. Il travaille alors sur de grandes toiles et produit de nombreuses scènes rustiques et des scènes de contrebandiers avec un style fluide et lumineux. Elles sont remarquables pour révéler les tensions sociales et la pauvreté rurale de l'époque[1].

Il mène une vie tellement irrégulière et intempérante, qu’il finit par s’abrutir complètement[3]. Devenu alcoolique, il passe ses jours dans la compagnie des gens les plus démunis, et vit dans la misère. On dit qu’on le trouva un jour occupé d’un très beau tableau au milieu d’une chambre, où l’on voyait d’un côté le cercueil de son enfant mort depuis trois semaines, et que probablement il n’avait pas le moyen de faire enterrer, de l’autre, un âne auprès de sa crèche ; ailleurs, un porc dévorant sa nourriture dans un plat cassé ; enfin, le peintre ayant une bouteille de mauvaise eau-de-vie pendue au chevalet.

Dans les dernières années de sa vie, il est presque constamment ivre, et tombe, malgré son talent, dans la désaffection générale. Arrêté pour une petite dette, il boit une telle quantité d’eau-de-vie, qu’il en mourut quelques jours après, presque en même temps que sa femme, qui avait partagé son intempérance.

 
John Raphael Smith d'après un tableau de George Morland : Le commerce des esclaves (gravure, 1791, Musée de la Compagnie des Indes).

Il peint au début des paysages, dans lesquels il représente le chêne anglais avec plus de fidélité qu’aucun peintre ne l’avait fait avant lui. Ensuite il peint les sujets qui l'entourent, et les rend avec un art et une vérité surprenante. Il distribue avec une grande habileté la lumière et les ombres, dessine correctement, n’exagère aucun effet et achève parfaitement ses tableaux.

Ses meilleures compositions se concentrent sur des scènes rustiques : fermes et chasses ; contrebandiers et gitans ; paysages riches inspirés par la peinture hollandaise de l'Âge d'or[2]. Un extérieur d’étable, qu’il exposa eu 1791, à l’Académie royale est considéré comme son chef-d’œuvre.

Sa production est prolifique et on lui attribue environ huit cents tableaux pour les huit dernières années de sa vie. Son travail est connu dans toute l'Europe et de nombreuses gravures de ses tableaux ont été publiées[1].

Années 1780

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Années 1790

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Dates non documentées

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Notes et références

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Annexes

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Bibliographie

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  • Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne : ou histoire, par ordre alphabétique, de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, t. 30 MON NAZ, Paris, Louis-Gabriel Michaud, , 621 p. (lire en ligne), p. 190.

Liens externes

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