Géant (Hominidé cryptide)

hominidé cryptide dans plusieurs mythologies et folklores

Les géants sont un genre d'hominidé cryptide, dont l'existence est suggérée par des témoignages ou des éléments matériels. Ils constituent une figure familière dans un certain nombre de mythologies et folklores. L'hypothèse de leur véritable existence a perduré tardivement sur la foi de témoignages et d'éléments matériels ambigus ou mal interprétés. Les progrès des connaissances scientifiques ont conduit à considérer ce genre comme cryptide, même si certaines maladies humaines (acromégalie, gigantisme...) peuvent provoquer une croissance hors norme. La croyance en des « géants primordiaux » peuplant jadis la Terre continue parfois d'être exprimée dans des textes relevant de l'ésotérisme et de l'occultisme.

Le jésuite allemand Athanasius Kircher assimilait certains fossiles de grandes dimensions à des restes de géants disparus.
Gravure illustrant la prétendue évolution de la taille des hommes, publiée dans l'ouvrage Mundus subterraneus (1665)[1].

D'un point de vue scientifique

modifier
 
Comparaison de la taille de Giganthopithecus, à droite, avec un humain.

Le gigantisme est une maladie bien réelle (et rapidement mortelle), généralement liée à diverses perturbations hormonales qui mettent le corps à rude épreuve, car celui-ci n'est pas adapté à résister à de telles tailles. Ainsi, on ne connaît aucun humain ayant survécu à des tailles supérieures à 2,72 m (Robert Wadlow, homme le plus grand du monde, décédé à 22 ans en 1940).

Le registre fossile présente quelques espèces d'hominidés plus grands qu’Homo sapiens, le plus grand répertorié étant le Gigantopithèque (espèce asiatique plutôt quadrupède, proche des Orang-outans), qui devait mesurer jusqu'à 3 mètres de haut pour un poids allant jusqu'à 500 kg, et qui disparut il y a environ 100 000 ans[2].

Les histoires de géants de taille supérieure, présentes dans diverses mythologies, proviennent sans doute de fossiles et d'ossements de très gros animaux, probablement des représentants de la Mégafaune du Pléistocène, strate fossilifère très répandue, facilement accessible et riche en gros mammifères, parfois plus ou moins bipèdes (comme les mégathéridés).

L'hypothèse d'humanoïdes de plus grande taille n'est pas possible pour des raisons purement biomécaniques, déjà bien illustrée par les terribles souffrances, handicaps et complications vécues par les personnes atteintes de gigantisme. En effet, quand un animal grandit, son poids augmente plus rapidement que sa taille. Par ailleurs, la résistance mécanique des os humains est limitée, et au-delà d'une certaine masse des adaptations morphologiques profondes seraient indispensables pour permettre à un tel être d'exister, modifications qui l'éloigneraient définitivement de toute ressemblance avec un humain[3].

Empreintes et ossements fossiles

modifier

Des fossiles de grande taille et des phénomènes naturels comme les volcans, les geysers, les éclairs ou les feux follets ont toujours été observés par les humains, mais, avant la généralisation de la démarche scientifique, aux époques où la culture générale des populations était imprégnée de mythologie, ainsi que plus récemment dans les groupes sociaux les plus attachés aux mythes, ces fossiles et ces phénomènes ont été et peuvent encore être interprétés comme les signes de l'activité de géants[4]. Dans ses conférences et interviews, Guillaume Lecointre souligne que beaucoup de mythes anciens ont pu apparaître à la suite d’observations paléontologiques ou autres, mais sans analyse scientifique[5].

Depuis la généralisation de la science et de la technologie, les travaux des paléontologues et autres chercheurs ou ingénieurs sont parfois sortis de leur contexte et réinterprétés par des non-scientifiques (ou par des scientifiques dévoyés) pour donner un « vernis d’apparence scientifique » (pour un public non-averti) à des théories tentant, en fait, d’étayer des mythes. Ainsi, pour diverses raisons, comme la recherche de notoriété et de bénéfices, la revanche sur un milieu professionnel sceptique, ou encore une foi religieuse, divers auteurs, dont certains étaient initialement des scientifiques de formation, ont fait profession de tenter d’étayer des mythes, en général sans preuve factuelle, mais aussi par la fraude scientifique[6].

