Garde impériale (Second Empire)
La Garde impériale est rétablie par décret du 1er mai 1854 de Napoléon III. L'escadron des cent-gardes, créé par le décret du 24 mars 1854, n'en fait pas partie. Elle est dissoute le après la défaite de Sedan.
Garde impériale (Second Empire) | |
Grenadier de la Garde impériale, par Alphonse de Neuville. | |
Création | 1er mai 1854 |
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Dissolution | 28 octobre 1870 |
Pays | France |
Allégeance | Second Empire |
Guerres | Guerre de Crimée Campagne d'Italie (1859) Expédition du Mexique Guerre franco-allemande de 1870 |
Commandant | Auguste Regnaud de Saint-Jean d'Angély (1856-1869) François Achille Bazaine (1869-1870) Charles-Denis Bourbaki (1870) |
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Composition
modifierDécret du 1er mai 1854
modifier-
Grenadiers de la Garde impériale en grande tenue de service -
Voltigeur et tambour de la Garde impériale en grande tenue -
Chasseur et clairon de la Garde impériale -
Cuirassiers de la Garde impériale en grande tenue et en tenue de ville -
Cuirassier de la Garde impériale en tenue d'écurie -
Cuirassiers de la Garde.
Elle comprend à l’origine :
- 2 régiments de grenadiers :
- 2 régiments de voltigeurs :
- 1 bataillon de chasseurs à pied
- 1 régiment de cuirassiers
- 1 régiment de guides (créée à partir du 13e régiment de chasseurs à cheval)
- 1 régiment de gendarmerie
- 1 régiment d’artillerie à cheval
- 1 compagnie de génie
-
Guides de la Garde impériale en tenue de service et en tenue de ville -
Cheval de troupe et trompette des guides de la Garde impériale -
Gendarmes de la Garde impériale en grande et petite tenue -
Gendarmes d'élite de la Garde impériale et son cheval en grande tenue -
Artilleurs montés de la Garde impériale en grande tenue et en tenue en veste -
Canonnier servant de la Garde impériale et son cheval de selle -
Canonnier conducteur de la Garde impériale sous-verge de devant -
Sapeurs du génie de la Garde impériale en grande tenue et en tenue de tranchée
Décret du 17 février 1855
modifierLe décret du 17 février 1855 ajoute :
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Zouaves de la Garde impériale pendant la campagne d'Italie (1859). -
Zouaves de la Garde impériale ; soldat et clairon
Modifications de décembre 1855
modifierÀ cette date sont créés :
Pour l'infanterie
modifier- un régiment supplémentaire de grenadiers, le 3e régiment de grenadiers de la Garde impériale ;
- deux régiments supplémentaires de voltigeurs :
Pour la cavalerie
modifier- le régiment de dragons de l'Impératrice ;
- un régiment de chasseurs à cheval ;
- un régiment de lanciers.
- le 2e régiment de cuirassiers
Pour l'artillerie
modifierModification de 1865
modifierEn 1865, après fusion des deux régiments de carabiniers de ligne rétablis en 1825, le nouveau régiment de carabiniers est incorporé à la Garde impériale.
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Bataille de Solférino, 24 juin 1859: Napoléon III ordonne au maréchal Regnaud d'engager le combat avec la Garde impériale. -
« Détachement de grenadiers de la garde impériale.», détail d'une peinture réalisée en 1870 par Édouard Detaille -
Général Bourbaki, commandant de la garde impériale en 1870.
Guerre franco-allemande de 1870-1871
modifierAu début du conflit et jusqu'à la chute de l'empire, la garde impériale entre dans la composition de l'Armée du Rhin. Elle est alors commandée par le général de division Bourbaki, son chef d'état-major est le général Melchior de la Tour d'Auvergne-Lauragais.
La composition de la garde impériale le 1er août 1870 est la suivante[1] :
1re division d'infanterie
modifiersous les ordres du général de division Deligny
- 1re brigade du général Brincourt
- Bataillon de chasseurs : commandant Dufaure du Bessol
- 1er régiment de voltigeurs : colonel Dumont
- 2e régiment de voltigeurs : colonel Peychaud
- 2e brigade du général Garnier
- 3e régiment de voltigeurs : colonel Lian
- 4e régiment de voltigeurs : colonel Ponsard
- Artillerie
- Deux batteries de 4, une batterie de mitrailleuses et une compagnie du génie
2e division d'infanterie
modifiersous les ordres du général de division Picard
- 1re brigade du général Jeanningros
- Régiment de zouaves : colonel Giraud
- 1er régiment de grenadiers : colonel Théologue
- 2e brigade du général Le Poitevin de la Croix-Vaubois
- 2e régiment de grenadiers : colonel Lecointe
- 3e régiment de grenadiers : colonel Louis Cousin[2]
- Artillerie
- Deux batteries de 4, une batterie de mitrailleuses et une compagnie du génie
Division de cavalerie
modifiersous les ordres du général de division Desvaux
- 1re brigade du général Halna du Frétay
- Régiment des guides : colonel de Percin-Northumberland
- Régiment de chasseurs : colonel de Montarby
- 2e brigade du général de France
- Régiment de lanciers : colonel de Latheulade
- Régiment de dragons : colonel Sautereau-Dupart
- 3e brigade du général du Preuil
- Régiment de cuirassiers : colonel Dupressoir
- Régiment de carabiniers : colonel Petit
- Artillerie
- Deux batteries à cheval de 4
Réserve d'artillerie
modifiersous les ordres du colonel Clappier
- Quatre batteries à cheval de 4
- Parc d'artillerie : colonel Jules Jean Pierre de Vassoigne[3].
Dissolution
modifierLa Garde impériale fut dissoute à la chute de l'Empire. Toutefois, lors du siège de Paris, les dépôts de la Garde impériale constituèrent les unités suivantes :
Commandants en chef
modifierLa Garde a été successivement commandée par les maréchaux Regnaud de Saint-Jean d'Angély (avril 1856-octobre 1869) et Bazaine (octobre 1869-juin 1870) et le général Bourbaki (juillet-octobre 1870)[4].
Campagnes et batailles
modifierNotes et références
modifier- Lieutenant-colonel Rousset, Histoire générale de la guerre franco-allemande (1870-1871), Librairie Illustrée Paris, tome 1 pages 395 et 396.
- Dossier spécial colonel Louis Cousin né le 16 février 1819 à Faverolles-sur-Cher et mort à la bataille de Gravelotte le 16 août 1870
- Jules Jean Pierre de Vassoigne
- Gérard Jaëger, Tradition Magazine, mai 1999, p. 31-35.
Bibliographie
modifier- Gérard Jaëger, « Les commandants de la Garde impériale » dans Tradition Magazine, mai 1999, p. 31-35.
- Capitaine Richard, La Garde (1854-1870) illustré de 380 gravures dont 8 tirées en deux teintes et 8 en couleurs d'après les aquarelles de Charles Morel. Ancienne Librairie Furne- Société d'Edition et de Librairie, 1898. 1 012 exemplaires numérotés.