Franc-Lamy
Pierre-Désiré-Eugène-Franc Lamy dit Franc-Lamy, né à Clermont-Ferrand le et mort à Paris 7e le [1], est un peintre et graveur français.
par Paul Nadar (vers 1900).
Naissance | |
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Décès |
(à 63 ans) Paris 7e |
Nom de naissance |
Pierre Désiré Eugene Franc Lamy |
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Distinction |
Peasant Girl (d) |
Biographie
modifierJeunesse et formation artistique
modifierOriginaire d'une famille clermontoise, Pierre-Désiré Lamy est, très jeune, sensibilisé aux pratiques artistiques grâce à son oncle maternel, François-Joseph Faure, qui était maître verrier.
Monté à Paris, il entre à l'école d'art municipale du 9e arrondissement, tout en fréquentant l'atelier du peintre Isidore Pils, avec pour camarades Norbert Gœneutte et Frédéric Samuel Cordey. Il réussit le concours d'entrée à l'École des beaux-arts de Paris[2] en 1873 et tente, avec ses deux camarades, après la mort de Pils, de quitter l'atelier d'Henri Lehmann pour celui de Jean-Léon Gérôme. L'autorisation leur ayant été refusée, le trio abandonne l'École[3]. Il se réclamera pourtant toujours avoir été l'élève de Pils et de Gérôme[4].
Il a habité à diverses adresses à Paris, toujours rive droite et non loin de Pigalle : no 79 rue Lemercier (jusqu'en 1880), no 35 rue Capron (1881-1892), no 18 rue Brunel (1893), no 5 rue Juliette-Lamber puis au no 5 cité Pigalle[5].
Il signe « P. FRANC-LAMY » quand il commence à exposer[6].
Proximité avec les impressionnistes
modifierHabitant rive droite à Paris, Franc-Lamy est proche d'artistes et poètes évoluant dans le quartier de la place Pigalle, notamment le café de la Nouvelle Athènes et celui du Rat mort : outre Léon Dierx, Villiers de L'Isle-Adam[7], Maurice Rollinat et Stéphane Mallarmé, dans le Montmartre de ce temps-là, Lamy, Gœneutte, Frédéric Samuel Cordey et Auguste Renoir forment un groupe d'inséparables amis, auquel se joint Marcellin Desboutin[3]. Franc-Lamy figure, assis aux côtés de Cordey et Georges Rivière, au premier plan de la toile[8] intitulée Bal du moulin de la Galette (1876) de Renoir et celui-ci l'invite en 1877 à la 3e exposition de groupe des impressionnistes, rue Le Peletier à Paris[9] : lors de la visite, Edgar Degas — volontiers cinglant — aurait déclaré en regardant une toile de Lamy « Il imite Renoir, mais quand celui-ci pose des papillons sur sa toile, Lamy les y cloue »[10].
Pour le musicien Ernest Cabaner il produit des lithographies sous la forme d'affichettes publicitaires pour des spectacles avec, entre autres, Charles Cros et Coquelin Cadet. Il dessine aussi pour Le Petit Journal illustré[5]. Cabaner l'introduit dans le salon de Nina de Callias, au 82 rue des Moines : devenu son amant, Franc-Lamy y installe son atelier en 1878[11].
Les premiers travaux de Franc-Lamy sont influencés par le courant impressionniste. Il est d'abord principalement paysagiste, tirant son inspiration de ses voyages à Venise ou à Bruges. Puis il se spécialise dans le portrait et le nu féminin via la peinture de genre.
Participations aux salons et Expositions universelles
modifierEn 1880, puis de manière annuelle à partir de 1883, Franc-Lamy expose au Salon organisée par la Société des artistes français[12], manifestation artistique française majeure où tout artiste en quête de reconnaissante se doit d'être. Les deux premiers tableaux exposés en 1880 sont des portraits, de même que celui envoyé en 1883. À partir de 1884, Franc-Lamy donne dans la peinture de genre qui lui assure un certain succès auprès de la critique et du jury. Ses œuvres sont de plus en plus peuplées de corps féminins nus. Il expose également à Paris au pavillon des arts lors de l'Exposition universelle de 1889 puis lors de celle de 1900.
