Georg Wilhelm Pabst

réalisateur, scénariste, producteur et monteur allemand d'origine autrichienne
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Georg Wilhelm Pabst (Raudnitz-sur-l'Elbe (Royaume de Bohême, Autriche-Hongrie), Vienne (Autriche), ) est un réalisateur, scénariste et producteur autrichien (et devenu allemand durant la période 1938-1945, du fait de l'Anschluss).

Georg Wilhelm Pabst
Description de cette image, également commentée ci-après
Albert Préjean et Georg Wilhelm Pabst durant le tournage de L'Opéra de quat'sous.
Naissance
Raudnitz-sur-l'Elbe, Royaume de Bohême, Autriche-Hongrie
Nationalité Drapeau de l'Autriche Autrichien,
 Allemand (1938-1945)
Décès (à 81 ans)
Vienne, Autriche
Profession Réalisateur
Films notables La Rue sans joie
L'Amour de Jeanne Ney
Loulou
L'Enfer blanc du Piz Palü
L'Opéra de quat'sous

Biographie

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Il naît dans une famille autrichienne du royaume de Bohême, où son père est employé des chemins de fer. Il est d'abord comédien pour le théâtre, en Suisse, puis à Berlin. Il séjourne aux États-Unis, puis revient en Europe, notamment en France où il est interné pendant la Grande Guerre jusqu'en 1919 dans le camp de l'Île Longue[1].

De retour en Allemagne, il fonde avec Carl Froelich, un des pionniers du cinéma allemand, une maison de production[2], dans laquelle il débute comme réalisateur en 1923.

Il obtient de grands succès à l'époque du muet avec La Rue sans joie (1925), avec Greta Garbo, Les Mystères d'une âme (1926), L'Amour de Jeanne Ney (1927) et Loulou (1929), avec Louise Brooks, des films réalistes influencés par la psychanalyse (qui était alors peu connue du grand public) et abordant avec franchise les problèmes de la sexualité. Ces films l'imposent alors, aux côtés de Friedrich Wilhelm Murnau et Fritz Lang, comme une des principales figures du cinéma allemand.

Au début du parlant, il réalise deux exhortations à l'amitié franco-allemande : Quatre de l'infanterie (1930) et La Tragédie de la mine (1931), encadrant le célèbre Opéra de quat'sous d'après Bertolt Brecht, avec une musique de Kurt Weill.

Au moment de l'arrivée au pouvoir d'Hitler, il est en tournage en France, où il réalise son Don Quichotte. Il travaille un temps à l'étranger, entre les États-Unis et la France (Salonique, nid d'espions, 1937), avant de revenir en Allemagne, où il poursuit son travail de cinéaste tout en s'accommodant du nouveau régime. Il réalise notamment, au cœur de la Guerre, un film à la gloire d'une figure germanique, Paracelse (1943).

Après la guerre, il redevient autrichien par la fin de l'Anschluss ; il s'efforce d'exorciser les démons du nazisme, avec notamment Le Procès (1948), La Fin d'Hitler et C'est arrivé le 20 juillet (1955).

Il cesse de tourner en 1956, reçoit un hommage du cinéma en 1963 et meurt, presque oublié, le à Vienne.

Filmographie

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Le réalisateur allemand Sepp Allgeier (1895–1968) et Georg Wilhelm Pabst lors du tournage du film Le Journal d'une fille perdue (1929).

Réalisateur

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Scénariste

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Producteur

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Monteur

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Récompenses et nominations

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Récompenses

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  • 1941 : Médaille d'or du meilleur réalisateur à la Mostra de Venise pour Les Comédiens
  • 1963 : Récompense honoraire aux German Films Awards pour sa contribution individuelle au cinéma germanique.

Nominations

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Hommage

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Une rétrospective lui est consacrée à la Cinémathèque française en 2019[2].

