Gâcogne
Gâcogne est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Gâcogne | |||||
Mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Nièvre | ||||
Arrondissement | Clamecy | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Tannay-Brinon-Corbigny | ||||
Maire Mandat |
Christophe Gagnepain 2020-2026 |
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Code postal | 58140 | ||||
Code commune | 58120 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
214 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 8,5 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 13′ 50″ nord, 3° 52′ 15″ est | ||||
Altitude | Min. 271 m Max. 577 m |
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Superficie | 25,21 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Corbigny | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
modifierCe village se situe dans le massif du Morvan et fait partie de son parc naturel régional. Il est traversé par l'Anguison.
La commune regroupe 34 hameaux, huis et domaines répartis sur 2 521 hectares.
Communes limitrophes
modifierLormes | ||||
Vauclaix | N | Brassy | ||
O Gâcogne E | ||||
S | ||||
Mhère | Ouroux-en-Morvan |
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 071 mm, avec 13,7 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lormes_sapc », sur la commune de Lormes à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 071,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,1 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Gâcogne est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (53,5 %), forêts (44,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
modifierDans l'Antiquité, la ville a pour nom Vasconium (ou Vascons) et est une colonie de soldats romains. On y trouve d'ailleurs des traces de la voie romaine reliant Château-Chinon à Vézelay.
Au VIIe siècle, les bénédictins de Saint-Léonard de Corbigny bâtissent un prieuré à Jailly, appartenant à Corbon. Leur paroisse, antérieure au XIIe siècle, fait partie de l’archiprêtré de Corbigny, donc du diocèse d’Autun.
On retrouve des mentions de la ville sous le nom Gacongne en 1596.
En 1853, elle compte 1 274 habitants mais l’abattage et le flottage de bois entraînent une forte migration. Toutefois, elle conserve « l'auberge de Gâcogne », un commerce qui tient lieu d'épicerie, station-service, dépôt de pain, point-poste, café-restaurant et chambres d’hôtes. On trouve aussi des chambres d’hôtes dans « l’huis Pillavoine » et un gîte de séjour à « l’huis au Page ». La vie du village demeure animée, grâce à un comité des fêtes dynamique : fête patronale de la Saint-Laurent, soirées thématiques...
Le Tacot du Morvan
modifierAu début du XXe siècle, la commune est desservie par une des lignes du Tacot du Morvan : le chemin de fer de Corbigny à Saulieu.
La commune dispose d'une gare, au lieu-dit la Gare, qu'elle partage avec sa commune voisine de Brassy.
Le trafic voyageurs est définitivement interrompu le .
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].
En 2021, la commune comptait 214 habitants[Note 2], en évolution de −15,08 % par rapport à 2015 (Nièvre : −4,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifier- L’activité économique de la région consiste en l’élevage et l’exploitation forestière.
Lieux et monuments
modifier- Le château de Raffigny, datant du XVIe siècle et remanié au XIXe siècle, qui appartenait à l'homme politique et magistrat André Dupin, dit Dupin Aîné (maire de Gâcogne en 1830). Ce château date du XVIe siècle, est privé et ne se visite pas. Il abrite une chapelle castrale consacrée à sainte Barbe du XVe siècle.
- Le château de Saugny, reconstruit en 1862 sur des fondations datant du XIVe siècle ou du XVe siècle.
- Le château de Rhuère, datant du XVIe siècle dont les vestiges sont toutefois très difficiles à voir. Aujourd'hui, il ne reste qu'un rempart, grand mur à l'entrée du village, sur la route du bas, et un pigeonnier, seules traces de l'existence du château. Mais les anciens, suivis aujourd'hui par les plus jeunes, appellent le rhuère du bas : « Le Château ».
- L’église Saint-Pierre-aux-Liens-et-Saint-Laurent, datant de 1871 et consacrée en 1875. À sa construction, on reprocha au maire André Marie Dupin de n’avoir pas restauré l’église du XIIe siècle (déjà remise en état sous Louis XIV). Mais celui-ci a aussi fait ériger la chapelle du Banquet sur la commune de Mhère.
- Sur la place du village on peut remarquer l'arbre désigné sous le nom de Vieux Sully.
- À La Roche, on peut voir un ancien atelier de maréchalerie et de travail à bœufs.
- À Grand Mont, on trouve une croix en fer forgé du XIXe siècle appareillée avec des chaînes d’angles harpées en son socle (une particularité car les socles sont généralement monolithes).
- À Lavault est situé un abreuvoir à arcades, du XIXe siècle lui aussi.
Personnalités liées à la commune
modifier- André Marie Jean Jacques Dupin, dit « Dupin aîné », avocat et homme politique français, né à Varzy (Nièvre) le et mort à Paris le . Il se retira pendant six ans dans son château de Raffigny, à Gâcogne, dont il fut maire, et s'occupa principalement d'agriculture ainsi que de la publication de ses Mémoires (1855-1861, 4 vol.).
- Le danseur, peintre et sculpteur Cardo résida au hameau du Moulin Granard.
- Claude Le Péron, bassiste de Jean-Jacques Goldman dont la famille est originaire et possède une maison dans le bourg.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Gâcogne et Lormes », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Lormes_sapc », sur la commune de Lormes - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Lormes_sapc », sur la commune de Lormes - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Gâcogne ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.