Gabriel Bacquier

baryton-basse français

Gabriel Bacquier est un artiste lyrique (baryton-basse) français né le à Béziers (Hérault) et mort le à Lestre (Manche)[1].

Gabriel Bacquier
Nom de naissance Gabriel Augustin Raymond Théodore Louis Bacquier
Naissance
Béziers (Hérault)
Décès (à 95 ans)
Lestre (Manche)
Activité principale Artiste lyrique
baryton-basse
Style opéra, opéra comique, opérette, Lied, mélodie
Formation Conservatoire de musique de Paris
Enseignement École normale de musique de Paris

Répertoire

Gabriel Bacquier, Scarpia, Tosca, Lyric Opera, Chicago
Gabriel Bacquier, Scarpia, Tosca, Lyric Opera, Chicago

Biographie

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Attiré surtout par le dessin, Gabriel Bacquier s'inscrit à l’École des beaux-arts de Montpellier[2].

Durant la Seconde Guerre mondiale, ses parents le font entrer aux chemins de fer, où ils étaient eux-mêmes employés, afin de lui éviter le STO[2]. Assujetti aux « trois-huit », le jeune Bacquier prend pour se changer les idées des cours de chant chez un professeur de Béziers, Mme Bastard, laquelle ne tarde pas à discerner ses qualités vocales[2]. Elle propose à ses parents de le présenter au Conservatoire de Paris. Il y est admis en 1945[3].

Il en sort en 1950 mais sa carrière peine à démarrer. Après s’être produit au cabaret et dans des salles de cinéma, il entre dans la troupe de La Monnaie à Bruxelles puis, en 1956, dans la troupe de la RTLN qui réunit l'Opéra-Comique et l'Opéra de Paris[3].

Remarqué par Gabriel Dussurget, directeur artistique de l’Opéra de Paris et fondateur du festival d’Aix-en-Provence, il se voit confier le rôle de Scarpia aux côtés de Renata Tebaldi dans Tosca puis le rôle-titre de Don Giovanni[2], qu’il aborde le 9 juillet 1960 pour la première fois sous la direction d’Alberto Erede. La télévision est présente et lance la longue carrière de Gabriel Bacquier.

Parmi les nombreux rôles qu'il a interprétés, on peut citer Don Giovanni et Leporello dans Don Giovanni, Alfonso dans Così fan tutte et le comte Almaviva dans Les Noces de Figaro de Mozart, Golaud dans Pelléas et Mélisande de Claude Debussy, Iago dans Otello, Fra Melitone dans La Force du destin et Falstaff (rôle-titre) de Giuseppe Verdi, les 4 diables dans Les Contes d'Hoffmann, le roi Pausole dans Les Aventures du Roi Pausole d'Arthur Honegger, le roi de Trèfle dans L'Amour des trois oranges de Prokofiev, etc.[3]

Grand mozartien mais également défenseur des ouvrages baroques (Gluck, Rameau, etc.), Gabriel Bacquier parcourt le monde et obtient le succès en interprétant les œuvres de compositeurs aussi variés que Gioachino Rossini, Hector Berlioz, Vincenzo Bellini, Gaetano Donizetti, Giuseppe Verdi, Giacomo Puccini, Ambroise Thomas, Léo Delibes, Charles Gounod, Jules Massenet, Gustave Charpentier, Claude Debussy, Paul Dukas ou Maurice Ravel. Il crée aussi des œuvres de Daniel-Lesur, Maurice Thiriet, Jean-Michel Damase

Son répertoire comprend également l’opérette, notamment les Viennois (Johann Strauss II et Franz Lehár), et surtout Jacques Offenbach. Ses points d’attache principaux sont le Metropolitan Opera de New York, l’Opéra de Paris, le Royal Opera House de Londres et le Wiener Staatsoper.

Véritable « diseur » attaché à l'intelligibilité du texte, il donne de nombreux récitals de mélodies, du Carnegie Hall de New York au théâtre de la Ville à Paris.

Gabriel Bacquier meurt le 13 mai 2020 à son domicile de Lestre (Manche) à l’âge de 95 ans[4],[5].

Distinctions

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En tant qu'ambassadeur du chant français, Gabriel Bacquier s'est vu décerner de nombreux prix et distinctions. Il a été honoré deux fois par les Victoires de la musique (en 1985 comme meilleur artiste lyrique et en 2002 pour l'ensemble de la carrière) et a reçu de multiples prix du disque ainsi que l’International Fidelio Medal of de Directors. L'Académie du disque lyrique lui a décerné le prix Herbert von Karajan (destiné à récompenser une carrière exceptionnelle discographique et théâtrale) en 2004 et deux Orphées d'or en 2004 et 2013.

Parmi ses autres récompenses, on peut citer le prix national du Disque et prix Charles-Panzéra en 1963, le prix Lily-Pons en 1966 et la Cigale d'or (félibre majoral) attribuée par le Festival d'Aix-en-Provence en 1975, et reçoit la médaille de vermeil de la Ville de Paris.

Décorations

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Discographie sélective

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Parmi ses enregistrements importants, on peut aussi citer les intégrales de la trilogie de Mozart-da Ponte (Les Noces de Figaro, Don Giovanni et Così fan tutte en 1962, 1968, 1971, 1974 et 1979), plusieurs opéras de Verdi, un récital de mélodies avec Jean Laforge et un récital d’airs d’opéra dirigé par Jésus Etcheverry (ces deux disques distribués par Universal).

Une compilation, L'Art de Gabriel Bacquier, regroupant des airs d'opéras, d'opérettes et des mélodies est parue chez Decca en 2012.

Vidéographie

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Publication

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Notes et références

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  1. « Gabriel Bacquier - Vue globale - Ôlyrix », sur Olyrix.com (consulté le )
  2. a b c et d « Mort de Gabriel Bacquier, l'un des plus grands barytons français », France Musique, 13 mai 2020.
  3. a b et c The Grove concise Dictionary of Music, 1994.
  4. « Hommage à Gabriel Bacquier, héraut lyrique français - Actualités - Ôlyrix », sur Olyrix.com (consulté le )
  5. « Décès de Gabriel Bacquier », sur resmusica.com (consulté le )
  6. (en) Laura Williams Macy, The Grove Book of Opera Singers, , 626 p. (ISBN 9780195337655, lire en ligne), p. 22.

Liens externes

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