Franc-Lamy

peintre et graveur français (1855-1919)

Pierre-Désiré-Eugène-Franc Lamy dit Franc-Lamy, né à Clermont-Ferrand le et mort à Paris 7e le [1], est un peintre et graveur français.

Franc-Lamy
Franc-Lamy, portrait photographique
par Paul Nadar (vers 1900).
Biographie
Naissance
Décès
(à 63 ans)
Paris 7e
Nom de naissance
Pierre Désiré Eugene Franc LamyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Autres informations
Maîtres
Distinction
Œuvres principales
Peasant Girl (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Jeunesse et formation artistique

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Originaire d'une famille clermontoise, Pierre-Désiré Lamy est, très jeune, sensibilisé aux pratiques artistiques grâce à son oncle maternel, François-Joseph Faure, qui était maître verrier.

Monté à Paris, il entre à l'école d'art municipale du 9e arrondissement, tout en fréquentant l'atelier du peintre Isidore Pils, avec pour camarades Norbert Gœneutte et Frédéric Samuel Cordey. Il réussit le concours d'entrée à l'École des beaux-arts de Paris[2] en 1873 et tente, avec ses deux camarades, après la mort de Pils, de quitter l'atelier d'Henri Lehmann pour celui de Jean-Léon Gérôme. L'autorisation leur ayant été refusée, le trio abandonne l'École[3]. Il se réclamera pourtant toujours avoir été l'élève de Pils et de Gérôme[4].

Il a habité à diverses adresses à Paris, toujours rive droite et non loin de Pigalle : no 79 rue Lemercier (jusqu'en 1880), no 35 rue Capron (1881-1892), no 18 rue Brunel (1893), no 5 rue Juliette-Lamber puis au no 5 cité Pigalle[5].

Il signe « P. FRANC-LAMY » quand il commence à exposer[6].

Proximité avec les impressionnistes

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Auguste Renoir, Bal du moulin de la Galette (1876, détail), Paris, musée d'Orsay. Franc-Lamy en canotier.

Habitant rive droite à Paris, Franc-Lamy est proche d'artistes et poètes évoluant dans le quartier de la place Pigalle, notamment le café de la Nouvelle Athènes et celui du Rat mort : outre Léon Dierx, Villiers de L'Isle-Adam[7], Maurice Rollinat et Stéphane Mallarmé, dans le Montmartre de ce temps-là, Lamy, Gœneutte, Frédéric Samuel Cordey et Auguste Renoir forment un groupe d'inséparables amis, auquel se joint Marcellin Desboutin[3]. Franc-Lamy figure, assis aux côtés de Cordey et Georges Rivière, au premier plan de la toile[8] intitulée Bal du moulin de la Galette (1876) de Renoir et celui-ci l'invite en 1877 à la 3e exposition de groupe des impressionnistes, rue Le Peletier à Paris[9] : lors de la visite, Edgar Degas — volontiers cinglant — aurait déclaré en regardant une toile de Lamy « Il imite Renoir, mais quand celui-ci pose des papillons sur sa toile, Lamy les y cloue »[10].

Pour le musicien Ernest Cabaner il produit des lithographies sous la forme d'affichettes publicitaires pour des spectacles avec, entre autres, Charles Cros et Coquelin Cadet. Il dessine aussi pour Le Petit Journal illustré[5]. Cabaner l'introduit dans le salon de Nina de Callias, au 82 rue des Moines : devenu son amant, Franc-Lamy y installe son atelier en 1878[11].

Les premiers travaux de Franc-Lamy sont influencés par le courant impressionniste. Il est d'abord principalement paysagiste, tirant son inspiration de ses voyages à Venise ou à Bruges. Puis il se spécialise dans le portrait et le nu féminin via la peinture de genre.

Participations aux salons et Expositions universelles

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En 1880, puis de manière annuelle à partir de 1883, Franc-Lamy expose au Salon organisée par la Société des artistes français[12], manifestation artistique française majeure où tout artiste en quête de reconnaissante se doit d'être. Les deux premiers tableaux exposés en 1880 sont des portraits, de même que celui envoyé en 1883. À partir de 1884, Franc-Lamy donne dans la peinture de genre qui lui assure un certain succès auprès de la critique et du jury. Ses œuvres sont de plus en plus peuplées de corps féminins nus. Il expose également à Paris au pavillon des arts lors de l'Exposition universelle de 1889 puis lors de celle de 1900.

En 1881, il organise une vente de tableaux au profit de son ami, le compositeur et poète Ernest Cabaner, alors au sanatorium et sans le sou.

En novembre 1912, sa collection de dessins et tableaux centrée sur le XVIIIe siècle français est dispersée lors d'une vente à l'hôtel Drouot[13].

Récompenses et distinctions

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Œuvres dans les collections publiques

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Aux États-Unis
En France


Notes et références

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  1. Archives de Paris, acte de décès n°948, vue 30 / 31
  2. Catalogue du Cat'zArts notice du fonds ENSBA, en ligne.
  3. a et b Georges Rivière,Renoir et ses Amis, Paris, Henri Floury, 1921, p. 22-23.
  4. Voir les descriptifs des catalogues du Salon de la Société des artistes français.
  5. a et b Jules Martin, Nos Peintres et nos sculpteurs, Paris, Flammarion, 1897, p. 232.
  6. Forme internationale du nom, recommandée par les sources d'autorité comme la BNF (cf. Catalogue général, en ligne).
  7. Franc-Lamy composera un portrait de Villiers de L'Isle-Adam, reproduit dans Elën : drame en trois actes en prose, Paris, Chamuel, 1896.
  8. Georges Rivière,Renoir et ses Amis, Paris, Henri Floury, 1921, p. 136-137.
  9. Paul Cézanne, Correspondance, p. 83, note 11.
  10. Georges Rivière,Renoir et ses Amis, Paris, Henri Floury, 1921, p. 100.
  11. Notice sur Parisrevolutionnaire.com (en ligne).
  12. À laquelle il adhère en 1885.
  13. Catalogue des dessins, aquarelles, gouaches, tableaux et miniatures de diverses écoles : et principalement de l'École française du XVIIIe siècle… : composant la collection de Monsieur Franc Lamy, vente hôtel Drouot, 25 et 26 novembre 1912, commissaire-priseur Me F. Lair-Dubreuil ; experts MM. Paulme et B. Lasquin fils, Paris, Imprimerie de l'Art Charles Berger, 1912.
  14. Base Léonore, notice à la cote LH/1463/86.
  15. SAAM, notice du catalogue en ligne.
  16. Franc-Lamy, « Vue d'un port », sur musee-orsay.fr (consulté le )

Annexes

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Bibliographie

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Liens externes

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