Ganj-i-Sawai

boutre ganja de l'Empire moghol

Le Ganj-i-Sawai est un boutre ganja de commerce armé 62 canons de l'Empire moghol. En 1695, sous le règne d'Aurangzeb, il est capturé par le pirate Henry Avery avec son trésor.

Ganj-i-Sawai
illustration de Ganj-i-Sawai
Le Ganj-i-Sawai d'après un artiste indien.

Type Navire
Histoire
A servi dans Marine moghole
Quille posée 1616
Lancement 1617
Commission 1617
Statut capturé le puis coulé
Caractéristiques techniques
Longueur 170 pieds (51,82 m)
Tirant d'eau 36 pieds (10,97 m)
Déplacement 1 500 tonnes à 1 600 tonnes
À pleine charge 2 200 tonnes
Caractéristiques militaires
Blindage Bois
Armement 40 à 80 canons et 400 mousquets
Pavillon Empire moghol

Carrière

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Le Ganj-i-Sawai est commandé en 1616 sur ordre de l'impératrice Mariam uz-Zamani, arrière-grand-mère d'Aurengzeb, après la perte du Rahimi capturé par les portugais[1]. Conçu pour porter 62 canons et être plus grand que le Rahimi, il est construit en seulement deux ans[1],[2].

Le navire transporte les marchandises entre son port d'attache, Surate et le Yémen pour y faire le commerce et revenir avec de l'or et de l'argent. Il transporte également les pèlerins musulmans vers La Mecque et pour leur retour[1],[2].

En juillet-août 1695, le Ganj-i-Sawai, fait partie d'une flotte marchande de 25 navires de retour vers l'Inde. Il transporte 600 pèlerins, 400 mousquetaires et une riche cargaison. Prévenu, une flotte pirate de cinq navires aux ordres de Henry Avery prend le convoi en chasse[3]. Le , le vaisseau est attaqué par la Fancy. Le navire moghol tente de résister avec ses 62 canons mais est finalement capturé[1],[2]. Henry Avery s'empare du butin estimé à 85 millions de livres sterlings de nos jours[4].

En réponse à la capture de Ganj-i-Sawai, l'empereur moghol Aurangzeb envoie son armée dans cinq ports clés du commerce anglais en Inde (Bombay, Surat, Broach, Agra et Ahmedabad) pour les fermer. Aurangzeb coupe effectivement le commerce anglais avec l'Inde en refusant de rouvrir les ports tant qu'Henry Every ne serait pas arrêté et exécuté pour ses crimes. La Compagnie britannique des Indes orientales se réconcilie avec l'empereur moghol en compensant entièrement ses pertes et accepte une demande d'indemnisation de 350 000 £[5], bien que les autorités mogholes aient exigé que ce montant soit doublé. Le désir de voir Every exécuté conduit à la première chasse à l'homme véritablement mondiale de l'histoire, bien que lui et la majorité de son équipage n'aient jamais pu être arrêtés. Six membres de son équipage ont tout de même été capturés, jugés et exécutés, bien qu'ils ne soient pas reconnus coupables de la prise de Ganj-i-Sawai, mais plutôt d'un autre navire[6].

Culture populaire

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La prise du trésor du Ganj-i-Sawai occupent une place importante dans le jeu vidéo Uncharted 4: A Thief's End, sorti en 2016[7],[4].

Galerie

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Notes et références

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  1. a b c et d (en) Aiysha Safdar et Muhammad Azam Kalan, « History of Indian Ocean-A South Asian Perspective », Journal of Indian Studies, vol. 7 (Janvier-Juin), no 1,‎ , p. 183–200 (lire en ligne, consulté le )
  2. a b et c (en) Awadhesh Kumar (colonel), « Naval Traditions and it’s decline in Ancient India - Ganj-i-Sawai », sur Indian Politics, Navigating dangerous waters, (consulté le )
  3. (en) Jamie L. H. Goodall, « Pourquoi ces pirates ont délaissé les Caraïbes : le plus grand casse de l’histoire de la piraterie », National Geographic,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a et b Laurie Henry, « Qui était Henry Avery, terreur des mers et héros de jeu vidéo ? », Science & Vie,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Douglas Burgess, The Pirates' Pact: The Secret Alliances Between History's Most Notorious Buccaneers and Colonial America, New York, McGraw Hill, , 143 (ISBN 9780071474764, lire en ligne)
  6. (en) « The trial of Joseph Dawson, Edward Forseith, William May, Wm. Bishop, James Lewis, and John Sparkes, at the Old-Bailey, for felony and piracy », A Complete Collection of State Trials and Proceedings for High Treason and Other Crimes and Misdemeanors, vol. 13, no 392,‎
  7. (en) Robert Rath, « Decoding the Uncharted 4 Teaser », sur The Escapist, (consulté le )

Bibliographie

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  • (en) Charles Grey, Pirates Of The Eastern Seas (1618-1723), A Lurid Page of History, Sampson Low, Marston & CO., LTD, (lire en ligne).

Liens externes

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