Geneviève Callerot
Geneviève Callerot, née le [1] à Paris, est une résistante, agricultrice, militante et romancière française. Pendant la Seconde Guerre mondiale, avec son père et sa sœur, elle aide 200 personnes à passer la ligne de démarcation entre la zone occupée et la zone libre.
Nom de naissance | Geneviève Paule Louise Morise |
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Naissance |
14e arrondissement de Paris |
Nationalité | Française |
Pays de résidence | France |
Profession | |
Activité principale |
Membre de l'association des écrivains paysans |
Autres activités | |
Distinctions |
Chevalier de la Légion d'honneur |
Conjoint |
Jean Callerot |
Famille |
Langue d’écriture | Français |
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Genres |
Témoignage, autobiographie |
Œuvres principales
Les cinq filles du Grand-Barrail ; Deux filles sous la botte
Biographie
modifierGeneviève Callerot naît à Paris en 1916. À la fin de la Première Guerre mondiale, les bombardements de la capitale par les Pariser Kanonen poussent la famille à déménager dans le Périgord. En 1920 ils s'installent à Saint-Aulaye, en Dordogne[2],[3],[4]. Ses parents ne l'envoient pas à l'école et optent pour l'instruction à domicile[5].
L'armistice du 22 juin 1940 place la ligne de démarcation entre la « zone occupée » et la « zone libre » non loin du domicile familial et, en compagnie de son père et de sa sœur, elle commence à aider des gens à la franchir clandestinement entre Ribérac et Montpon. Pendant deux ans, ils font passer environ deux cents personnes, dont des Juifs et des blessés de guerre britanniques et américains. Elle est arrêtée en et passe trois semaines en prison[2].
Après la guerre, en 1956, elle devient agricultrice à Saint-Aulaye où elle achète sa maison avec son mari Jean. Le couple de métayers a peu de moyens et vit modestement. Dans les années 1960 son cousin, l'humoriste Jean-Charles, remarque son talent littéraire et l'encourage à poursuivre dans cette voie. Elle publie plusieurs romans dans les décennies suivantes, dont Les Cinq Filles du Grand-Barrail en 1983 qui se vend à 15 000 exemplaires[2],[3],[4].
Le , elle reçoit la Légion d'honneur des mains de Gérard Fayolle, l'ancien président du Conseil général de la Dordogne. Elle pense d'abord la refuser mais finalement l'accepte en hommage à ses parents[4]. Le même jour, elle présente son nouveau livre, Deux filles sous la botte, relatant son action et celle de sa famille, en zone d'occupation, pendant la Deuxième Guerre mondiale à Saint-Aulaye. Toujours en 2018, on apprend dans plusieurs interviews que Geneviève est toujours autonome et vit seule dans sa maison de la Double, depuis maintenant 98 ans.
Publications
modifier- Les Cinq Filles du Grand-Barrail, Éditions universitaires, , 333 p. (ISBN 978-2-7113-0239-0).
- Treize grains de maïs, Éditions universitaires, , 214 p. (ISBN 978-2-7113-0342-7).
- Létang des Trois-Jules, Publi-fusion, , 185 p. (ISBN 978-2-907265-25-6).
- Quatre sons de cloche, De Borée, , 213 p. (ISBN 978-2-84494-069-8).
- La demoiselle du château, Paris, Le Grand Livre du mois, , 375 p. (ISBN 978-2-286-11385-8).
- Deux filles sous la botte, P.L.B. éditeur 2018 (ISBN 2 86952 105 7)
Télévision
modifier- Août 2018 - Geneviève Callerot est interviewée par France 3 à la suite de la réception de sa Légion d'honneur.
- Septembre 2018 - Elle est interviewée par Mouloud Achour pour l’émission Clique Dimanche diffusée sur Canal+ et sur YouTube. Elle y raconte son histoire et fait la promotion de son dernier livre Deux filles sous la botte.
- Octobre 2018 - Elle apparaît dans l'émission 20H, le mag sur TF1 sous forme d'un portrait spécialement dédié à sa personne où elle raconte son histoire, décrit son mode de vie et présente son nouveau livre Deux filles sous la botte.
- Avril 2019 - Elle est interviewée par France 3 Nouvelle-Aquitaine.
- Juillet 2023 - Elle est interviewée par le média « Fracture_officiel ». La vidéo est diffusée sur Instagram et Youtube. Durant 15 minutes, elle retrace notamment ses actions de résistance lors de la Seconde Guerre mondiale et donne sa vision du futur.
Association
modifierGeneviève est membre de l'Association des écrivains et artistes Paysans (AEAP) dont elle a été une militante active. L'AEAP est née en 1972 à Plaisance du Gers. Les fondateurs, une dizaine d'agriculteurs ayant déjà une activité d'écriture, se réclamaient en premier lieu de créer des contacts pour rompre leur isolement, en second lieu de promouvoir une littérature populaire d'inspiration terrienne. Sa spécificité par rapport aux nombreuses associations d'auteurs est de rassembler les œuvres de ses adhérents dans une bibliothèque qui propose les livres sur catalogue, dans des manifestations de province et surtout au Salon de l'agriculture.
Décoration
modifierRéférences
modifier- « Présidentielle 2017 : A 101 ans, Geneviève Callerot connaîtra son 17ème président », sur minutenews.fr, .
- « Elle sauve 200 personnes pendant la guerre et reçoit la Légion d’honneur à 102 ans », sur leparisien.fr, .
- « Elle reçoit la Légion d'honneur à 102 ans », sur lefigaro.fr, .
- Mickaël Chailloux, « Dordogne : une centenaire reçoit la légion d'honneur ce vendredi », sur francebleu.fr, .
- « Geneviève Callerot, retraitée agricole périgourdine, romancière, et...centenaire », sur france3-regions.francetvinfo.fr, .
- Décret du 13 juillet 2018 portant promotion et nomination
Liens externes
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