Mythologies

modifier

Mythologies, contes et traditions populaires

modifier
 
« Jack tue le géant Cormoran » (gravure sur bois, Angleterre, vers 1820).

La Bible mentionne l'existence de géants à différentes reprises. Dans la Genèse, il est par exemple mentionné « Et il y avait des géants sur la Terre en ces temps-là (…) »[7].

En Angleterre, les géants « Gog et Magog » personnifient les « barbares » autochtones combattant Brutus — le premier roi légendaire des Bretons — et sont aujourd’hui considérés comme les gardiens mythiques de la Cité de Londres. Pseudo-mythe celtique dont on trouve une première trace dans le livre d'Ézéchiel, les peuplades païennes de Gog et Magog vivent « au nord du Monde », et représentent métaphoriquement les forces du Mal.

Jack le tueur de géants (Jack the Giant-killer) est un conte populaire anglais. Situé au temps du roi Arthur, il met en scène Jack, un vaillant jeune homme des Cornouailles, qui use de sa ruse pour vaincre successivement plusieurs géants.

La Chaussée des Géants, formation volcanique située sur la côte d'Irlande du Nord, a donné lieu à de multiples légendes.

La légende du Nideck, en Alsace, rapportée par les frères Grimm, a pour sujet une famille de géants.

Folklore

modifier

Avant le XIXe siècle

modifier

Le chapitre 158 des Gesta Romanorum (fin du XIIIe siècle) évoque le cadavre « d'un homme plus haut que les murs de la ville », censément découvert à Rome. « [T]ué après la destruction de Troie », le géant « portait une blessure de quatre pieds et demi [et] gisait là depuis 2 214 ans ». Le moine bénédictin Pierre Bersuire rapporte également cette rumeur dans son ouvrage Reductorium morale (XIV, 49)[8].

En 1665, dans son livre Mundus Subeterranus publié à Amsterdam, Athanasius Kircher détaille toute une classification de géants[1].

XIXe siècle

modifier

En 1863, le corps fossilisé d'un homme de 3 m est prétendument découvert par des ouvriers creusant un puits à Cardiff dans l'État de New York. Ce corps, appelé Géant de Cardiff, suscite une exposition payante mais le canular est éventé 6 mois plus tard[9].

En 1890, L'anthropologue Georges Vacher de Lapouge a déterré à Castelnau-le-Lez trois fragments d'os correspondant au bras et à la jambe d'un homme surnommé « le Géant de Castelnau » en raison des dimensions des vestiges[10].

En 1893, un squelette géant est découvert près du phare de Caraquet, au Canada, par le gardien. La découverte est annoncée dans Le Courrier des provinces maritimes[11].

En 1894, un compte-rendu de presse américain parle de la découverte de gigantesques ossements humains trouvés à Montpellier, France, par des ouvriers travaillant sur un réservoir d'eau. Des crânes humains de 71, 79 et 81 centimètres de circonférence ont été signalés parmi des ossements humains qui ont indiqué une race d'hommes de trois à quatre mètres de haut. Les os auraient été envoyés à l'Académie de Paris[12],[13]. Toutefois, il n'existe aucune trace de cette histoire en France.

XXe siècle

modifier

En 1936, l'anthropologue Ludwig Kohl-Larsen aurait découvert, sur la rive du Lac Eyasi (Tanzanie) des ossements humains géants[14]. Il est connu pour la découverte de la grotte Mumba (Mumba cave). En 1956, il fit paraître un livre sur les mythes Hadzabe, dont certains à propos de géants[15].

En 1937, deux paléontologues allemands, Gustav Heinrich Ralph von Koenigswald et Franz Weidenreich, auraient trouvé en Chine plusieurs ossements humains d’une taille étonnante[14]. Weidenreich est l'auteur d'un livre sur le sujet[16] faisant référence au Gigantopithèque, qui est un singe et non un humain. En 1944, Weidenreich fait un exposé sur ces restes de géants à l'American Ethnological Society.