Ventes
modifierEn 1881, il organise une vente de tableaux au profit de son ami, le compositeur et poète Ernest Cabaner, alors au sanatorium et sans le sou.
En novembre 1912, sa collection de dessins et tableaux centrée sur le XVIIIe siècle français est dispersée lors d'une vente à l'hôtel Drouot[13].
Récompenses et distinctions
modifier- Salon de 1887 : mention honorable pour Le Sommeil et Fantaisie.
- Salon de 1888 : médaille de 3e classe pour Pâquerette (musée des Ursulines de Mâcon).
- Exposition universelle de Paris de 1889 : mention honorable.
- Salon de 1890 : médaille de 2e classe pour Rêve d'été.
- 1893 : chevalier de la Légion d'honneur.
- Exposition universelle de 1900 à Paris : médaille de bronze.
- 1914 : promu officier de la Légion d'honneur[14].
Œuvres dans les collections publiques
modifier- Aux États-Unis
- Washington, Smithsonian American Art Museum : Jeune Paysanne, 1913, aquarelle, dédiée « à la patrie de Washington »[15].
- En France
- Clermont-Ferrand, musée d'art Roger-Quilliot : Conseil de révision, Salon de 1884, huile sur toile.
- Mâcon, musée des Ursulines : Pâquerette, Salon de 1888, huile sur toile.
- Nice, musée des Beaux-Arts : Au Fond des bois, Salon de 1889, huile sur toile.
- Paris, musée d'Orsay : Vue d'un port, 1883 ?, huile sur toile[16].
- Poitiers, musée Sainte-Croix : Après le bain, Salon de 1885, huile sur toile.
- Riom, musée Mandet : Fleurs, huile sur toile ; Octobre, huile sur toile.
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Au Fond des bois (Salon de 1889), Nice, musée des beaux-arts.
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Femme nue (Salon de 1894), localisation inconnue.
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Jeunesse (Salon de 1895), localisation inconnue.
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Jeune Paysanne (1913), Washington, Smithsonian American Art Museum.
Notes et références
modifier- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Franc-Lamy » (voir la liste des auteurs).
- Archives de Paris, acte de décès n°948, vue 30 / 31
- Catalogue du Cat'zArts notice du fonds ENSBA, en ligne.
- Georges Rivière,Renoir et ses Amis, Paris, Henri Floury, 1921, p. 22-23.
- Voir les descriptifs des catalogues du Salon de la Société des artistes français.
- Jules Martin, Nos Peintres et nos sculpteurs, Paris, Flammarion, 1897, p. 232.
- Forme internationale du nom, recommandée par les sources d'autorité comme la BNF (cf. Catalogue général, en ligne).
- Franc-Lamy composera un portrait de Villiers de L'Isle-Adam, reproduit dans Elën : drame en trois actes en prose, Paris, Chamuel, 1896.
- Georges Rivière,Renoir et ses Amis, Paris, Henri Floury, 1921, p. 136-137.
- Paul Cézanne, Correspondance, p. 83, note 11.
- Georges Rivière,Renoir et ses Amis, Paris, Henri Floury, 1921, p. 100.
- Notice sur Parisrevolutionnaire.com (en ligne).
- À laquelle il adhère en 1885.
- Catalogue des dessins, aquarelles, gouaches, tableaux et miniatures de diverses écoles : et principalement de l'École française du XVIIIe siècle… : composant la collection de Monsieur Franc Lamy, vente hôtel Drouot, 25 et 26 novembre 1912, commissaire-priseur Me F. Lair-Dubreuil ; experts MM. Paulme et B. Lasquin fils, Paris, Imprimerie de l'Art Charles Berger, 1912.
- Base Léonore, notice à la cote LH/1463/86.
- SAAM, notice du catalogue en ligne.
- Franc-Lamy, « Vue d'un port », sur musee-orsay.fr (consulté le )
Annexes
modifierBibliographie
modifier- (en) « Franc-Lamy », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).
- Georges Rivière, Renoir et ses Amis, Paris, Henri Floury, 1921 (lire en ligne).
- Gérard Schurr, Pierre Cabanne, Dictionnaire des petits maîtres de la peinture : 1820-1920, Les éditions de l'Amateur, 2003, p. 424.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :