Gare de Gien

gare ferroviaire française

La gare de Gien est une gare ferroviaire française de la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache, mais aussi un ancien important nœud ferroviaire concernant les lignes d'Auxerre-Saint-Gervais à Gien, d'Orléans à Gien et de Gien à Argent. Elle est située place de la gare à l'est du centre-ville de Gien, dans le département du Loiret, en région Centre-Val de Loire.

Gien
Image illustrative de l’article Gare de Gien
Bâtiment voyageurs et entrée de la gare en 2016.
Localisation
Pays France
Commune Gien
Adresse Place de la Gare
45500 Gien
Coordonnées géographiques 47° 41′ 57″ nord, 2° 38′ 12″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87684290
Site Internet La gare de Gien, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Services TER
Fret SNCF
Caractéristiques
Ligne(s) Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache
Auxerre-Saint-Gervais à Gien
Orléans à Gien
Gien à Argent
Voies 4 + voies de service
Quais 3
Altitude 161 m
Historique
Mise en service

Carte

Elle est ouverte en 1861 par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM). C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains TER qui effectuent des missions entre Paris-Bercy et Nevers.

Situation ferroviaire

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Établie à 161 mètres d'altitude, la gare de Gien est située au point kilométrique (PK) 154,278 de la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache, entre les gares ouvertes de Nogent-sur-Vernisson, s'intercale la halte fermée des Choux - Boismorand, et Briare[1],[2].

Gare de bifurcation, elle est également située au PK 91,500 de la ligne d'Auxerre-Saint-Gervais à Gien (déclassée), au PK 185,700 de la ligne d'Orléans à Gien partiellement exploitée en trafic fret (déclassée entre Les Bordes et Nevoy), et elle est aussi l'origine au PK 0,000 de la ligne de Gien à Argent partiellement exploitée en trafic fret[3].

Histoire

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Gare PLM (1861-1937)

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Le bâtiment voyageurs de la gare de Gien, pris en photo par Auguste Hippolyte Collard en juin 1862.

La gare de Gien est mise en service le , par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) lorsqu'elle ouvre à l'exploitation le tronçon de Montargis à Nevers[4], au titre de la première section de sa ligne de Paris à Lyon par le Bourdonnais[5]. La deuxième voie est posée en 1862[4]. En 1864, on effectue le drainage de l'entrevoie de la gare[6].

La gare devient un nœud ferroviaire constitué durant les années 1873-1893. Après avoir été en concurrence avec la gare de Montargis pour une « ligne d'Orléans vers un point du chemin de fer du Bourbonnais à déterminer entre Montargis et Briare », la gare de Gien obtient, à la suite d'une intervention de Napoléon III, d'être choisie pour devenir l'aboutissement de cette ligne attribuée à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO)[4]. La ligne à voie unique est mise en service le [7] ; la section, de Toucy - Moulins à Gien, de la ligne d'Auxerre-Saint-Gervais à Gien est mise en service le . La ligne est ouverte dans sa totalité le , lors de l'ouverture de la section d'Auxerre-Saint-Gervais à Toucy - Moulins[8]. Quant à la ligne de Gien à Argent, elle est mise en service le par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO), concessionnaire de la ligne en application de la loi du [9], qui approuve la convention passée le entre le ministre des Travaux publics et la compagnie du PO[10].

Le projet définitif d'une avenue menant à la gare, avec la rectification de la côte du Temple, est approuvé par une décision ministérielle du . Le chantier en cours d'exécution, en 1906, a bénéficié d'une subvention de 42 000 francs[11].

En 1911, la gare, nommée « Gien », figure dans la « Nomenclature des gares stations et haltes du PLM »[13]. C'est une gare de passage de la ligne de Moret-les-Sablons à Nîmes, située entre la gare des Choux - Boismorand et la gare de Briare[14] et une gare terminus de la ligne d'Auxerre-St-Gervais à Gien, précédée par la gare d'Ouzouer-sur-Trézéc[15]. Elle peut expédier et recevoir des dépêches privées[16]. Elle est ouverte au service complet de la grande vitesse et à celui de la petite vitesse[17].

La première fermeture d'une des lignes de l'« étoile de Gien » est celle de Gien à Argent-sur-Sauldre, le [4].

Gare SNCF (depuis 1938)

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Une fois qu'elle est devenue une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), les fermetures se poursuivent avec la fermeture au service des voyageurs de la ligne d'Auxerre-Saint-Gervais à Gien le [8], puis celle de Gien à Saint-Sauveur-en-Puisaye le , puis celle de Gien aux Bordes le . Avec la Seconde Guerre mondiale, le trafic reprend sur les lignes fermées en 1939 pour s'arrêter à la fin du conflit[18].

Le service marchandises est fermé entre Ouzouer et Gien le et le déclassement de ce même tronçon a lieu le [8].

En 1985, c'est une gare, de deuxième classe, ouverte aux services des voyageurs et des marchandises ; son trafic annuel de voyageurs est de 96 163 billets et de 2 110 abonnements et son trafic de marchandises, notamment du papier, de la pâte à papier et des céréales, représente un total de 45 700 tonnes à la réception et de 41 531 tonnes à l'expédition[19].

