Gérard de la télévision

cérémonie satirique

Les Gérard de la télévision est une cérémonie satirique qui se moque des pires programmes et animateurs de la télévision française, en parodiant les codes des cérémonies de remises de récompenses du type 7 d'Or et César[1].

Gérard de la télévision
Image associée à la récompense
Logo de la cérémonie.

12e cérémonie des Gérard de la télévision (2018)
Prix remis « Gérard de la télévision » dans diverses catégories
Description Récompense des pires émissions et personnalités du paysage audiovisuel français
Organisateur Frédéric Royer
Pays Drapeau de la France France
Date de création 2006

À l'exception de la première édition en 2006, la cérémonie est retransmise chaque année sur la chaîne Paris Première jusqu’en 2018, date de la dernière cérémonie.

Historique

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Avant la création des « Gérard », leur créateur Frédéric Royer montre une passion pour la parodie[1]. Il commence par écrire dans le journal Infos du Monde (1994-1998), l’ancêtre spirituel du Gorafi[1]. Puis Infos du Monde devient On nous cache tout on nous dit rien, un « magazine d'investi-divagation » présenté par Arthur, qui à l’époque n’était pas si connu[1].

En 1999, Royer lance L’Examineur sur le Web, un mélange d’Infos du Monde et de The Onion. L’Examineur accède à la notoriété avec le faux scoop : « Élodie Gossuin est un homme », repris lors du concours de Miss Univers 2001 où Élodie Gossuin représentait la France par des journalistes malveillants ou trop naïfs, relayant cette intox[1].

Avant de créer la cérémonie des « Gérard », Royer a également travaillé pour le Groupe d'intervention culturelle Jalons, un groupe de « pasticheurs » lancé par Basile de Koch et Karl Zéro[1],[2].

Après le succès des premiers Gérard du cinéma, Frédéric Royer décide en de créer les « Gérard de la télévision »[3],[4].

Le , Frédéric Royer lance à Madrid « Los Gerardos de la tele », l’équivalent espagnol des Gérard[5].

 
Le parpaing, le symbole (et le prix) remis aux récipiendaires des Gérard de la télévision.

Contrairement aux 7 d'or, et aux Césars dont ils sont la parodie[1], et sur l’imitation des Razzie Awards dont ils se sont inspirés[1], les récompenses des Gérard de la télévision, dans lesquelles sont « primés » les lauréats, varient chaque année au gré de l'inspiration des créateurs. Seule la catégorie « Gérard de la réalisatrice qui bénéficie le mieux des réseaux de son mari » — où le prix était systématiquement attribué à Arielle Dombasle, qui en était d'ailleurs l'unique « lauréate » — était présente chaque année à la manière d'un running gag, jusqu'à 2012.

De par la nature des catégories des Gérard de la télévision, peu de récipiendaires sont réellement venus chercher leur prix, même si les différents nommés des catégories des Gérard sont officiellement invités à la cérémonie. Parmi les exceptions, l'animatrice Valérie Damidot est venue en 2008 chercher son « Gérard de l'animatrice relou », ainsi que Valérie Payet qui est venue la même année chercher son « Gérard de la Valérie » acquis en 2007, avec un an de retard[6], voire Arthur[1].

En 2018, pour la première fois depuis sa création, une catégorie des Gérard comprend parmi les nommés la cérémonie des Gérard en elle-même, avec le « Gérard de l'émission d'humour dont le seul truc qui fait rire, c'est les audiences »[7].

Palmarès et nominations

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L'événement a eu lieu le au théâtre du Splendid, et en direct sur la chaîne Paris Première.

L'événement a eu lieu le au Théâtre Michel et en direct sur la chaîne Paris Première.

Diffusion

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La première cérémonie des « Gérard de la télévision » a lieu le au Réservoir à Paris.[réf. souhaitée]

La deuxième cérémonie a lieu le au théâtre du Splendid, pour la première fois en direct sur Paris Première.[réf. souhaitée]

La troisième cérémonie a eu lieu le [réf. souhaitée], diffusée également en direct sur Paris Première, tout comme la quatrième le [réf. souhaitée], la cinquième le [8], la sixième le [9], la septième le [10], la huitième le [11]. et la neuvième le [12].

La dixième cérémonie a lieu le [13] pour être en phase avec la fin d'année télévisuelle, qui s'étend de septembre à juin.

La onzième cérémonie est diffusée le [14] et médiatisée par la chaîne Paris Première comme étant la dixième, mais il s'agit en réalité de la onzième. Elle est la dixième cérémonie diffusée — la toute première n'ayant pas été retransmise[1].

