François Hussenot
François Hussenot est un ingénieur français, né le à Mézières (Ardennes) et mort le à Castelnau-de-Brassac (Tarn) en service commandé[1]. On lui doit notamment l'invention des premiers enregistreurs de vol, communément appelés « boîtes noires » dans l’aviation civile.
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Ingénieur aéronautique, ingénieur |
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Biographie
modifierFormation
modifierFrançois Hussenot est le fils de Henri Auguste Hussenot, notaire, et de Jeanne Poirier[2].
Admis en 1930 à l'École polytechnique[2], il fait son école d'application à l'École militaire d'application de l'aéronautique, à Versailles, où il obtient son brevet de pilote, et à l'École supérieure d'aéronautique — également connue sous l'acronyme « Supaéro » — d'où il sort diplômé ingénieur en aéronautique.
Ingénieur d’essai et concepteur
modifierIl commence sa carrière en 1935 au Centre d'essais du matériel aérien (Cema) de Villacoublay, un centre de tests d'avions.
En 1936, il est envoyé au Centre d'essais en vol[2] de Marignane où il fait ses premiers essais d'enregistreurs de vol. Contrairement aux boîtes noires modernes, les enregistreurs qu'il conçoit s'appuient sur des photographies.
Industriel et ingénieur d’essai
modifierEn , François Hussenot est nommé ingénieur au Centre d'essais en vol de Brétigny-sur-Orge, en tant que « directeur des méthodes et essais[2] ». En 1946, conjointement avec Maurice Cambois et Charles Cabaret, il fonde l'École du personnel navigant, ensuite devenue l'École du personnel navigant d'essais et de réception (l’Epner).
En 1947, Hussenot crée la Société de fabrication d’instruments de mesure (Sfim) à Massy avec son associé Marcel Ramolfo[a]. La Sfim rencontre beaucoup de succès, à commencer par la construction d'enregistreurs photographiques de vol, industrialisés et exportés dans de nombreux pays[2], de « type HB » — pour « Hussenot et Beaudouin[3] », du nom du fabricant de la première heure qui aide Hussenot à mettre au point le système durant la Seconde Guerre mondiale. Ces enregistreurs de vol sont d’abord appelés des « hussenographes ».
Le , Hussenot est fait chevalier de la Légion d'honneur[1].
En 1948, Hussenot devient professeur à Supaéro. La même année, il reçoit la médaille de l'Aéronautique pour ses services rendus.
Sous son impulsion et celle de l'ingénieur général Louis Bonte[4], le Centre d'essais en vol est chargé d'animer des journées nationales sur la conception d'une instrumentation de mesures et d'essais[2].
Mort en service commandé
modifierIl meurt dans l'écrasement d'un avion entre Marignane et Mont-de-Marsan, à proximité du hameau de la Borie Blanque[5], sur le territoire de l'ancienne commune de Castelnau-de-Brassac.
Il est cité à l'ordre de l'aviation française par le Secrétaire d'Etat aux Forces Armées Air.
Vie familiale
modifierIl épouse Yvonne Hérody[réf. souhaitée] en avec qui il a neuf enfants : Anne-Marie, Denis, Marie-Clotilde, Geneviève, Rémi, Vincent, Chantal, Yves-Marie, François-Xavier[1].
Scout de France, il a été chef de district à Saint-Raphaël et chef de groupe à Saint Thomas d'Aquin (Paris)[6].
Distinctions
modifierHommages
modifier- La promotion 1994-1995 de l'École du personnel navigant d'essais et de réception (l’Epner) a pris le nom de baptême « François Hussenot »[7].
- Un aéroclub situé sur l'aérodrome d'Arcachon Villemarie (LFCH) s'appelle « Aéroclub François Hussenot ». Cet aéroclub est majoritairement composé de personnel du site de Cazaux de DGA Essais en vol .
- Le centre de R&D de Safran Electronics & Défense à Massy porte le nom de François Hussenot, et a été inauguré le 30 juin 2010.
Publications
modifier- F. Hussenot (préf. Albert Caquot), Les Essais de performances en aéronautique, Paris, Dunod, coll. « Les Essais en aéronautique » (no 2), , 151 p. (OCLC 459486266).
- F. Hussenot, Cinématique de l'avion, Paris, Dunod, coll. « Les Essais en aéronautique » (no 3), , 80 p. (OCLC 3932104).
- R. Garry et F. Hussenot, Leçons sur les giravions : cours de 3e année, Toulouse, École nationale supérieure de l'aéronautique et de l'espace, coll. « Cours de l'École nationale supérieure de l'aéronautique », , 97 p. (OCLC 835743181).
Notes et références
modifierNotes
modifier- La Sfim a ensuite été incorporée au groupe Safran.
Références
modifier- Ministère de la Culture, « Fiche de François Hussenot », sur culture.gouv.fr, Paris (consulté le ) : « consulter notamment la lettre de son épouse du qui rappelle sa date de décès, le en service commandé à Castelnau-de-Brassac, et mentionne leurs neuf enfants, échelonnés de 2 ans à 16 ans ; est également consultable le récépissé de sa décoration de chevalier de la Légion d’honneur ».
- Ouvrir la « Page d’accueil », sur polytechnique.edu, Palaiseau, bibliothèque de l’École polytechnique (consulté le ), sélectionner l’onglet « Catalogues » puis cliquer sur « Famille polytechnicienne », effectuer la recherche sur « Hussenot », résultat obtenu : « Hussenot, François (X 1930 ; 1912-1951) » ; la consultation de sa « fiche matricule » apporte des informations biographiques mais mentionne : « mort en 1951 le 19/05 ». Or, cette information est erronée au regard des données consultables sur la base Léonore (voir infra).
- Denis Beaudouin 2005, p. 207.
- Ouvrir la « Page d’accueil », sur polytechnique.edu, Palaiseau, bibliothèque de l’École polytechnique (consulté le ), sélectionner l’onglet « Catalogues » puis cliquer sur « Famille polytechnicienne », effectuer la recherche sur « Louis Bonte », résultat obtenu : « Bonte, Louis Gérard Émile Bernard (X 1927 ; 1908-1971).
- « Localisation du lieu-dit « La Borie Blanque » sur la commune de Castelnau-de-Brassac (échelle 1:8528, consulté le 23 octobre 2018) » sur Géoportail.
- « A l'honneur », Scout,
- « Nos anciens », sur epner.free.fr, Epner stages expérimentaux (consulté le ).
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Denis Beaudouin, Charles Beaudouin : Une histoire d'instruments scientifiques, Paris, EDP Sciences, coll. « Sciences & histoire », , 285 p. (ISBN 978-2-86883-807-0, lire en ligne).