Gabriel Poudiougou
Gabriel Poudiougou, né le à Dana, est un général malien.
Gabriel Poudiougou | ||
Le général Poudiougou en 2011 | ||
Naissance | Dana, Cercle de Koro |
|
---|---|---|
Allégeance | Mali | |
Grade | Général de division | |
Conflits | Rébellion touarègue de 2006 Rébellion touarègue de 2007-2009 Rébellion touarègue de 2012 |
|
modifier |
Biographie
modifierFormation
modifierIl naît à Dana, dans le cercle de Koro le . Il sort de l'EMIA de Kati comme sous-lieutenant en 1978. Il est notamment chef d'arrondissement (civil) de Tessalit de 1986 à 1988 alors qu'il est capitaine[1]. Longtemps en poste à Kidal, il combat les rébellions touarègues d'Ibrahim ag Bahanga[2], recevant la croix de la valeur militaire en 1991[1]. Formé en URSS et en France[2], il est commandant de la garde nationale du Mali de 1994 à 2001[1].
Chef d'état-major
modifierIl est nommé chef d'état-major général des armées du Mali le [1]. Fidèle du président Amadou Toumani Touré (ATT)[2], il est nommé général de brigade en juin 2008[3]. Lors de la rébellion touarègue de 2007-2009, il dirige les opérations contre Bahanga, utilisant les ETIA, des task forces interarmes regroupant une centaine d'homme et intégrant notamment les milices arabes et touarègues des colonels Gamou et Meydou[4]. Il est par la suite nommé général de division à compter du [5].
Rébellion de 2012
modifierPendant la rébellion touarègue de 2012, il déplace son QG à Gao après l'attaque de Ménaka pour être au plus près des combats[2] mais est rappelé à Bamako le [6]. Il se rend au camp de Kati lorsque les soldats se mutinent le contre leur envoi au Nord mais la situation se dégrade et un les mutins renversent le président ATT le lendemain[7]. Le général Ibrahima Dahirou Dembélé devient chef d'état-major général le .
Depuis 2012
modifierLe général Poudiougou est nommé président de la commission d'intégration[8], à la suite des accords d'Alger entre les rebelles touaregs et l'État malien[9].
Opinions
modifierLe journal malien Le Pays écrit que le général Poudiougou aurait détourné, quand il était chef d'état-major, un million de francs CFA pour son budget de fonctionnement en plus des 15 millions de francs prévus[10]. Au contraire, l'Inter de Bamako rappelle qu'il n'hésitait jamais à se déplacer auprès des combattants dès que la situation le nécessitait[11].
Références
modifier- Ch. Tandina et C. H. Sylla, « Armée-Gendarmérie-Police : Le nouveau commandement », L'Aube, (lire en ligne)
- Baba Ahmed et Christophe Boisbouvier, « Nord-Mali : guerre à huis clos », Jeune Afrique, (lire en ligne)
- Yaya Sidibé, « État-major général des armées : Le colonel Gabriel Poudiougou promu Général de brigade », L'Indépendant, (lire en ligne)
- (en) Ambassade des États-Unis à Bamako, « IS THE REBELLION OVER? MALI BEATS BACK BAHANGA AND PREPARES FOR PEACE IN KIDAL », sur wikileaks,
- C. H. Sylla, « Armées et forces de sécurité : Les gradés du cinquantenaire », L'Aube, (lire en ligne)
- « Au Mali, la rébellion d'une partie de l'armée était prévisible », RFI,
- Malika Groga-Bada et Ahmed Ahmed, « Coup d'État au Mali : le jour où ATT a été renversé », Jeune Afrique, (lire en ligne)
- « Communiqué du conseil des ministres du mercredi 16 novembre 2016 », sur maliweb.net,
- Oumar Alpha, « Mali : Général de division Gabriel Poudiougou, président de la Commission Intégration : « L’intégration concerne tous les corps de la fonction publique de l’Etat et non pas seulement l’armée » », Info-Matin, (lire en ligne)
- Mama Paga, « Affaire des bérets rouges disparus : Les dessous d’une mesure exceptionnelle accordée aux Généraux Yamoussa Camara et Ibrahim Dahirou Dembélé », Le Pays, (lire en ligne)
- Y.S., « Réarmement moral de nos troupes : à quand le ministre de la Défense et le Chef d’état-major général des armées au front ? », L'Inter de Bamako, (lire en ligne)