Garde nationale chypriote

La garde nationale chypriote (grec moderne : Ethnikí Frourá, Εθνική Φρουρά ; turc : Kıbrıs Ulusal Muhafızları), aussi appelée garde nationale chypriote-grecque, est le nom des forces armées de la république de Chypre.

Garde nationale chypriote
Εθνική Φρουρά
Drapeau de la Garde nationale chypriote
Drapeau de la Garde nationale chypriote
Fondation 15 juin 1964
Quartier-général Nicosie, Chypre
Commandement
Commandant en chef Lt. Gen. Georgios Tsitsikostas[1]
Ministre de la Défense Vasilis Palmas
Main-d'œuvre
Âges militaires 18-50
Actifs 15 000 (108e)
Déployés hors du pays Aucun
Réservistes 50 000
Budgets
Budget 520 millions d'€
Pourcentage du PNB 1.99%
Industrie
Fournisseurs étrangers France

Description

modifier

Cette force de 15 000 soldats en 2021[2] se compose d'éléments de l'armée de l'air, de terre, de la marine et des forces spéciales lesquels sont fortement intégrés, ainsi que d'agences civiles de soutien et de forces paramilitaires. Elle ne dispose pas d'avions de combat, ni de navires de haute mer. Son rôle principal depuis les années 1970 est de contrer une éventuelle intervention de la garnison des forces armées turques de 50,000 hommes situé en Chypre du Nord depuis l'invasion turque de Chypre en 1974.

La Grèce maintient actuellement une garnison à Chypre sous la désignation « ELDYK » (Ελληνικές Δυνάμεις Κύπρου ou ΕΛΔΥΚ), mais celle-ci ne fait pas partie officiellement des forces armées chypriotes. Elle est, à l'origine, une brigade de l'OTAN visant à l'entrainement et au soutien de la garde nationale.

Service militaire

modifier

Le service militaire dans la république de Chypre est obligatoire pour les hommes. Aujourd'hui, la période de service obligatoire est de 14 mois[3],[4]. Actuellement, seuls les Chypriotes grecs servent dans l'armée. Légalement, la communauté grecque chypriote comprend la population ethnique grecque ainsi que les Chypriotes appartenant à trois minorités chrétiennes—les Arméniens, et les catholiques des Églises latine et maronite. Depuis 2008, le service est obligatoire pour tous les membres de la communauté grecque chypriote et non seulement pour les Chypriotes grecs ethniques. L'actuel commandant suprême est un commandant militaire grec, comme tous ses prédécesseurs[3].

Tous les visiteurs masculins, quel que soit leur citoyenneté, en âge militaire (16 ans et plus) qui ont un parent d'origine chypriote sont également éligibles pour le service militaire; pour être exemptés du service militaire, ils doivent obtenir un visa de sortie d'un bureau du ministère de la Défense pour pouvoir quitter légalement l'île.

 
Chypre participe à la mise en place de la coopération structurée permanente. Introduite par le traité de Lisbonne, la PESCO est l'initiative la plus importante pour promouvoir l'établissement d'une politique de défense européenne.

La Garde nationale chypriote vise depuis 2016 à évoluer vers une semi-professionnalisation. Dans le cadre de ce changement, la durée du service militaire a été réduite de 24 mois à 14 mois, tandis qu'environ 3 000 soldats professionnels ont été recrutés. Bien que longtemps souhaitées par le public, ces modifications sont considérées comme un expédient politique[5],[6]. La manière dont la semi-professionnalisation a été menée a été décrite comme non professionnelle et compromettant la capacité de la force, par des chercheurs universitaires[7],[8]. La défense de l'Europe est présente à Chypre par le biais de la Coopération structurée permanente. Le gouvernement avait plaidé pour renforcer la dissuasion contre toute intervention sur l'île[9]. Chypre a mis à disposition la base militaire de Paphos et la base navale de Zygi, ainsi que d'autres installations. Celles-ci ont été modernisées et équipées de systèmes de surveillance électronique[10].

La force a connu ces dernières années une évasion de conscription exponentielle (en grec : φυγοστρατία). De nombreuses politiques ont été conçues, mais le problème n'a pas été efficacement géré[11].

Aviation

modifier

Défense anti-aérienne

modifier
Système d'armes Photo Origine Type Versions En service Notes
9M330 Tor     missile sol-air TOR-M1 6 Premier lot de 6 via la Grèce livré en 2000. Le deuxième lot de Russie était dû en 2011, mais le statut de ce lot n'est actuellement pas connu.
9K37 Bouk     missile sol-air Inconnu 20 Le gouvernement chypriote a déclaré en avoir acheté vers 2006-2007 via la Grèce dans les variantes BUK-M1 et / ou BUK-M1-2 mais cette information reste à confirmer.
Aspide-330     missile sol-air Aspide-330 24 Variante "O" ("Othello") de radar semi-actif à haute vélocité avec une portée de 18 km, utilisée avec les TELAR à quatre cellules en conjonction avec le système Skyguard. Premier lot de 12 dans les années 1980, deuxième lot de 12 en 2006.
Matra Mistral     missile sol-air Mistral Tranche 2 30 Livré en version « Alamo », VSHORADS automoteur sur véhicule tout-terrain avec système radar séparé.
Oerlikon 35 mm     canon antiaérien GDF-005 30 Utilisés conjointement avec le système Skyguard et Aspide.