XXIe siècle

modifier

En 2004, une équipe de prospection d'Aramco Exploration Team aurait découvert en Arabie saoudite un squelette humain de proportions extraordinaires qui pourrait se rattacher au peuple Ad cité par le Coran[14]. En 2007, des spécialistes américains et turcs prouvent que les photos sont truquées[17], et en 2008, l'équipe de prospection Aramco, informée du canular, précise qu'en 2004 un cimetière de bédouins fut bien trouvé lors de prospections, mais que les squelettes avaient des tailles et dimensions normales. Le chantier fut déplacé, et les tombes furent remises en état, par respect pour la dignité des défunts.

Ésotérisme

modifier

Les auteurs suivants ont postulé l'existence passée de géants, sans évocation de preuve factuelle :

Dans son livre Mundus Subeterranus publié à Amsterdam en 1665, Athanasius Kircher détaille une classification de géants[1].

L'auteur suivant est un scientifique en défaveur de la théorie (géant mais moins de 2,5 m):

Théories du complot

modifier

Les réseaux conspirationnistes actifs sur internet propagent régulièrement des fake news alléchantes sur des squelettes humains gigantesques, à grand renfort de retouche Photoshop parfois grossière[3]. En réalité, une grande partie des illustrations utilisées dans ces posts proviennent d'un concours de trucage Photoshop organisé en 2002 (d'où l'aspect encore très primitif de la retouche) sur le thème de l'archéologie[27].

Les auteurs des posts complotistes accusent généralement pêle-mêle divers milliardaires, les biologistes darwiniens et l’Église catholique (pourtant peu liés) de faire disparaître ces preuves dans un vaste plan de contrôle de la vérité officielle[3].