Le Coffret G.W. Pabst, Le mystère d'une âme sort le , édité par Tamasa. Ce coffret comprend les films "La Rue sans joie" (1925, DVD, 151', muet avec cartons sous-titrés), L'Amour de Jeanne Ney (1927, DVD, 106', muet avec cartons sous-titrés), "Loulou" (1929, Blu-ray et DVD, 136', muet avec cartons sous-titrés), "Journal d'une fille perdue" (1929, Blu-ray et DVD, 112', muet avec cartons sous-titrés), L'Enfer blanc de Pitz Palu (1929, Blu-ray et DVD, 134', muet avec cartons sous-titrés), Quatre de l'infanterie (1930, DVD, 192', VOST), "L'Opéra de quat'sous" (1931, DVD, 106', VOST), La Tragédie de la mine (1931, DVD, 86', VOST), Don Quichotte (1933, DVD, 86', VOST), Le Procès (1948, DVD, 86', VOST), La Fin d'Hitler (1955, DVD, 107', VOST), C'est arrivé le (1955, DVD, 76', VOST), ainsi qu'un DVD de bonus et le livre Correspondance imaginaire avec Georg Wilhelm Pabst.[3]

À noter

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  • Georg Wilhelm Pabst était particulièrement apprécié de ses comédiens qu'il traitait de façon très humaine, par opposition à d'autres réalisateurs de l'époque.
  • En 1935, il envisagea de faire un film inspiré de l'opéra Faust[Lequel ?], réunissant les deux actrices qu'il avait révélées, Greta Garbo (dans le rôle de Gretchen) et Louise Brooks (dans celui d'Hélène de Troie), mais le projet ne vit pas le jour.
  • Le réalisateur américain Quentin Tarantino fait plusieurs fois référence à lui dans son film Inglourious Basterds.
  • Le film Paracelse (Paraselsus) a été doublé en français vers 1990, et dialogué par Jacques Ruisseau, théoriquement pour la télévision, ce que fit Arte, mais le film n'a jamais été diffusé dans les salles françaises.

Notes et références

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  1. Le camp d'internement de l'Île Longue. Consulté le 26 décembre 2012.
  2. a et b Martin Koerber, « Les Mystères d'une âme (Georg Wilhelm Pabst - Du 30 octobre au 25 novembre 2019) », sur cinematheque.fr (consulté le )
  3. « Boutique DVD & Blu-ray Tamasa Diffusion Coffret G.W. Pabst – Le mystère d’une âme | 12 films dont 3 en combo Blu-ray DVD », sur www.tamasa-cinema.com (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Georg Wilhelm Pabst, « Servitude et grandeur de Hollywood », dans Le rôle intellectuel du cinéma, Paris, SDN-Institut International de Coopération Intellectuelle, (OCLC 4668075), p. 251-255
  • Barthélémy Amengual, G.W. Pabst, Paris, Seghers,
  • Yves Aubry et Jacques Petat, G.W. Pabst, collection Anthologie du cinéma, L'Avant-scène, 1968
  • (en) Lee Atwell, G.W. Pabst, Boston, Twayne Publishers,
  • Jean Mitry, Histoire du cinéma. Art et industrie, Paris, Éditions Universitaires - J.P. Delarge, 1967-1980
  • Siegfried Kracauer, De Caligari à Hitler. Une histoire psychologique du cinéma allemand, Paris, Flammarion,
  • (en) Eric Rentschler, The Films of G.W. Pabst. An extraterritorial cinema, New Brunswick, Rutgers University Press,
  • (en) John Baxter, « G.W. Pabst », International Directory of Films and Filmmakers, Chicago,‎ , p. 376-378
  • (de) Wolfgang Jacobsen, G.W. Pabst, Berlin, Argon, (OCLC 38030430)
  • (it) Enrico Groppali, Georg W. Pabst, Firenze, La Nuova Italia,
  • Marc Vanden Berghe, La mémoire impossible. Westfront 1918 de G.W. Pabst. Grande Guerre, soldats, automates. Le film et sa problématique vus par la « Petite Illustration », Bruxelles,

Liens externes

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