François-Guillaume Ménageot

peintre français

François-Guillaume Ménageot, né le à Londres et mort le à Paris, est un peintre français.

François-Guillaume Ménageot
Autoportrait attribué à François-Guillaume Ménageot, localisation inconnue.
Fonctions
Académicien
Académie des beaux-arts
à partir de
Directeur
Académie de France à Rome
-
Académicien
Académie royale de peinture et de sculpture
-
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Autres informations
Membre de
Maître
Distinctions

Directeur de l'Académie de France à Rome et membre de l'Académie des beaux-arts, son œuvre est essentiellement constituée de scènes religieuses et historiques.

Biographie

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Fils d’Augustin Ménageot (v. 1700-1784), célèbre marchand de tableaux (il conseilla notamment Denis Diderot), le jeune Ménageot est d'abord l’élève de Deshays de Colleville puis de Vien et enfin de Boucher, dont il adopte, à ses débuts, le style et le goût pour les couleurs chaudes.

Apres avoir remporté le prix de Rome, en 1766, avec son Thomyris, reine des Massagètes faisant plonger la tête de Cyrus dans un vase plein de sang (Paris, École des Beaux-Arts), il séjourne à l'Académie de France à Rome de 1769 à 1774.

 
Marie-Victoire Lemoine, Portrait de François-Guillaume Ménageot, vers 1785 (musée national du château de Versailles)

En 1777, Ménageot présente Les Adieux de Polyxène à Hécube (Chartres, musée des Beaux-Arts) comme morceau d’agrément à l’Académie Royale de peinture. En 1780, il est reçu membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture avec L'étude arrêtant le temps (Paris, École des Beaux-Arts) comme morceau de réception.

En 1781, il présente au Salon son Léonard de Vinci mourant dans les bras de François Ier[a], une réflexion sur La Mort de Germanicus de Nicolas Poussin. En 1787, il est préféré à David comme directeur de l’Académie de France de Rome et occupe ce poste jusqu’à sa suppression, le .

Le , il est nommé professeur de l'École des Beaux-Arts de Paris, comme successeur de Gros[1]. C'est Hugou de Basseville, secrétaire de légation à Naples et envoyé spécial de la République à Rome qui dirige l'Académie jusqu'à son assassinat en 1793. Il est suffisamment estimé pour figurer, en 1800, dans la liste des dix meilleurs peintres français établie par Le Brun, à la demande de Lucien Bonaparte[2].

Il peint en 1808 le Mariage du prince Eugène de Beauharnais avec la princesse Amélie de Bavière à Munich (Versailles, musée national du château de Versailles et des Trianons). Décoré de la Légion d'honneur, il est nommé membre de l’Académie des beaux-arts en 1809.

Ménageot fait partie de ces artistes qui ramenèrent la peinture française vers le « grand genre »[b], tout en la renouvelant, avec des compositions plus horizontales, une draperie plus sculpturale, des couleurs plus froides dans des décors monumentaux. Le musée du Louvre conserve de Ménageot un Portrait du baron de Breteuil, genre qu'il aborda rarement.

Œuvres dans les collections publiques

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Le Martyre de saint Sébastien, Milwaukee, Patrick and Beatrice Haggerty Museum of Art (en).
 
Portrait du baron de Breteuil, Paris, musée du Louvre.
Aux États-Unis
En France
En République tchèque

Dessins

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  • Hercule assis, au repos, pierre noire, estompe, sanguine et rehauts de craie blanche sur papier beige, H. 0,564 ; L. 0,419 m[4]. Paris, Beaux-Arts de Paris[5]. La belle signature tracée d'une main autoritaire ainsi que sa présence dans les collections des Beaux-Arts de Paris confirment l'hypothèse qu'il réalisa ce dessin alors qu'il était professeur. La présence d'une peau de lion et d'une massue ainsi que les cheveux courts, ceints d'un bandeau à la mode néoclassique, transforment le modèle en figure de l'Antiquité.

Bibliographie

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  • Nicole Willk-Brocard, François-Guillaume Ménageot (1744-1876), Arthena, 1978

Notes et références

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  1. Aujourd'hui au musée de l’hôtel de ville d'Amboise.
  2. Par grand genre, il faut entendre la peinture d'histoire, religieuse ou mythologique, qui, depuis Félibien, a la primauté sur tous les autres genres : le portrait, les peintures d'animaux, le paysage et la nature morte.

Références

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  1. Frédéric Chappey, « Les Professeurs de l’École des Beaux-Arts (1794-1873) », Romantisme, no 93,‎ , p. 95-101.
  2. David, Ménageot, Gérard, Vincent, Girodet, Prud'hon, Régnault, Carle Vernet, Meynier et Guillon Lethière, (voir Francis Haskell, De l'art et du goût, jadis et naguère, édition française : Gallimard, 1987).
  3. baroqueart.museumwnf.org/
  4. « Hercule assis, au repos, François-Guillaume Ménageot, sur Cat'zArts »
  5. Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, de l’alcôve aux barricades de Fragonard à David, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2016, p.26-27, Cat. 3.

Sources

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  • A. V. Arnault, A. Jay, Étienne de Jouy et J. Norvins, Biographie nouvelle des contemporains : dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes qui, depuis la Révolution française, ont acquis de la célébrité par leurs actions, leurs écrits, leurs erreurs ou leurs crimes, soit en France, soit dans les pays étrangers, t. 13, Paris, Librairie historique, , 480 p. (lire en ligne), p. 199-200 ;
  • Charles Gabet, Dictionnaire des artistes de l'école française au XIXe siècle, Paris, (lire en ligne), p. 482-3.

Liens externes

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