Armée de terre

modifier

[Quand ?]

Char de combat principal
125 mm T-80 Russie 82 Active
105 mm AMX-30B2 France 52 Active
Véhicule de combat d'infanterie
20 mm VAB-VCI France 27 Active
90 mm EE-9 Cascavel Brésil 89 Active
100 mm BMP-3 Russie 43 Active
Véhicule de transport de troupes
12,7 mm BOV M16 Miloš Serbie 8 + options Active
12,7 mm Léonidas 2 Grèce / Autriche 197 Active
12,7 mm VAB-VTT France 102 Active
Véhicule antichar
Équipé de missile MILAN EE-3 Jararaca (en) Brésil 15 Active
Équipé de missile HOT VAB-VCAC France 18 Active
Canon automoteur
Obusier 155 mm Nora B-52 Serbie 24 + options En commande
Obusier 155 mm ZUZANA (en) Slovaquie 12 Active
Obusier 155 mm Mk F3 France 12 Active
Artillerie tractée
Obusier 100 mm M1944 URSS 20 Active
Obusier 105 mm M-56 (en) Yougoslavie / Serbie 72 Active
Obusier 155 mm TRF1 France 12 Active
Lance-roquettes multiples
LRM 122 mm BM-21 URSS 4 Active
LRM 128 mm M-63 Plamen (en) Yougoslavie 18 Active

Matériel acheté soumis à embargo

modifier
Système d'arme Photo Origine Type Versions En service Notes
S-300 PMU1     missile sol-air S-300 PMU1 2 Livrés en 1998, puis transférés en Crête (Force aérienne grecque) la même année pour raisons politiques.

Galerie d'images

modifier

Références

modifier
  1. « army.gov.cy/en/page/arxigos »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  2. (en) The International Institute for Strategic Studies (IISS), The Military Balance 2021, Routledge; 1er édition (25 février 2021), , 504 p. (ISBN 9781032012278), p. 93
  3. a et b (en) Stratis Andreas Efthymiou, « Militarism in post-war Cyprus: the development of the ideology of defence », Defence Studies, vol. 16, no 4,‎ , p. 408–426 (ISSN 1470-2436, DOI 10.1080/14702436.2016.1229126, S2CID 157301069, lire en ligne)
  4. Kerry Kolasa-Sikiaridi, « Cyprus Drastically Reduces Mandatory Army Service to 14 Months - GreekReporter.com », Greekreporter.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Αριστοτέλους, A. (2016) ΑΡΙΣΤΟΤΕΛΟΥΣ: ΟΙ 3.000 ΣΥΟΠ ΟΥΔΟΛΩΣ ΚΑΛΥΠΤΟΥΝ ΤΟ ΚΕΝΟ ΣΤΗΝ Ε.Φ. ΑΠΟ ΜΕΙΩΣΕΙΣ ΣΕ ΘΗΤΕΙΑ ΚΑΙ ΑΝΘΡΩΠΙΝΟ ΔΥΝΑΜΙΚΟ. Cyprus Center for Strategic Studies
  6. Efthymiou, Stratis. (2017). Politis Newspaper.
  7. Efthymiou, S. (2017). Η αντιεπαγγελματική επαγγελματοποίηση της Εθνικής Φρουράς / The unprofessional professionalisation of the National Guard. Nicosia: Cyprus Center for Strategic Studies.
  8. Αριστοτέλους, A. (2016b) ΜΕΙΩΣΗ ΤΗΣ ΘΗΤΕΙΑΣ ΣΤΗΝ ΚΥΠΡΟ: ΕΠΙΠΤΩΣΕΙΣ – ΕΠΙΛΟΓΕΣ. Nicosia: Cyprus Center for Strategic Studies.
  9. (el) « ΥΠΑΜ: Ενισχύεται η ασπίδα προστασίας μέσω της PESCO », sur Philenews (consulté le )
  10. « Cyprus move a step closer to being part of an integrated European defence policy », sur Cyprus Mail,
  11. Stratis Efthymiou, Nationalism, militarism and masculinity in post-conflict Cyprus., London and New York: Palgrave Macmillan., Palgrave Macmillan, (ISBN 978-3-030-14702-0, lire en ligne)

Compléments

modifier

Articles connexes

modifier

Lien externe

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :