Françoise Schervier
Françoise Schervier (Aix-la-Chapelle, - Aix-la-Chapelle, ) est une religieuse rhénane fondatrice des sœurs des pauvres de Saint François et reconnue bienheureuse par l'Église catholique.
Françoise Schervier | |
Bienheureuse | |
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Naissance | Aix-la-Chapelle |
Décès | Aix-la-Chapelle |
Nationalité | Royaume de Prusse |
Ordre religieux | Fondatrice des sœurs des pauvres de Saint François |
Béatification | Rome par Paul VI |
Fête | 14 décembre |
Attributs | Arma Christi sur son habit de religieuse |
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Biographie
modifierFrançoise (en allemand Franziska) Schervier est née à Aix-la-Chapelle le 8 janvier 1819, dans une famille aisée dont le père, le fabricant Johann Heinrich Schervier, était vice-maire de la ville[1],[2]. Sa mère, née Marie-Louise Migeon, fille de Jean-Baptiste Migeon, mourut de tuberculose en 1832.
Soucieuse de la question sociale dans un esprit de charité chrétienne, à une époque où la Rhénanie s'industrialise, Françoise Schervier entre dans le Tiers-Ordre franciscain en 1845 et fonde une congrégation religieuse à Aix-la-Chapelle, les sœurs des pauvres de Saint François approuvées par l'archevêque de Cologne, Mgr Johannes von Geissel, en 1851[1]. Sa congrégation est rattachée à l'ordre franciscain[3].
La congrégation se voue à l'assistance aux pauvres et aux malades. Très vite elle connaît une expansion rapide. Une fondation ouvre à Cincinnati aux États-Unis en 1858 pour assister les immigrés allemands, suivie par plusieurs dans les États de New York et du New Jersey. Pendant ses visites dans les hôpitaux américains, Françoise Schervier sert d'infirmière aux soldats blessés pendant la Guerre de Sécession. Au cours de la guerre franco-allemande de 1870, les religieuses tiennent des hôpitaux de campagne pour soigner les blessés[1].
La branche masculine est créée en 1857 par le frère Johannes Höver qui fonde une congrégation laïque masculine destinée à l'éducation des orphelins sous le nom de Pauvres Frères de Saint-François-Séraphique.
Souffrant d'asthme, mère Françoise dit être guérie à Lourdes en 1870. Elle meurt le à Aix-la-Chapelle. sa congrégation compte déjà 700 religieuses[1]. Elle est enterrée au cimetière de l'Est d'Aix-la-Chapelle.
Elle est béatifiée par le pape Paul VI à Rome le [4]. À l'époque, les religieuses issues de la fondation de Mère Françoise Schervier étaient au nombre de 1 700.
Depuis l'autonomie de la Province des États-Unis en 1959, la congrégation s'est divisée en deux branches :
- Les pauvres Sœurs de Saint François, dont la maison-mère est à Aix-la-Chapelle
- Les sœurs Franciscaines des Pauvres, dont la maison-mère est à Brooklyn (New York)
Notes et références
modifier- « Le martyrologe romain fait mémoire de la bienheureuse Françoise Schervier », Magnificat, no 241, , p. 198.
- Son grand-père était lui aussi un industriel.
- (it) Antonio Borrelli, « Beata Francesca Schervier Fondatrice », sur Santi et Beati, santiebeati.it, (consulté le ).
- « Bienheureuse Françoise Schervier », sur Nominis, nominis.cef.fr (consulté le ).
Annexes
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la religion :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (de) Site officiel
- (en) historique de l'ordre
Bibliographie
modifier- (de) Petra Fietzek, Franziska Schervier : Worte allein vermögen nichts, Ed. Matthias-Grünewald, Mayence, 2003
- Magnificat, numéro 277, décembre 2015, page 195
- Joseph Gerhard Rey: Die Familie Schervier und deren Sippen (= Veröffentlichungen des bischöflichen Diözesanarchivs Aachen 1. Johannes Volk Verlag, Aix-la-Chapelle 1936.
- Erich Kock (de): Franziska Schervier: Zeugin einer dienenden Kirche (= Topos-Taschenbücher; 52). Matthias Grünewald, Mayence 1976, (ISBN 3-7867-0580-1).
- Erwin Gatz: Für Gott und die Welt: Die selige Franziska Schervier, eine wegweisende Persönlichkeit der karitativ-sozialen Bewegung im 19. Jahrhundert, 1819–1876. Johannes-Verlag, Leutesdorf 1978, (ISBN 3-7794-0684-5).
- Erwin Gatz: Franziska Schervier (1819–1876). Dans: Jürgen Aretz (de), Rudolf Morsey, Anton Rauscher (de) (dir.): Zeitgeschichte in Lebensbildern. Aus dem deutschen Katholizismus des 19. und 20. Jahrhunderts. Volume3. Matthias-Grünewald-Verlag, Mayence 1979, (ISBN 3-7867-0738-3), p. 50–61 (Nachdruck bei Aschendorff, Münster 2022, Digitalisat).
- (de) Walter Troxler, « Schervier, Franziska », dans Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon (BBKL), vol. 9, Herzberg, (ISBN 3-88309-058-1, lire en ligne), colonnes 170–171
- Petra Fietzek: Franziska Schervier: Worte allein vermögen nichts (= Topos-plus-Taschenbücher; 502). Matthias-Grünewald-Verlag, Mayence 2003, (ISBN 3-7867-8502-3).
- (de) Erwin Gatz, « Schervier, Franziska », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 22, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 705 (original numérisé).