En 2021, un système de rampes à vélo est posé sur les escaliers des souterrains[20]. Le la région inaugure officiellement les nouveaux trains Rémi express du TER Centre-Val de Loire qui doivent prendre la suite des anciens trains Corail. Les officiels font un aller-retour Gien - Montargis dans la matinée[21].

Service des voyageurs

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Accueil

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La gare dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichet, ouvert tous les jours. Elle est équipée d'automates pour l'achat des titres de transport. Les accès sont aménagés pour les personnes à la mobilité réduite[22].

Desserte

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Gien est desservie par des trains TER qui effectuent des missions entre Paris-Bercy et Nevers.

Intermodalité

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Un parking y est aménagé.

Service des marchandises

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Cette gare est ouverte au trafic fret[23].

Le projet d'une réouverture de ligne entre Orléans et l'est du département du Loiret, peut-être jusqu'à Gien est passé par des hauts et des bas depuis une vingtaine d'années ; il est relancé en 2021 avec un objectif : 2025-2026, s'il réussit à surmonter les obstacles[24].

Notes et références

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  1. Desserte par un train express tracté par une locomotive 220 PLM surnommée grosse C[12].

Références

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  1. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, vol. 2 : lignes 601 à 990, Paris, La Vie du rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), « [750/1] Moret - Cosne-S/Loire », p. 94.
  2. Chaintreau 1987, p. 42.
  3. « Gare : Gien », sur massifcentralferroviaire.com (consulté le ).
  4. a b c et d Poncet 2016, p. 3.
  5. François et Maguy Palau, Le rail en France : Le second Empire, t. 2 : 1858-1863, Paris, Palau, , 223 p. (ISBN 2-950-94212-1, BNF 37658881), « 5.26 Montargis-Nevers 21 septembre 1861 », p. 136.
  6. Conseil général, « Chemin de fer de Paris à Lyon par le Bourbonnais », Rapports et délibérations / Conseil général du Loiret,‎ , p. 51 (lire en ligne, consulté le ).
  7. Jacques Debal, Histoire d'Orléans et de son terroir : De 1870 à nos jours, Horvath, coll. « Histoire des villes de France », , 80 p. (ISBN 9782717102888, lire en ligne), p. 75.
  8. a b et c « Ligne d'Auxerre-Saint-Gervais à Gien », sur lignes-oubliees.com, (consulté le ).
  9. « Ligne de Gien à Argent », sur lignes-oubliees.com, (consulté le ).
  10. « N° 14217 - Loi qui approuve la convention passée, le 28 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de Paris à Orléans : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834,‎ , p. 352 - 359 (lire en ligne).
  11. Conseil général, « Route naionale n°40 , de Figeac à Montargis », Rapports et délibérations / Conseil général du Loiret,‎ , p. 13 (lire en ligne, consulté le ).
  12. Rasserie 1988, p. 8.
  13. PLM 1911, p. 19.
  14. PLM 1911, p. 88.
  15. PLM 1911, p. 1 et 96.
  16. PLM 1911, p. 19 et 5.
  17. PLM 1911, p. 19, 50 et 64.
  18. Poncet 2016, p. 2.
  19. Rasserie 1988, p. 55.
  20. « Du nouveau en gares de Gien et de Bercy », sur maligne-ter.com/, (consulté le ).
  21. « Transport : Les nouveaux trains Rémi express officiellement inaugurés à Gien et Montargis ce samedi », La République du Centre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. La gare de Gien, sur le site officiel SNCF / TER Centre-Val de Loire Informations pratiques sur les gares et arrêts : Gare de Gien
  23. Site fret SNCF : la gare de Gien.
  24. Thomas Derais, « Transport : Le projet de liaison ferroviaire vers l'est, c'est Orléans, Châteauneuf… mais aussi Gien », larep.fr, (consulté le ).

Bibliographie

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • PLM, Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée : Nomenclature des gares stations et haltes, Paris, Impr. Maulde, Doumenc, , 173 p. (lire en ligne).  .
  • Jean Chaintreau, Le Chemin de fer à Montargis et dans le Gâtinais : des origines à nos jours, Le Mée-sur-Seine, Éditions Amatteis, , 301 p. (ISBN 2-86849-046-8).  .
  • André Rasserie, Le Bourbonnais 150 ans d'histoire, Grenoble, Presses et éditions ferroviaires, , 65 p. (ISBN 2-905447-05-2).  .
  • Bernard Collardey, « De Paris à Nimes La traversée du Bourbonnais et des Cévennes », Rail Passion, no Hors-Série N°27,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • Martial Poncet (Rapporteur général), Orléans-Gien, Paris-Nevers, POCL : Le ferroviaire un pari d'avenir pour un territoire en perte de vitesse (Rapport à monsieur Christian Bouleau maire de Gien), Gien, Ville de Gien / Cesel, , 23 p. (lire en ligne [PDF]).  .

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Paris-Bercy Nogent-sur-Vernisson TER Centre-Val de Loire Briare Nevers