François Goussault
François Goussault, né le à Allonnes et mort le à Nantes, est un militaire français, Compagnon de la Libération. Pilote de l'Armée de l'air, il choisit de sa rallier à la france libre en 1940 et participe au combats de la seconde guerre mondiale en Afrique, au Proche-Orient et en Europe. Il poursuit sa carrière militaire quelques années après la guerre avant de travailler pour l'aviation civile.
François Goussault | |
Naissance | Allonnes (Sarthe) |
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Décès | (à 75 ans) Nantes (Loire-Atlantique) |
Origine | France |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
Arme | Armée de l'air |
Grade | Lieutenant-colonel |
Années de service | 1929 – 1950 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Officier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 |
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Biographie
modifierJeunesse et engagement
modifierFils d'officier, François Goussault naît le 27 mai 1909 à Allonnes, dans la Sarthe[1]. Après des études au collège des Jésuites Sainte-Croix du Mans, il décide de suivre les traces familiales en s'engageant dans l'armée[2]. Passionné d'aviation et ayant déjà obtenu un brevet de pilote civil, il choisit l'Armée de l'air et est breveté comme pilote militaire en 1929[3]. Spécialisé dans la chasse aérienne, il est promu sergent en septembre 1930 et affecté successivement à Strasbourg et à Saint-Cyr-l'École[3]. Sous-lieutenant en septembre 1936, François Goussault demande à être muté en Afrique[2]. Il obtient satisfaction en novembre 1938 en étant affecté en Afrique-Équatoriale française (AEF) avec le grade de lieutenant[3].
Seconde Guerre mondiale
modifierEn poste à Brazzaville lorsque débute la seconde guerre mondiale, François Goussault demande à être muté en métropole afin de combattre mais voit sa demande rejetée[1]. Au moment de l'armistice du 22 juin 1940, il commande l'escadrille de Douala et est responsable de la défense des côtes[2]. Refusant la défaite, il participe au ralliement du Cameroun à la France libre en accueillant le commandant Leclerc le 27 août 1940[3]. Son ralliement au général de Gaulle lui vaudra d'être condamné à mort par le régime de Vichy en avril 1941[3]. Chargé d'inspecter les terrains d'aviation d'AEF de septembre à décembre 1940 dans le but de les réaménager au profit des aviations françaises et alliées, il manifeste à nouveau son désir d'être affecté à une unité combattante[3]. En février 1941, promu capitaine, il est muté au groupe de bombardement no 2 et part pour l'Égypte où il suit un stage de formation sur bombardier Blenheim à Ismaïlia[2]. Il participe ensuite à la guerre du désert dans le ciel de Libye puis à la campagne de Syrie[2].
En octobre 1941, il est muté au groupe de bombardement Lorraine dont il prend le commandement de l'escadrille Nancy[1]. À nouveau engagé en Libye, il réalise une trentaine de missions de guerre[2]. Détaché en juin 1942 comme aide de camp du général Valin venu inspecter les forces aériennes à Brazzaville, il repart pour Londres avec celui-ci et est nommé chef du 2e bureau de l'état-major des forces aériennes françaises libres (FAFL)[3]. En octobre 1943, il tombe malade et est contraint au repos pendant plusieurs mois[2]. Il est finalement réaffecté au groupe Lorraine qui a entretemps été déplacé en Angleterre[1]. Devenu commandant adjoint du groupe, il effectue treize missions de guerre au-dessus des territoires occupés par le IIIe Reich[2]. En novembre 1944, il est à nouveau affecté à l'état-major des FAFL et, chargé des futures réformes des écoles d'aviation française, effectue des stages d'observation dans les unités de formation de la Royal Air Force (RAF)[3].
Après-Guerre
modifierAprès la guerre, il est affecté à Bordeaux en tant qu'officier de liaison auprès de la délégation de la RAF puis il occupe la même fonction au sein de l'Ambassade du Royaume-Uni en France[2]. Titulaire d'un brevet de l'école de guerre de la RAF, il est ensuite affecté à la direction des études de l'École militaire à Paris[3]. Promu lieutenant-colonel en novembre 1947, il prend sa retraite militaire en 1950 et travaille ensuite comme représentant d'une compagnie d'aviation civile britannique[1].
François Goussault meurt le 11 septembre 1984 à Nantes et est inhumé dans sa ville natale[1].
Décorations
modifierOfficier de la Légion d'honneur | Compagnon de la Libération Par décret du 28 mai 1945 |
Croix de guerre 1939-1945 | |||||||||
Médaille coloniale Avec agrafe "Libye" |
Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre |
Hommage
modifierDans sa ville natale d'Allonnes, une rue a été baptisée en son honneur[4].
Références
modifier- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
- « Voies portant le nom de François Goussault », sur rues.openalfa.fr (consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- Henry Lafont, Aviateurs de la liberté : Mémorial des Forces Aériennes Françaises Libres, SHAA, (ISBN 2-904521-46-1).
- « Les Forces Aériennes Françaises Libres. Juin 1940 : naissance des FAFL au Moyen-Orient », Icare (revue), no 128, .
- Yves Morieult, « Les French Flight des escadrilles françaises au sein de la RAF », Aéro Journal, no 33, .
- Dominique Breffort, « Les Forces Aériennes Françaises Libres et la reconstitution de l'armée de l'air (1940-1945) », Wing Masters, no HS n°3, .