Bibliographie

modifier
  • Henri Bresc, « Le temps des géants », Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, Université de Provence / Jeanne Laffitte « 13e congrès, Aix-en-Provence, 1982 : Temps, mémoire, tradition au Moyen-Âge », no 13,‎ , p. 243-266 (lire en ligne).
  • Jean Céard, « La querelle des géants et la jeunesse du monde », Journal of Medieval and Renaissance Studies, Durham (Caroline du Nord), Duke University Press, vol. 8, no 1,‎ , p. 37-76.
  • Jean Céard, La nature et les prodiges : l'insolite au XVIe siècle, Genève, Droz, coll. « Titre courant » (no 2), , 2e éd. (1re éd. 1977), XIV-538 p. (ISBN 2-600-00502-1, présentation en ligne), [présentation en ligne], [présentation en ligne], [présentation en ligne].
  • Jean Céard, « Les géants selon Dom Calmet », dans Marianne Closson et Myriam White-Le Goff (dir.), Les Géants entre mythe et littérature, Arras, Artois Presses Université, coll. « Études littéraires », , 224 p. (ISBN 978-2-84832-058-8, lire en ligne), p. 37-46.
  • Claudine Cohen (préf. Stephen Jay Gould), Le Destin du mammouth, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points. Sciences » (no 156), , 2e éd. (1re éd. 1994), 424 p. (ISBN 2-02-062983-6, présentation en ligne)
    Édition revue et augmentée.
  • (en) James Taylor Dunn, « The Cardiff Giant Hoax », New York History, New York State Historical Association, vol. 29, no 3,‎ , p. 367-377 (JSTOR 43460302).
  • Jacqueline Duvernay-Bolens, « Mammouths et Patagons : de l'espèce à la race dans l'Amérique de Buffon », L'Homme. Revue française d'anthropologie, vol. 31, no 119,‎ , p. 7-21 (lire en ligne).
  • Jacqueline Duvernay-Bolens, Les Géants patagons : voyage aux origines de l'homme, Paris, Michalon, , 371 p. (ISBN 2-84186-019-1, présentation en ligne), [présentation en ligne], [présentation en ligne].
  • Jean-Paul Duviols, « The Patagonian « Giants » », dans Colin McEwan, Luis A. Borrero et Alfredo Prieto (dir.), Patagonia : Natural History, Prehistory, and Ethnography at the Uttermost End of the Earth, Princeton, Princeton University Press, coll. « Princeton Legacy Library », , 204 p. (ISBN 978-0-69160-162-5 et 978-0-69163-127-1), p. 127-139.
  • (en) Barbara Franco, « The Cardiff Giant : A Hundred Year Old Hoax », New York History, New York State Historical Association, vol. 50, no 4,‎ , p. 420-440 (JSTOR 42677717).
  • (en) Mehmet Yasar Iscan et Morton H. Kessel, « Giant Amerindians : Fact or Fantasy ? », Southeastern Archaeology, vol. 16, no 1,‎ , p. 73-78 (JSTOR 41890366).
  • Claude Lecouteux, Les monstres dans la littérature allemande du Moyen Âge : contribution à l'étude du merveilleux médiéval, Besançon, Éditions la Völva, coll. « Littérature », , 2e éd. (1re éd. 1982, Éditions Kümmerle), 765 p. (ISBN 979-10-95451-03-7, présentation en ligne).
  • Jean-Loïc Le Quellec, Des Martiens au Sahara : chroniques d'archéologie romantique, Arles / Paris, Actes Sud / Errance, coll. « Histoire », , 318 p. (ISBN 978-2-7427-8275-8, présentation en ligne).
  • (en) Adrienne Mayor, The First Fossil Hunters : Dinosaurs, Mammoths, and Myth in Greek and Roman Times, Princeton, Princeton University Press, , 2e éd. (1re éd. 2000), 400 p. (ISBN 978-0-691-15013-0, présentation en ligne), [présentation en ligne], [présentation en ligne], [présentation en ligne].
  • (en) Adrienne Mayor, Fossil Legends of the First Americans, Princeton University Press, , 488 p. (ISBN 978-0-691-13049-1, présentation en ligne), [présentation en ligne].
  • (en) Dove Menkes, « Giants and Dinosaurs in the Grand Canyon : Samuel Hubbard and the 1924 Doheny Scientific Expedition », The Journal of Arizona History, Arizona Historical Society, vol. 48, no 1,‎ , p. 53-58 (lire en ligne).
  • (en) Amy Morris, « Geomythology on the Colonial Frontier : Edward Taylor, Cotton Mather, and the Claverack Giant », The William and Mary Quarterly, Omohundro Institute of Early American History and Culture, vol. 70, no 4,‎ , p. 701-724 (lire en ligne).
  • (en) Michael Pettit, « « The Joy in Believing » : The Cardiff Giant, Commercial Deceptions, and Styles of Observation in Gilded Age America », Isis, University of Chicago Press, vol. 97, no 4,‎ , p. 659-677 (lire en ligne).
  • Antoine Schnapper, « Persistance des géants », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, Paris, Armand Colin, no 1, 41e année,‎ , p. 177-200 (lire en ligne).
  • Antoine Schnapper, Les cabinets de curiosités en France au XVIIe siècle, vol. 1 : Le géant, la licorne et la tulipe : histoire et histoire naturelle, Paris, Flammarion, coll. « Champs. Arts », , 2e éd. (1re éd. 1988), 767 p. (ISBN 978-2-08-128263-6, présentation en ligne)
    2e édition revue et complétée à partir des notes de l'auteur par Sophie Mouquin, Patrick Michel et Mikaël Szanto.
  • (en) Walter E. Stephen, « De Historia Gigantum : Theological Anthropology before Rabelais », Traditio, Cambridge University Press, vol. 40,‎ , p. 43-89 (JSTOR 27831148).
  • Olivier Szerwiniack, « La définition des géants chez Giraud de Barri et quelques autres auteurs du Moyen Âge latin », dans Marianne Closson et Myriam White-Le Goff (dir.), Les Géants entre mythe et littérature, Arras, Artois Presses Université, coll. « Études littéraires », , 224 p. (ISBN 978-2-84832-058-8, lire en ligne), p. 47-58.
  • Jean-Marc Vercruysse, « Qui sont donc les géants du livre de la Genèse (Gn 6, 1-4) ? L'interprétation des Pères de l'Église », dans Marianne Closson et Myriam White-Le Goff (dir.), Les Géants entre mythe et littérature, Arras, Artois Presses Université, coll. « Études littéraires », , 224 p. (ISBN 978-2-84832-058-8, lire en ligne), p. 25-35.