La douzième cérémonie est diffusée le [15]. C'est la dernière cérémonie en date.

Audiences

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L'audience des retransmissions télévisées des « Gérard de la télévision » a toujours été confidentielle, la chaine Paris Première n’étant pas diffusée sur la TNT. Cependant, les listes successives des nommés aux « Gérard » sont souvent propagées par la presse générale, l'utilisant comme un marronnier humoristique.

En , la douzième cérémonie présentée par Frede Royer, Stéphane Rose, Émilie Arthapignet et Jérôme de Verdière a été suivie par 87 000 téléspectateurs selon Médiamétrie. La part de marché s'élève à 0,4 % sur les individus de quatre ans et plus[16].

Polémiques

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En 2011, le journaliste Bernard de la Villardière, lauréat du « Gérard du présentateur monomaniaque pour Enquête exclusive : sexe, drogues, alcool, viols, meurtres, sodomie sur personnes âgées : enquête sans concession dans la filière roumaine », réagit violemment : « Je trouve que le prix que j’ai reçu via Paris Première est un titre à la dénomination injurieuse, vulgaire, d’une vulgarité extrême », le journaliste voulant carrément faire un procès à Paris Première, alors que cette chaîne appartient à M6, qui diffuse également Enquête exclusive[1].

Un mois après l'édition 2013, dans l'émission Touche pas à mon poste !, Mouloud Achour (lauréat du « Gérard du quota ») traite les Gérard de « fils de pute » ; Frédéric Royer lui rétorque qu'il emploie un « langage de quota »[17].

En , un sketch mettant en scène le « dealer » de Cyril Hanouna déclenche la colère de l'animateur, auquel se joint Jean-Marc Morandini[1],[18].

Notes et références

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  1. a b c d e f g h i j k et l « "De La Villardière était devenu fou" : les Gérard racontent leurs dix ans d'existence », Clément Arbrun, Les Inrocks, 20 mai 2017.
  2. Un « gang des pastiches » auquel a participé Frigide Barjot, et qui s'amusait à détourner a presse française : L’aberration pour Libération, Le Monstre pour Le Monde, Le Cafard Acharné pour Le Canard enchaînéetc. Source : Article des Inrocks, 20 mai 2017.
  3. « Les Gérard : ce que leur fondateur pense de Cyril Hanouna, Nabilla et les autres », Charlotte Pudlowski, Slate.fr, 13 janvier 2014.
  4. « Les Gérard changent de tête », Vanity Fair.fr.
  5. (es) « Los 'premios Gerardos' coronan a Mariló Montero y Pablo Motos como peores presentadores », Isra Álvarez, 20 Minutos.es, 15 janvier 2014.
  6. « Les Gérard de la télévision 2008 : Le palmarès », Première.fr, 9 décembre 2008.
  7. « Les Gérard s'auto-taclent dans une catégorie », Télé Loisirs
  8. « Le palmarès des Gérard de la Télévision 2010 », Le Parisien.fr, 7 décembre 2010.
  9. « Les Gérard de la télévision 2011 : la liste complète des nommés », Première.fr, 28 novembre 2011.
  10. « Les Gérard de la Télévision 2012 : La liste des nommés », Kevin Boucher, Ozap.com, 22 novembre 2012.
  11. « Les Gérard de la télévision 2013 : la liste des nommés dévoilée », Kévin Boucher, Ozap.com, 13 janvier 2014.
  12. « Les Gérard. De Caunes et Hanouna nomines pour le prix de pire animateur », Ouest-France.fr, 24 décembre 2014.
  13. « Gérard de la télévision 2016 : Découvrez la liste des nommés ! », programme-tv.net (consulté le 30 novembre 2019).
  14. « Et les catégories des Gérard de la télévision 2017 sont... », programme-tv.net (consulté le 30 novembre 2019).
  15. « Gérard de la télévision 2018 : Les Gérard s'auto-taclent dans une catégorie... Découvrez laquelle ! », programme-tv.net (consulté le 30 novembre 2019).
  16. « Audiences : "Les Gérard de la télévision 2018" au plus bas sur Paris Première », Kevin Boucher, Ozap.com, 5 juin 2018.
  17. « La réponse du créateur des Gérard aux insultes de Mouloud Achour », Romain Delacroix, Télé Loisirs.fr, 13 février 2014.
  18. « Cyril Hanouna blessé par un sketch : le fondateur des Gérard s'explique », Télé Loisirs.fr, 21 janvier 2015.

Voir aussi

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Articles connexes

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