Notes et références

modifier
  1. a b et c Lecouteux 2016, p. 401.
  2. Gabriel Siméon, « King Kong a existé : il a disparu il y a 100 000 ans », sur science-et-vie.com, Science et Vie n°1182,
  3. a b et c (en) James Felton, « Here's Why Science Says Giant Humans Have Never And Will Never Exist », sur iflscience.com, .
  4. Réponse à Tout, no 227, mai 2009, p. 44
  5. Ouvrage collectif Guide critique de l'évolution sous la direction de Guillaume Lecointre avec Corinne Fortin, Gérard Guillot, Marie-Laure Le Louarn-Bonnet. Éd. Belin (ISBN 2701147972)
  6. Olivier Brosseau & Cyrille Baudouin, Enquête sur les créationnismes. Réseaux, stratégies et objectifs politiques, Paris, Belin, 2013 / site lié au livre.
  7. Livre de la Genèse VI, 1-4.
  8. Lecouteux 2016, p. 447.
  9. (en) James Taylor Dunn, « The Cardiff Giant Hoax », New York History, New York State Historical Association, vol. 29, no 3,‎ , p. 367-377 (lire en ligne)
  10. G. de Lapouge, « Le Géant Fossile de Castelnau », La Nature, vol. 18, no 888,‎ , p. 11-12 (lire en ligne)
  11. Albert Ferguson, Reconnaissance archéologique au Nord-Est du Nouveau-Brunswick, 1983 : Une reconnaissance archéologique de sites historiques à l'île de Caraquet, à la baie de Saint-Simon Nord et à la Grande Plaine, sur l'île de Miscou, vol. 10F, Fredericton, Ressources historiques et culturelles du Nouveau-Brunswick, coll. « Manuscrits sur l'archéologie », , 60 p. (lire en ligne), p. 5-15
  12. (en) « Brève dans The Princeton union », sur chroniclingamerica.loc.gov,
  13. « Brève dans The McCook tribune », sur chroniclingamerica.loc.gov,
  14. a b et c Complots et Dossiers Secrets, no 1, décembre 2008, Le règne des géants des témoignages historiques troublants, par Pierre Sumac, p. 32 à 37
  15. Ludwig Kohl-Larsen, Das Elefantenspiel. Mythen, Riesen und Stammessagen. Volkserzählungen der Tindiga. Das Gesicht der Völker, Eisenach, Kassel: Erich Röth-Verlag.
  16. Franz Weidenreich, Apes, giants and man (Les Gigantopithèques et l'homme), Univ. of Chicago Press, Chicago, (1946)
  17. (en) « "Skeleton of Giant" Is Internet Photo Hoax », sur National Geographic
  18. Theosophy, Vol. 32, No. 11, September, 1944
  19. Martin Gardner, Fads and fallacies in the name of science, 1957, p. 168
  20. Theosophy, Vol. 66, No. 10, August, 1978
  21. E. A. Holmes, Giants and Floods, Sunrise magazine, April/May 1986 Theosophical University Press
  22. Gary Lachman, Politics and the Occult: The Left, the Right, and the Radically Unseen, 2008, p. 190
  23. Lewis Spence, 1976, The Occult Sciences in Atlantis, p. 24
  24. Karl Shaw, Curing Hiccups with Small Fires: A Delightful Miscellany of Great British Eccentrics
  25. Joseph P. Farrell, Genes, Giants, Monsters, and Men: The Surviving Elites of the Cosmic War and Their Hidden Agenda (Feral House, 3 May 2011)
  26. The Naked Scientists: Science Radio and Science Podcasts, Our Story: Human Ancestor Fossils. November 2007
  27. (en) « Giant Skeletons Seem Too Real To Be A Hoax », sur designcrowd.com.